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Offrande à l’œil don de la nature
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Par Julie Fleurie le 18 Mars 2024 à 14:57
Portrait de Mäda Primavesi - Klimt vers 1912
Deux
Ces jours me promenant dans la campagne à mes pieds, impossible d'ignorer que la sève monte dans tout ce qui m'entoure, du modeste pissenlit qui éclaire mes pas, à la timide violette qui ne sait pas combien on apprécie sa venue annonçant le renouveau, les arbres à fruits qui, hardis, couvrent leurs branches squelettiques de fleurs roses, blanches, se prenant pour une jeune mariée et bien entendu les oiseaux mâles qui commencent leur répertoire romantique réclamant toute l'attention d'une demoiselle afin de ce "jumeler" car la vie se conjugue par DEUX, tout ce qui vie autour de nous réclame sa moitié, son double, ne rentrons pas dans la polémique mâle + femelle, peu importe, sexe opposé ou pas le tout, c'est d'être DEUX, les haies reverdissent, la nature fait sa toilette de printemps.
Rossignol philomène - photo Gos Korenromp
Les nuages se gonflent tel une outre pour distribuer la pluie bienfaitrice qui aidera au renouveau et qui fait luire la végétation toute fraiche, naissante, amplifiant le parfum de sa sève très perceptible actuellement, presque visible quant l'on observe les bourgeons en plein travail d'orfèvrerie, les habitants ailés en profitent repérant le meilleur endroit pour construire leur future nurserie, le petit monde d'en bas n'est pas en reste, lui aussi prend part à la frénésie de la sève qui monte, lièvres, lapins de garenne, campagnols, mulots, loirs, putois, fouines, ratons laveurs et j'en passe, sortis de leur léthargie vont s'affairer à chercher leur moitié afin qu'à DEUX ils puissent faire renaître la vie.
Un couple de jaseur s'échangeant une cenelle - photo Yves Thonnerieux
DEUX est le chiffre magique qui permet de ne pas s'ennuyer, il faut au moins être DEUX pour connaître l'amour, l'amitié, jouer est plus intéressant, finalement le chiffre DEUX est d'une grande importance, d'une grande sensibilité, bien plus que cent, mille, million, DEUX est précieux, il permet la multiplication, UN tout seul s'ennuie à DEUX c'est déjà la fête.
Amour propre - JP Mika 2015
Le chiffre DEUX est harmonieux, il a commencé à se conjuguer il y a des milliards d'année, il n'a pas cessé de se multiplier, décidemment c'est le chiffre du graal.
Il peut arriver cependant qu'il soit de trop, oui il peut arrivé que UN soit terriblement malheureux à DEUX , que UN + UN ne soit pas compatibles ou que sans savoir pourquoi TROIS s'est glissé malencontreusement au milieu de UN + UN.
Bref il est préférable que UN + UN regardent dans la même direction, prennent le même chemin, se comprennent, s'apprécient.
Couple de loup - photo Pierre Huguet Dubief
N'empêche à DEUX on fait beaucoup de choses, cependant quelquefois le dicton spécifie, qu'il vaut mieux être seul que mal accompagné... moi c'est ce que j'ai choisi, tout en ne sachant pas si j'aurai été mal accompagné ? en fait je n'ai jamais été seule ayant toujours eu avec moi un ou une compagne principalement "quatre patte", je ne me suis pas ennuyée et le chiffre DEUX a été respecté, dans la nature il y a des célibataires, des chiffres 1 heureux et d'autre qui errent désespérant de trouver le chiffre 2.
Mouettes rieuses - photo Louis Marie Preau
Les mouettes rieuses ont l'air de dire qu'à DEUX on se mare bien, elle n'ont sans doute pas tord, si l'on regarde le chiffre 1 il est anguleux, il a un air pointu, droit comme un i mais ayant rabattu le point, indispensable au i, comme une casquette pour passer inaperçu ou cacher sa mauvaise humeur, en fait 1 est timide, 2 a plus d'assurance, 2 est tout en rondeur, conciliant, content de lui.
