• Eté bel été

    Illustration Juillet 1901 costumes de bain élégants

    Les étés au féminin (1901/2050)

    1901 : Début XXe siècle avions nous peur de prendre froid ou peur de trop frissonner sous les caresses fluides, ondulantes de ce liquide que pour beaucoup, à toutes époques, nous apprécions pendant la belle période d'été.

    2023 : Notre été est un peu de bric et de broc cette année un jour il faut se mettre en tenue très légère, un autre une petite veste est de mise, bien entendu nous prenons ce que la météo a décidé, pour certains pas question de laisser tomber le rdv hebdomadaire d'un contact avec le liquide bienfaisant, qu'il soit chaud ou froid, salé ou non, je sais bien qu'il n'y a pas que la natation qui compte, bien entendu je salue les sportifs en herbe de tous bords la randonnée à pied, à cheval, à bicyclette (avec Paulette), tout est bon pour se déconnecter et faire du bien aux corps du XXe et XXIe siècles.

    Eté bel été au féminin

    Général's Twin de Carole A.Feuerman 2009/2011 huile sur résine

    1960/1970 : Dans les années 60 pour être belle il était "impératif" de s'exposer au soleil pour avoir une couleur miel, ce qui était seyant chez certaines d'entre nous et douloureux chez d'autre sans compter que la brulure solaire cuisait pendant quelque jours et nous donnait l'impression de s'être vautrée dans une poêle à frire, sans parler de la couleur qui n'avait rien avoir avec le chocolat au lait mais virait carrément à la confiture de fraises, que ferait-on pas à 18/20 ans pour attirer le regard de ce garçon que nous avions remarqué avant que celui-ci ne l'ai fait.

    Agrémentées de la petite robe à carreau et du chignon à la Bardot nous voilà parées à affronter l'été tant attendu, 3 semaines c'est vite passé surtout pour celles qui n'habitaient pas en bord de mer et qui se payaient une semaine voir 15 jours (un luxe pour les célibataires) pour en déguster les bienfaits, ce n'était pas toutes les années que l'on s'offrait un tel superflu, heureusement il y avait les piscines municipales.

    Les seins nus aussi étaient de mise et ne choquait pas, les années folles des années 30 étaient  passées par là.

    Eté bel été au féminin

    De Elka Léonard - acrylique sur toile - contemporain

    Se déshabiller ou se dénuder n'est pas forcément mettre à nu son moi intérieur, on peut rester fermé comme une huître, dévoiler son corps ne veut pas dire se faire connaître.. dans les années 60/70 les camps nudistes avaient la cote.

    Des peintres, des photographes ont sublimé les corps féminin, tel Man Ray (ci-dessous) qui l'apparentait à un instrument de musique, magnifique hommage, d'un homme de goût.

    L' été au féminin

    Man Ray - photo- le violon d'Ingres - 1924

    1901/2023 : Les nuits d'été sont pleines de secret, il y a ceux réunis bivouaquant autour d'un feu (attention pas près d'une forêt de Pins ou autre) échangeant ce qu'ils ne pourraient pas exprimer en plein jour devant un verre vite pris à une table de pub avant de retourner s'user les yeux face à l'ordinateur ou autre outil de travail, il y a ceux haut perchés assis devant un chalet de montagne admirant le ciel étoilé tout en relatant le parcours de leur vie, il y a la fumée s'échappant de cigarettes (illicites ou autorisées) d'un petit groupe assis sur le sable fin d'une plage rêvant à un futur remplissant les promesses qu'ils se font.. dans les années 60/70 fumer de l'herbe était réservé aux plus hardis, à ceux qui prônaient "faites l'amour pas la guerre" et qui partaient en randonnée à Katmandou.

    L' été au féminin 

    Georges Sand (détail) - tableau de Françoise Petrovitch 2023

    Les étés partent en fumée, mais restent dans les esprit, fragments de souvenirs pour certains,  très présents pour d'autre.

    Les étés sont pleins de moments prometteurs, de chuchotements, d'instant fugaces se dissolvant entre rêves et réalités, les nuits prometteuses, les jours entrevoyant la fin estivale arrivée.

