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Photo - le pont du Rialto - Venise
D'une rive à l'autre
D'une rive à l'autre, toute une vie éphémère ou longue. Le Rialto les arcs construits sur la partie supérieure, m'inspirent les étapes importantes d'une vie.
Le pont
D'une rive à l'autre
Il amarre ses ancrages
Bon apôtre
Grand sage
Maître de notre destin
Fil conducteur entre deux rives
Il nous suggère de suivre le chemin
Cependant il nous laisse réfléchir,
Douter, pleurer, regardant l'eau vive
parfois nous assaillir, devons nous continuer à le franchir,?..
Julie Fleurie
Giverny le bassin aux nymphéas - Claude Monet - 1899 huile sur toile
Les portes.
La porte (1)
Me voilà porte au seuil de ta maison
Porte en chêne patinée par les ans
Tu fais barrage?, ne suis-je plus de saison?
Celui qui, autrefois, pouvait arriver à tout instant,
Porte, tu t'ouvrais de toute la largeur de ton battant
Me montrant la couleur ambrée de ton bois veiné.
Dois-je implorer ..ouvre toi?.. Je ne viens pas en combattant.
Souviens toi .. quant sur ton seuil, déchaînés
Elle et moi ne prenions pas le temps
De te refermer, te voilà maintenant enchaînée ?...
Sur ton seuil
Dois-je faire mon deuil ?..
Porte de l'enfer
Tu me laisses amer.
Julie Fleurie
Photo personnelle - Vérone -Juliette
Giverny - Claude Monet
La porte (2)
J'ai franchi le pas de ta porte
Y est découvert un chemin de roses
J'ai franchi le pas de ta porte
Le bonheur y règne en virtuose
J'ai franchi le pas de ta porte
Me suis installée dans ce jardin merveilleux
J'ai franchi le pas de ta porte
L'ai refermé sur ce trésor fabuleux.
Julie Fleurie
La réponse imprévue - Magritte - 1933 huile sur toile
La porte (3)
Porte te voilà déjà fermée ? dois-je t'enfoncer?
Crois-tu que je sois déjà arrivée au seuil de ma vie ?..
Laisse moi t' ouvrir encore, sans forcer.
Je t'assure, il y va de ma survie.
Julie Fleurie
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Nuit lunaire - Dali 1918 - huile sur toile
La barque
Dolente elle se balance
Bercée lentement par la mer paresseuse
La barque du pêcheur se repose en silence
Sa coque de bois est apaisée, elle n'est plus grincheuse.
Julie Fleurie
La vie quoi...! On traverse des ponts, on ouvre des portes, on mène sa barque... (comme on peu).
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Sur l'herbe - Berthe Morisot 1874 - pastel sur papier
Une maman
Je ne vais pas ici faire un exposé sur les mamans ce serai mal venu de ma part , n'ayant pas eu d'enfant, cependant sans surprise pour personne j'en ai eu une avec qui j'ai fait un long chemin.
Ce parcours mère fille que nous avons fait n'était absolument pas prévu au départ, ma mère étant "fille mère" avec impératif à ma naissance de laisser le fruit de sa mauvaise conduite à la charge de la société c'est à dire l'orphelinat, ce qui à l'époque début 1942 n'avait rien de rassurant pour l'avenir de l'enfant plutôt un coup de poker suivant dans quelles mains il ou elle était récupéré(e). Souvent à l'époque les orphelins très jeunes servaient de main d'œuvre dans les fermes où autre foyer, ils n'étaient pas tous considérés comme des personnes corvéables à souhait mais malheureusement ça existait, j'en ai connu, on ne leur permettait même pas de s'instruire, ils étaient malgré tout heureux d'avoir un réduit et un "grabat" pour se coucher, j'en ai connu d'autres adoptés et devenus enfant de la maison, heureusement petit à petit après la guerre aux environ des années 60, peut être un peu avant je ne sais pas situer, l'adoption affective par des couples ne pouvant pas avoir d'enfant à pris un autre visage pour les enfants abandonnés, la société changeait doucement.
En ce qui concerne mon histoire je me suis retrouvée avec 3 mères, pour aller vite en un premier temps ma mère pour accoucher à dû faire un périple, exigé par son père et la femme de celui-ci, jusqu'au département des Vosges, la Loire fin 41 début 42 était en pays non occupé, les Vosges étaient occupées, ma mère dû traverser la ligne Maginot empruntant les monts du Jura en se cachant aidée d'un passeur et moi dans son ventre je suivais sans piper mot il va s'en dire.