Earlint Human Relatives 1994 - Australopithèques - Hirashi Sugimoto
Lucy cousine de nos ancêtres, quoique n'étant pas vraiment l'ancêtre de notre ligné d'homo sapiens, faisait route en compagnie il y a des millions d'années, DEUX avait déjà du sens.
DEUX est essentiel à l'humain et tout être vivant, DEUX se multiplie ou se divise selon si l'on se complète, ou pas.
Il arrive que l'on ai DEUX amours comme le chantait Joséphine Baker.
C'est pendant ma promenade "pré" printanière que le chiffre DEUX m'est venu à l'esprit voyant s'affairer les mésanges justement printanières, huppées, nonettes, l'arrivé de pigeons ramiers, les entendant chanter, roucouler, ce petit monde travaillant ses vocalises afin de se se faire remarquer pour attirer son double.
Julie Fleurie
Singes dans la jungle (extrait) - Le Douanier Rousseau
Poème de Hippolyte Taine A trois chats douze sonnets, l'Ange 1883.
Chatons en l'air - photo Yla ..New York
Deux mois
Les petits ont deux mois; fourrés comme des ours,
Lustrés comme des loirs, ils sont bien de leur race.
Juin flambe en eux, jamais leur souplesse n'est lasse;
il faut à leurs ébats les seize heures des jours.
Dressant leurs reins arqués sur leurs pieds de velours
Ils s'affrontent ; soudain l'un à l'autre s'enlace;
ils roulent; tous leurs jeux sont des assauts de grâce;
auprès d'eux les chevreuils bondissants semblent lourds.
La grâce en les enfants, la beauté dans les roses,
la nature impuissante en ses métamorphoses,
n'a que deux fois produit le chef-d'œuvre parfait.
Hors d'elle, l'art vagit empêtré dans ses langes.
Qu'a fait l'orgueil humain? les peintres qu'ont-ils fait?
Corrège, des amours, et Raphaël, des anges!
Hippolyte Taine
t
Le baiser - Gustave Klimt
Deux
Ils sont deux
se tenant par la main,
les yeux dans les yeux
suivant le chemin
tracé par la destiné
qui les a fait se rencontrer.
Maillon d'une chaîne prédestiné
à faire naître et perpétrer
la vie sur terre.
N'existant pas, manqueraient-ils aux locataires
restants sur le globe terrestre?. Immuable
doit-être ce chaînon, si précieux,
cependant qu'en est-il par moment
quant à l'humain vient l'envie spécieux
de s'anéantir, au nom de quel jugement ?
Ils vont deux par deux
se tenant par la main,
yeux dans les yeux
suivant leur destin.
Julie Fleurie
Humour L'oiseau Magazine
4 commentaires -
Par Julie Fleurie le 22 Janvier 2023 à 18:58
Montre "Pathek Philippe" Beaux Art magazine
Le temps passe
Des vœux à la carte du monde (vœux pieux)
Nous voilà en 2023, l'An nouveau est arrivé tout frais, tout neuf chassant 2022 qui, lui .. est sorti côté cours ne voulant plus se faire voir, épuisé, usé, exaspéré laissant place au nouvel An tout à la fête de son couronnement accompagné de mille feux, mille lumières.
Plein d'espoir en l'an nouveau chaque humain à sa façon a fait vœux de tous les bienfaits possibles pour ceux qu'il aime, au passage pour lui même, puis pour le monde en mouvement souhaitant que celui-ci tourne enfin rond, que chaque responsable de la marche d'un pays trouve la juste mesure .. que même le mot guerre soit rayé en même temps que son abomination de la carte du monde, tuant tant d'innocentes victimes,
Montre "Van Cleef et Arpels" en cours de montage Beaux Art magazine
que flore, faune, mers, rivières, monts soient préservés, aménagés judicieusement, pris en main intelligemment.
Avant tout que nous sachions nous supporter.
Bien entendu du Nord au Sud, d'Est en Ouest, une majorité d'êtres humains doivent souhaiter la même chose, ne parlons même pas de ceux qui vivent sous la terreur, la peur, la perte des leurs, sous le joug de gens dont l'état d'esprit est resté au Paléolithique.