    Les étés au féminin

    Le paravent - Toyen - 1966 huile e collage sur toile

    L'été un mirage? Les nuits d'été irréalité?.. Quant la Lune prend cette couleur orangée si particulière veut-elle remplacer le soleil ou essayer de mieux éclairer ces humains qui prennent la nuit pour le jour? voulant profiter le plus longtemps possible d'un bel été.

    Les étés au féminin

    Crocothèmis écarlate - les demoiselles de l'air - libellule - photo de Poirien 

    Tout le monde aime l'été et les bienfaits de Phébus quant il prodigue des rayons supportables, les insectes comme les humains, pensez à la fable "la fourmi et la cigale", ne dirait-on pas, photo ci-dessous, que cette araignée en même temps qu'elle construit son piège attaché à un bel épis de blé, prend un bain de soleil, je ne sais pas si vous suivez mes divagations peut-être en avez vous perdu le fil .. c'est pour cela que j'y joint une araignée estivale puisque j'ai mis l'été au féminin.

    Les étés au féminin

    Agiope faciée - photo Nicolas Mériau

    N'oublions pas les lectures d'été, livre entre les mains mollement allongées sur tout ce que vous voulez, le choix est grand, l'esprit est occupé, il ne faut pas déranger, nous sommes à l'abris des rayons trop vifs, trop chauds, l'abris vous vous l'imaginez comme vous l'entendez, ne venez pas nous déranger, ces moments passés à déguster un livre sont inoubliables à part pour certaines (certains) essayant de se remémorer le titre, l'histoire qui chose étrange avait si bien correspondue à l'humeur du moment, mais tout n'est pas perdu les découvertes littéraires restent gravées, nous ne sommes pas des ânes.

    Les bruits autour de nous, nous ne les entendons plus, nous vivons une histoire parallèle.

    Les étés au féminin

    Pilar Albarracin - Asnéria 2010 - installation en 3 dimensions, âne naturalisé, livres

    2023 ... 2050 etc..: peut-être avant, extrapolons soyons imaginatifs, certains mettent au point déjà des possibilités que notre esprit étroit provincial ne peut entrevoir, nous ne transpirerons plus, nous n'aurons même pas besoin de faire 2 pas pour nous baigner, de nous essouffler pour gravir un semblant de Galibier, commande électronique au point genre smartphone ou plus sophistiqué, je suis bien de mon époque!.. je n'ai pas beaucoup avancé, pourtant j'ai lu ou entendu que des puces électronique peuvent se nicher dans les vêtements, la peau que sais je encore !.. peu importe nous commanderons donc à notre double, personnalisé par un robot, de faire toutes ses distractions harassantes à notre place, nous retournerons sur notre transat livre en main racontant une histoire de famille en vacances en caravane au bord de la Méditerrané dans les années 60.

    Bouteille d'oxygène pas loin si nécessaire, la forêt Amazonienne ayant été rasée de la carte .

    Ensuite notre double robot  rencontrant celui de notre voisine lui racontera nos, ses vacances.

    Julie Fleurie

    Les étés au féminin

    Saul Shift (vidéo 6 minute) 2018 Justine Emard

    Je redeviens sérieuse, certains dans le monde ne savent pas ce que veut dire le mot vacances, la mer que beaucoup d'entre nous aimons, peut-être aussi, parfois, ..espoir ou  tombeau.

    L'eldorado

    L'esquif sans pilote est surchargé

    il a pour moteur le futur rêvé, l'eldorado, la déraison.

    Les visages fatigués sont tendus vers un ailleurs, les corps fourbus, amaigris sont légers.

    Passagers entassés, appuyés les uns contre les autres, l'esprit en divagation.

    Un enfant pleure serré contre sa mère qui lui offre un sein

    qui bientôt ne pourra plus le nourrir, ses yeux sont éteints elle ne veut plus voir,

    ce que le destin leur a réservé. Une côte se dessine, serait-ce de ce calvaire la fin ?

    Un ou deux visages s'illuminent, d'autres sans forces  ont perdu espoir.

    Là-bas sur la côte commencent les palabres, ceux rejetant la faute

    sur les pays qui ont le devoir d'accueillir ces gens venus d'ailleurs,

    qui ne le respectent pas, on se croirait à un tournoi de ping-pong, la balle saute

    d'un interlocuteur à l'autre. Là-bas la mer berce cette coquille de malheur,

    comme prévoyant la tempête imminente qui attaquera furieuse, comme ivre,

    son contenu d'infortunés rêvant d'eldorado, prétendant aux droits de la liberté de vivre.