La personne qui la recueillait était une amie de la famille, sage femme directrice de la maternité d'Epinal qui a été d'un grand secours pour ma mère et moi, d'une grande humanité, elle n'avait pas l'habitude de mettre des enfants au monde pour les abandonnés, elle même n'en avait pas, cependant ma mère désemparée dès ma naissance suivit ce qui lui avait été commandé par ses parents elle m'abandonna, pas longtemps un mois, après grâce à l'aide psychologique de l'amie sage femme et le sens aigüe de ma mère considérant que ce qui lui appartenait n'était pas pour les autres, là j'y met un peu d'humour mais "l'instinct" maternelle avait dû, tout de même, jouer, bien qu'imprévu quelques mois avant.
La vie (détail) 1903 - Pabo Picasso - huile sur toile période bleue
Je passes sur beaucoup de circonstances en reprécisant que j'ai eu 3 mères, ma mère biologique, mon arrière grand-mère maternelle qui nous avait recueillies avec mon arrière grand-père (que j'ai peu connu il est mort j'avais 6 ans) et la femme de mon père.
Ma mère jeune femme de moins de 20 ans ne savait pas si prendre au tout début, elle s'énervait vite, plutôt dépressive à ce moment là, mon arrière grand mère fut d'un grand secours, aimante, elle avait perdu ses deux enfants l'un à 20 ans à la guerre 14/18 et sa fille la mère de ma mère à 24 ans, mes arrières grands parents mesuraient ce que représentait l'amour filial et certainement heureux de pouvoir à nouveau le partager.
Passant toujours les péripéties de notre vie à cette époque, mon père rentra en jeu, il avait été évincé par mes grands parents lui taisant le lieu où se trouvait ma mère.
Il était de passage dans la région quant il avait rencontré ma mère obligé de s'arrêter, les allemands lui avait confisqué sa voiture il se rendait dans le Puy de Dômes, les aléas d'un pays en guerre, presque un an après ma naissance il refit surface, me reconnu et j'en passe, il avait une femme que j'ai côtoyé plusieurs années mon père ayant voulu que je vive en grande parti avec eux, je ne voyais ma mère que 2 mois par an, à l'époque les avocats ne rentraient pas en jeu.
Je m'entendis bien avec ma tante (nom que je donnais à ma belle mère) elle n'avait pas eu d'enfant, on se connu j'avais 7 ans elle et mon père étaient à peu près du même âge 58 ans, elle aussi en parti m'éleva et fut bienveillante avec moi.
Donc j'ai eu 3 mères, mon arrière grand mère partie la première mais j'ai eu le temps de l'aimer et l'apprécier jusqu'à mes 21 ans, ma tante à la mort de mon père, il avait 71 ans moi 20 ans, disparue de ma vie, alors que, l'une et l'autre nous aurions aimé continuer à nous voir, mais pour faire plaisir à ma mère j'ai coupé brutalement les ponts mes liens avec la femme de mon père la rendait malheureuse, ça n'était pas supportable, j'avais envie aussi de ne plus me confronter avec ce problème familiale qui il faut bien le dire m'avait parfois donné trop de maturité, disons alourdi mon enfance, j'avais 20 ans envie d'un peu penser à moi.
Ma mère est partie il y a 11 ans, nous avons vécu en grande partie toutes les deux j'avais par moment plutôt l'impression que c'était ma sœur à peine 20 ans de différence, elle était jeune de caractère et physiquement, vieillissants ensemble nous nous sommes bien entendues.
"En écrivant j'entends la mère queue rousse ou hoche queue ma voisine qui se fait du souci pour sa couvée".
Je souhaite bonne fête à vous toutes, mères de famille, je ne sais pas si de jeunes mères s'aventurent sur ce blog mais j'imagine leur visage le jour de la fête des mères recevant le mot, le cadeau, disant tout l' amour de leurs enfants pour elles, elles vont soigneusement ranger ses preuves à nul autre pareil dans le tiroir aux souvenirs heureux.
Julie Fleurie
photo personnelle
La clé
J'ai perdu la clé du bonheur
Comment faire pour regagner ton cœur
Bizarre la serrure est faussée
Tu me dis de ne pas forcer.
Je trouve un porte clé dans ma boîte à idées.
Les clés sont alignées, tentatrices, je suis bien décidée
à trouver la clé du mystère qui entoure
l'entrée de ton cœur qui pour moi est fermé à double tours.