Donc au revoir 2022, bonjour 2023 apporte nous les forces vives du bon sens.
Julie Fleurie
Renard roux - Canada - photo Vincent Munier - L'oiseau mag
Eh oui! c'est l'hiver
C'est l'hiver, ces matins, j'ai vu :
Passant tel un éclair bleu le martin pécheur venu s'abreuver à l'eau fraîche de la Loire qui s'écoule abondante nourrie par les pluies et le ravitaillement de ses consœurs, formant affluents, qui se jettent dans son lit.
J'ai vu, la pause patiente, statuaire du héron cendré, nous finissons par nous connaître tous les deux, de son œil rond il me regarde je suis la promeneuse à qui il semble plaire, bien vite il se reconcentre sur son plat du jour.
J'ai vu, la danse magique, nerveuse, rapide, des bergeronnettes grises se tenant sur un des ilots ligériens becquetant par ci, par là, quelques insectes demi aquatiques.
Gravelots à collier - L'oiseau mag
J'ai vu, un groupe de petits gravelots marchant délicatement sur les galets et autres graviers faisant leur marché.
J'ai vu, relevant la tête une colonie de Tarins des Aulnes s'offrant un banquet se régalant de chatons desséchés sur les branches effeuillées d'un Aulne bordant la Loire, nullement effrayés de ma présence, pourtant proche étant sur le pont de la voie verte presque à hauteur des branchages.
J'ai vu, entendu, les mésanges charbonnières cherchant pitance, d'un vol rapide se posant, discutant, piquetant avec précision ce qui leur semblait leur être réservé sur des rameaux buissonnants désertés de feuillages.
Aigrette garzette - photo Erick Laucher
J'ai vu, le couple d'aigrette garzette pas très loin se suivant fidèles à leur territoire, attentive l'une à l'autre, j'ai vu un autre jour, l'un de ces magnifiques échassiers pêcher dans le lit du fleuve, l'eau lui arrivant à peut-être 30cm, fouissant élégamment, patiemment d'une de ses pattes les graviers afin de faire sortir un de ses mets préférés petit poisson ? mollusque ? vers?
J'ai vu, le cormoran, surplombant le lieu, de son vol vigoureux partir plus loin.
J'ai vu, perché sur un piquet l'air satisfait de soi, l'œil aux aguets, prenant du repos le Busard St Martin, nos regards ce sont croisés quelque secondes, ce jour là moi en voiture, le busard maître de son terrain de chasse n'a pas bougé moi et le véhicule n'étant qu'un mirage passant rapidement et non un être le prenant pour un appât, le busard sait déchiffrer prédateur et proie.
La pie - Claude Monet
Ce matin véritable écrin de neige, j'ai vu, corps en mouvement ailes déployées, passant en un ensemble parfait, qui rendrai heureux un maître de ballet, des êtres aériens que le ciel de couleur laiteuse presque opaque fait ressortir d'un noir de jais, cette vision m'a fait penser au tableau de Claude Monet "la pie", bien entendu eux les inconnus ailés n'ont pas eu conscience que ce minuscule personnage aperçu (ou pas),de la hauteur habituelle de leur moyen de locomotion, les incluaient dans un tableau de Maître, ils n'en avaient que faire cherchant leur pitance.
C'est l'hiver, la terre se repose.
Julie Fleurie
Humour
Merci à vous tous qui êtes passés pendant ma longue absence et pour les mots d'encouragements et de gentillesse, je suis bien entouré et apprécie l'agilité d'esprit et surtout la belle poésie qui découle de vos écrits. Julie Fleurie
10 commentaires -
Par Julie Fleurie le 11 Décembre 2022 à 16:56
Bouvreuils au mangeoire
Rendez-vous en 2023
Désolée de faire faux bon
pour quelque temps,
ma vue actuellement étant en mutation,
ayant du mal à y voir de près sans lunette,
je me vois obligée de laisser écriture,
lecture, internet, de côté forçant ma vue
j'y vois mal et cela me fatigue.
Mi janvier tout sera réparé et espère allégrement
reprendre le stylo et passer vous voir.