    Julie Fleurie

    Les étés au féminin (1960/2050) 

    Nabil El Makloufi - bâteau - 2023 acrylique et fusain sur toile

     

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  • Divagations

    Méduse 1897 - Lucien Levy-Dhurmer - pastel

    Divagation, vagabondage

    Le soleil me tape sur la tête, la chaleur m'abrutie, je divague feuilletant mes chers magazines et autres revues ou je cherche l'inspiration, j'ai envie d'originalité ou plutôt de quitter la ligne toute droite de ce qui va de soi, je m'arrête sur des images qui me permettent justement de m'évader, ou de voir un rapprochement avec mes pensées, en vrac je distribue ici le cheminement tortueux de mon imaginaire et de ses supports. 

    Divagations

    Le jardin des délices (extrait du triptyque ) - Jérôme Bosch 1500/1505 - huile sur bois (Beaux-Arts magazine)

    Fake news : Jérôme Bosch me va bien .. le jardin des délices convient à mon désœuvrement mental, à la confusion d'un monde qui marche sur la tête, Jérôme Bosch a voulu démontrer parait-il les plaisir illusoires de la vie, sans pour autant perdre espoir sur le bon sens de chacun. Mon choix s'est fait par rapport à ce qui est dit dans l'article (Beaux Arts magazine) concernant  ce triptyque : Ses tableaux (de Jérôme Bosch) sont des invitations à méditer sur la condition humaine mais aussi à prendre position, à juger les comportements, les idées, à discerner le vrai du fauxau moyen âge comme nous le savons ce sont les images qui permettent une lecture religieuse, historique, philosophique, romantique etc.. discerner le vrai du faux m'a arrêté et m'a fait penser aux "fake news" qui nous sont reportées actuellement. 

    Divagations

    Robe de maternité constructive - Jean Paul Goulde 1979/1980 - Grace Jones (épouse de J.P. Goulde)

     Démesure : la démesure a parfois de l'allure, il faut avoir beaucoup d'imagination, de gout, de finesse, pour que cela soit agrée par un grand nombre, Jean Paul Goulde a su dans les années 80 nous éblouir par son imagination, ses personnages gigantesques habillés très chics. La démesure peut être une outrance qui fait du mal, un excès mal perçu, la démesure est a exercer avec précaution et intelligence.

    Divagations

    Untitled - Smitha GS - acrylique sur toile - 2022 (extrait)

    La nature dénaturée : la nature au naturel est-ce "fini"?, la nature en voit de toutes les couleurs et nous en fait voir, sur notre planète nous ne savons plus comment nous y prendre, il va falloir aller s'instruire comment vivre en harmonie avec ce qui nous restera chez les quelques peuplades (très rares) qui ce sont gardées de la vie civilisée en freinant des pieds et des mains pour empêcher  l'homme cultivé, évolué, venant leur apprendre comment y voir plus clair dans leur cahutes en y introduisant l'électricité et tout ce qui va avec, ils ont préféré garder la lune et le  soleil comme lampadaire, les étoiles comme boussole, les arbres pour se faire de l'ombre et la faune prélevée avec discernement pour se nourrir, il est vrai que ce monde "oublié", humains, animaux, végétaux,  aussi est en voie de disparition son territoire s'étant rétréci, les arbres abattus, la faune désemparée se retrouve parfois sur l'asphalte face à des engins inconnus d'elle, obligée de mendier dans les agglomérations où elle n'est pas la bien venue, l' immigration sous toute ses formes est malvenue. Reconnaissons que tout être vivant possédant un estomac a besoin de se nourrir pour vivre.

    Divagations

    La colère des dieux - Théo Mercier - 2019 - acier galvanisé, œufs évidés , corde polystirène, brique poulie;

    Fragilité : fragilité de la vie, nous sommes comme ces coquilles d'œufs avec un rocher au dessus de nos têtes, finalement nous aussi comme au moyen-âge nous nous aidons d'images pour nous faire comprendre le monde dans lequel nous vivons, les artistes et autres plasticiens sont très habiles pour nous faire réfléchir.