Julie Fleurie
Le sourire du diable - Magritte 1966 - huile sur toile
Les pieds
C'est pas le pied ..! me dit-on
Pour exprimer la déception.
Je ne vois pas ce que le pied vient faire
Dans cette histoire qui il est vrai à tout pour déplaire ..
On me dit c'est une formule,
Comme une autre pour dire que c'est nul.
Je baisse la tête, regarde mes pieds ..
Ils n'ont rien à dire, pas étonnant ils sont bêtes comme des pieds.
Julie Fleurie
Le modèle rouge - Magritte 1935 - huile sur toile
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Nymphéas bleus 1916 - Claude Monet - huile sur toile
M'été...eau
L'été au bord de la mer un jour de pluie ...
La pluie tombe régulière, abondante, constante.
Rien n'est oublié de son arrosage généreux.
Se faisant discrets, maillots de bain, parasol de plage sont en attente
ceux-ci il y a peut allaient rendre heureux
leurs propriétaires tout juste vacanciers.
La mer s'ennuie sans ses admirateurs, manifestant son courroux
elle gifle avec force les rochers, sa couleur est d'acier.
Les mouettes se sont tues, elle préfèrent le vent fou.
Les nimbostratus impassibles vident le trop plein,
demain innocent le ciel reprendra un air serein.
Julie Fleurie
Photo personnelle - Méditerranée
Eté au bord d'un lac,
Lac Savoyard
A l'Est le massif des Bauges, le soleil levant lui donne couleur paille
le lac protégé est calme indifférent au va et vient
journalier de la route nationale, qui fidèle à elle même taille
le chemin qui relie Aixois et Chambériens.
Le lac s'étire, palpite au grès des vaguelettes, clameur
des mouettes rieuses. Debout sur sa barque un pécheur profite du moment
rêvant d'un omble chevalier ... mais le maître des lieux est frondeur
il ne se laisse pas attraper aussi facilement.
La Dent du Chat de toute sa majesté domine,
le sommet s'enroule d'une légère écharpe de nuage vaporeux
brume retardataire oubliée à l'heure où sonnait matines
à l'abbaye d'Hautecombe et que commençait un jour laborieux.
Cher lac du Bourget qui lorsque j'étais enfant m'a appris à nager,
m'a supporté, fait flotter, recommencer maintes et maintes fois, écartant le danger.
Julie Fleurie
Lac du Bourget - photo personnelle
Impressionnante cascade, promenade estivale rafraichissante,
Journée en cascade
Nous approchons le bruit est sourd, continue
sous nos pas le sol craque accompagnant la chanson cristalline qui s'identifie.
Nous commençons à la voir dans son écrin, sans retenu
palier par palier, l'eau glisse, rebondie, accélère, le tout s'amplifie.
De cascades en cascades, l'eau suit sa route, s'insinue
dans les creux de la roche par elle rongée, usée,
l'eau prend le chemin par elle tracé, par elle reconnu,
celui-ci devient moins pentu, autour le décor est boisé.
Là le chant est plus grave, plus puissant,
la cascade a pris de l'ampleur, prenant son élan
elle vient de faire un saut important
dans le lit d'une rivière passant par là, la recueillant.
Autour le chant des oiseaux l'accompagne
pour eux elle est une compagne.
Julie Fleurie
Les monts Junting en automne et cascade 1671 - Shitao - encre de chine sur papier rouleau
Promenade estivale autour d'une fontaine,
L'angelot et la fontaine
Le soleil est là, joyeux, il joue
à faire scintiller l'eau qui s'écoule, fluide
sans retenu, sortant avec abondance des joues
gonflées d'un angelot , juché sur un ide
mélanote, tous deux poisson et angelot sculptés
ne faisant qu'un , parant la fontaine de pierre
imposante, scènes en son sein incrustées
se faisant admirer, habillée judicieusement de lierre.
Pièce d'eau donnant à voir du minéral, du végétal, exécuté
avec talent par la main d'un artiste concepteur
de cet ensemble, dont la vue ne peut pas se lasser.
Dans les allées bordées de fleurs se promènent les visiteurs.
Rire des enfants près du bassin, heureuses heures passées.
Julie Fleurie
Place de la Concorde Paris - fontaine
Heureux pays où l'eau est présente sous toutes ses formes,
"- mais Julie Fleurie tu es idiote ou quoi ?..parler de l'eau à l'heure actuelle sans souligner que ce bien précieux commence à manquer dans certains pays et même à certains endroits chez nous concernant la culture, dire qu'elle est présente sous toutes ses formes en France ce n'est pas faux évidemment mais je trouve que ça fait prétentieux."
"- Prétentieux ? .. tu crois ? on a tellement besoin de se rafraîchir en particulier les idées, que j'ai eu envie de me plonger, artificiellement certes, dans la fraicheur, si appréciée l'été, de l'eau de ne ressentir que ses bienfaits, visuel, corporel, cérébral, même la pluie peut être la bienvenue "
"- ah! Julie je ne sais pas ce que vont en penser tes fidèles et patients visiteurs "
Le lac du bois de Boulogne (jour d'été) - 1879 Berthe Morisot - huile sur toile
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Larmes de joie, larmes de tristesse, larmes de bonheur, larmes de gros chagrin,
Amour d'été
"O" (Olivier) vient de disparaître de sa vie, de son paysage.
Le liquide lacrymal coule abondamment,
le chagrin transforme son visage,
les cils, les paupières n'ont pu le retenir.
L'une après l'autre continument
les larmes se fraient un chemin pour aboutir
au coin des lèvres, barrière fermée
elles glissent sur le côté du menton qui tremble
puis en saut vertigineux elles vont s'abimer
dans les plis de la jupe aux balancements variables.
Le regard éperdu aux iris voilés , implore.
Une femme pleure, les illusions viennent de s'envoler.
Amour toujours, l'histoire vient de se clore.
Les larmes sècheront, l'avenir va s'en mêler.
L'été, l'amour, le soleil seront de nouveau au rendez-vous.
Julie Fleurie
Hopeless 1963 - Roy Lichtenstein - série Fantasy Drama esthétique pop - Beaux Arts magazine
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Gerbe de lilas mauves aux oiseaux et aux hannetons 1902 - 1903 aquarelle Madeleine Lemaire
Tiens..! les lilas sont en fleurs
L'effluve délicat, tendre, vert et rosée me réjouie
mes soucis à leur contact ne sont plus que leurre,
mes yeux sont aimantés, éblouis
par tant de beauté, ils abolissent la grisaille
de l'hiver, aujourd'hui c'est du passé.
Le gros chêne - aquarelle -Rosa Bonheur (1822 - 1889)
Tiens..! le chêne a recouvert ses branches en batailles
de tendres feuilles protégeant de minuscules fleurs, caressées
par une petite brise printanière.
Mésange charbonnière face à un congénère défendant son bien - L'oiseau mag.
Tiens ...! j'entends le discours métallique
de la mésange défendant son nid de belle manière.
Bourdon se délectant - L'oiseau mag.
Tiens...! le bourdon terrestre est sortie, méthodique
il butine le merisier qui expose la pâleur de ses fleurs fragiles.
L'hirondelle rustique - L'oiseau mag.
Tiens...! les hirondelles sont déjà arrivées
elles ne perdent pas de temps, de leur vol agile
elles consolides leur nid retrouvé.
Tiens..! les mouettes rieuses comme chaque année
planent au dessus de la Loire renouvelant leur vœu de fidélité,
sportives le long de son cours elles font des randonnées.
Tiens...! ce matin pour mon bonheur le printemps a aiguisé ma curiosité.
Julie Fleurie
Galatée sphérique 1952 (détail) huile sur toile - Salvator Dali
Comme Arion et Pégase
Comme des chevaux fougueux
mes neurones vont à toute vitesse
à peine ais je pensé à l'utilité de faire telle chose,
que déjà, s'interpose une autre activité.
Tel un coche qui conduit à vive allure
son attelage, cinglant leur croupe
mes neurones commandent l'avancé d'une autre Intention.
Tout fini par se mélanger, culbuter, tomber à l'eau,
mes neurones eux n'ont rien entendu, rien vu.
Ils continuent leur course folle.
Mais de quoi je me plains..!
quelle chance ...!
mes neurones marchent encore.
Julie Fleurie
Vieux cab à All Saints 1911 - huile sur toile - Adolphe Valette
Au temps des diligences
Cheval
aux quatre sabots
mon allure est d'amble
à côté de moi mon compagnon de fortune,
à nous deux nous tirons la diligence.
Nous avons pour choix que d'obéir
aux ordres du cocher qui, lui,
doit respecter l'heure d'arrivée à l'auberge relais,
où les passagers sont à déposer
et où nous puissions nous reposer.
Plusieurs volées de fouet données
par le postillon, nous entrainent à forcer l'allure,
aller plus vite, nous voilà mon coéquipier et moi
ne ressentant plus sous les sabots l'aspérité des chemins empierrés.