    Divagations

    Udnie - Francis Picabia - 1913 - huile sur toile

    Sans queue ni tête : comment remettre les choses à leur juste place, nous avons tellement d'informations visuelles, écrites, diffusées, nous empilons tout, n'importe comment à la sortie nous ne savons plus où est la tête ou est la queue, où est le début où est la fin , comme Francis Picabia nous sommes des touches à tout mais souvent sans méthode et quant l'on prend de l'âge il est difficile de s'en sortir comme enlisé dans un bourbier. 

    Divagations 

    Béanie - Erwin Wurm - 2018 - résine polyestère, laine tricotée

    Rien voir, rien entendre, rien dire : faut-il se mettre un bonnet abat-jour et rester dans son quant à soi, vivre sa petite vie, marcher sans rien voir risque de nous faire chuter, rien entendre nous prive de la tendresse, gentillesse, justesse de certains mots prononcés à notre encontre, ne rien dire nous enlève la capacité de nous faire comprendre. Donc reprenons notre lucidité et ce qui nous permet de vivre dans notre monde en évitant les excès, gardons notre sang froid  et notre bon sens, analysons sérieusement ce que nous voyons, entendons (écoutons), avant de nous exprimer.

    Divagations

    Stable instable - Victor Braumer - 1942 - surréaliste

    Stable instable : où est le juste milieu?.. il n'y en a pas, bien entendu la stabilité rassure il est plus profitable d'avoir un tempérament stable pour notre bien psychique, une vie stable pour notre sécurité. Se retrouver avec une situation instable que l'on a pas cherché perturbe, trouble notre vie, à l'heure actuelle on croise souvent des personnes encore jeunes avec un avenir incertain, instable dû à des séparations, des situations dans le travail incertaines, précaires. De tout temps cela a existé sans doute, mais il me semble que nous côtoyons de plus en plus ce genre de situation.

      Julie Fleurie

    Divagations

    Une ébauche lente à venir - Till Robus - 2020 huile sur toile

    Divagation, vagabondage

    Divagation de mon inspiration

    vagabondage, tout m'est permis, je me promène

    entre rêve et réalité, transformation

     plaisante de ce qui m'apparait, phénomène

    qui m'entraine dans un autre monde sans peur.

    Je suis légère, débarrassée de la pesanteur,

    de ce qui m' est imposé,

    je plane, je me laisse emportée

    dans un monde au mien superposé

    métamorphosant la réalité.

    Bien-être gratuit,

    instant fortuit.

    Julie Fleurie

     

    Divagations, vagabondage, transformation

    Baptistère des ariens - mosïque de Ravenne

    La tourterelle et Seigneur Bembribre

    Par cette chaude et belle journée printanière

    fenêtres ouvertes se fait entendre une berceuse, petite musique

    en roucoulades d'une tourterelle dorlotant sa couvée première.

    Mon chat Seigneur Bembribre s'est assoupi bercé par le son bucolique.

    Penchée sur ma feuille blanche, je reste songeuse,

    prête à rejoindre Morphée et Seigneur Bembribre.

     Au loin, en continu, parvient le bourdonnement d'une tondeuse,

    bruit de fond qui agace passablement mon inspiration en roue libre.

    Le soleil  qui joue sur les vitres me fait des clins d'œil, zébrés d'or,

    il m'invite à rester éveillée et me redonne vitalité.

    Mon inconscient fait inventaire de mes possibilités, tel l'avare de son trésor.

     Ma main, faisant qu'un avec le stylo sur la feuille, matérialise ce qui lui est dicté.

    Le soir arrive, le soleil petit à petit part distribuer ses rayons précieux

    sous d'autres cieux, ayant fait un tour la tourterelle a rejoint ses petits et son compagnon.

    Seigneur Bembribre se réveille, frais et dispo il vat commencer son espionnage silencieux,

    posté sur une branche du vieux prunier face au nid, la lune comme lumignon,

    il vat mesurer toutes les possibilités qu'il peut avoir de déguster

    le met délicieux, que doit être une tendre tourterelle.

    Rassurée sur la sécurité du nid, avec Seigneur Bembribre je ne vais pas discuter,

    Quant à la famille tourterelle, je le sais, elle est sur d'elle.

    Julie Fleurie

    Divagations, vagabondage, transformation

     

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