Nous allons à vive allure, nous détachant du sol, nous volons
nous prenant pour Pégase et Arion.
Le fouet devenu cravache ne cesse plus de s'abattre
sur notre croupe , le cocher a peur d'être en retard et surtout
il craint ce dont on parle dans les journaux, une attaque
des hommes de noir vêtu, au visage masqué
d'un foulard sombre, faisant apparaître,
la froideur diabolique sans appel de leurs yeux accompagnant
la demande de rançon auprès des voyageurs.
Hue..! Dia..! plus vite .
Le fossé profond, pourvu d'herbes et de ronces se rapproche
dangereusement, la diligence tangue , percute une grosse pierre,
les brancards se tordent , craquent , lâchent
leur fardeau, diligence, cocher et passagers abandonnés
en une position délicate aux portes du fossé.
Pégase et Arion se sentent légers, libérés, ils volent, liberté leur est donnée.
Julie Fleurie
Le Parnasse (détail) avant 1497 - Andréa Montagna - peinture sur toile Beaux Arts magazine
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Photo personnelle
Chemins sans GPS
Il y a les chemins de la vie sans GPS, il y a les chemins buissonniers sans GPS
Les chemins de la vie sans GPS sont ceux de tous les jours , on se lève, on met ses mules et on commence la journée, peut-être avons nous fait un timing ? avec GPS et tout et tout, mais voilà que la route prend un tournant non attendu le GPS nous lâche, le timing a perdu ses règles, nous sommes face à un embranchement inconnu de notre petite vie bien réglée à nous d'improviser, il y a des routes que l'on est content de laisser enfin, elles étaient trop dangereuses, il y a celles qui ont tellement de ramifications, qui nous laissent au milieu du chemin faut-il aller à droite?, à gauche? si au moins il y avait un panneau indicateur expliquant la marche à suivre, rien ..nada, on y voit des possibilités d'aboutissement intéressant il nous reste à faire appel à notre bon sens et à notre ange gardien.
Il y a la voie sans issue, c'est la plus terrible, GPS ou pas on l'évite tout notre corps qui parfois sert de GPS crie "au loup".
Le chemin que je préfère c'est la route buissonnière il mène partout et nul part et fait tellement de bien, il est de ceux que l'on emprunte pour se vider la tête et entendre chanter la belle saison, la musique flûtée d'un oiseau, le chant amoureux grave d'un amphibien peuple des étangs, musique magique des clapotis ondulatoires de l'eau d'un lac , la vision fugace d'une allure altière mufle au vent d'un mouflon équilibriste dans les Alpes, chant puissant du brame d'un cerf qui annonce haut et fort qu'il est amoureux, les criquets qui stridulent , pas un laisse la place à l'autre, le soleil aime leur musique il est toujours présent, il ne donnerai pas sa place tellement ces petits êtres à la présence assourdissante le réjouisse.
Les variations musicales de la nature sont à l'infini, elle en est le chef d'orchestre, le GPS n'est pas utile sur ces chemins buissonniers, on a pas envie d'en voir la fin.
Julie Fleurie
photo personnelle
Mon chat
Mon chat a deux ennemis
l'aspirateur et la serpillière
Mon chat à deux amours
sa coupelle de lait et les câlins
Mon chat n'est pas paresseux
Il dort avant midi
fait la sieste l'après-midi
Mon chat est courageux
le soir il attaque ses jouets
la nuit il fait la sentinelle
Mon chat sait compter jusqu'à cinq
le matin c'est l'heure à laquelle il me réveille
ensuite il court après les tourterelles
Mon chat est maniaque
il vérifie si sa litière est bien nettoyée
remise en bonne place
Mon chat est minutieux
il contrôle si son assiette à croquettes est alimentée
si tous ses lieux de repos n'ont pas changés de place
Bouba - photo personnelle
Mon chat est un érudit
il signe de ses griffes aiguisées ce qui lui appartient
mon fauteuil empire, mon fauteuil voltaire, mon canapé, mon lit
Mon chat aime l'ordre
sur ma table de travail il débarrasse
les papiers qui lui semblent inutiles
où j'ai écrit ce dont je veux me rappeler
Mon chat est amateur de télé
il adore les dessins animés dédiés aux 4,5 ans
il est très concentré sur les films animaliers
près à combattre les grands fauves
Mon chat est sourd
quant je lui explique que parfois
il va trop loin, que si il continue
nous serons obligés de nous séparer
lui à la maison, moi à la recherche d'un autre toit.
Julie Fleurie
photo personnelle
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