Je souhaite donc à tous ceux qui s'égareront
sur mes pages, de belles fêtes de fin d'année
ainsi qu'un magnifique début d'année.
Donc ... blog en pause jusqu'environ le 15 Janvier 2023.
Julie Fleurie
9 commentaires -
Par Julie Fleurie le 2 Octobre 2022 à 15:25
Aigrette garzette et grande aigrette se ravitaillant dans la Loire - Ecopôle du Forez
Ambiance territoriale
A chacun son territoire
Ce matin faisant un petit tour sur le pont, voie verte enjambant la Loire, celle-ci coure joyeuse, nourrie d'eau, pleine d'allant pour traverser d'Est en Ouest l'hexagone, le brouillard a levé son voile, la lumière est magnifique et moi je n'ai pas pris mon téléphone/photo ce qui maintenant m'arrive souvent, n'étant pas marcheuse je me dis : - je ne vais pas rester à quoi bon... Il est vrai je ne fais pas des kilomètres, je stationne concentrée sur tel ou telle chose qui accroche mon regard, je suis tout simplement une contemplatrice, il ne fait pas bon me suivre, je n'aime pas parler, fais des mètres plutôt que des kilomètres, il est vrai également que mon téléphone/photo me semble pas à la hauteur de ce que je vois, je n'ai jamais fait des photos extraordinaires mais "autrefois" j'avais un bon appareil qui m'aidait à faire au moins des photos potables, bien entendu pas à la hauteur de celles que je vois chez certains d'entre vous à qui je rends visite.
Assez parlé de moi, j'en reviens à ma petite promenade, les galets, les bancs de graviers, aperçus à travers la "verrière" d'eau cristalline, se rafraîchissent, goûtant les caresses nerveuses, fluides du fleuve, les îlots d'herbes et buissons savourent eux aussi son passage.
Sur la berge côté rive droite les pattes baignant dans l'eau une aigrette garzette rêvasse, prenant son temps, nullement affamée, d'une des arches du pont sous mes pieds apparaît, larges ailes déployées, le héron cendré, maître à l'année des lieux, dirigeant son envol exactement vers la garzette, la bousculant de ses rémiges, la faisant presque basculer pour se poser près d'elle en propriétaire assuré de son bon droit, petite garzette ne peu pas faire mieux sur le moment, voyant l'œil vindicatif du géant, que de partir à pas comptés comme si elle avait peur de réveiller quelqu'un ou peut-être le courroux du propriétaire, elle fait environ 10 mètres et s'arrête, suivi du regard inquisiteur du roi de ce lieu... réfléchie, puis tout aussi tranquillement d'un pas lent mais assuré cette fois, refait le chemin en sens inverse direction le malotru, pas arrogante pour deux sous, passe à côté du grand échassier tout aussi tranquillement, le contourne, s'arrête côte à côte le regarde, sans doute voulant lui faire remarquer qu'elle était là avant lui, le héron droit comme un i ne bouge pas elle n'existe plus pour lui....pas si sur, apparemment, perché sur ses longues pattes, il diffuse un ordre de non retour comme un constat d'huissier. Alors tout aussi lentement petite garzette poursuit son chemin un peu plus loin, 5 à 6 mètres, s'arrête et reprend sa méditation.
Ce petit moment m'a renvoyé à l'humain, sur la planète nous sommes encore à nous battre pour un territoire et à nous entre tuer, mes deux petits échassiers n'en sont pas arriver là mais c'est quand même le plus gros qui a gagné. Plus on est gros, riche ou grand il nous faut davantage..
Sur la rive gauche en face mais ne pouvant se voir, cachés qu'ils sont par les îlots embuissonnés, une grande aigrette précautionneusement, pas à pas fait son marché, rien ne peu la distraire.
La grande aigrette est aussi grande sinon plus que le héron cendré ils ont tendance à s'ignorer, tous les trois avec l'aigrette garzette et sont plutôt solitaires, le héron cendré, la grand aigrette au printemps et l'été je les vois accompagnés mais l'hiver je les vois seuls en fait peut-être est-ce le conjoint que je vois ?, ils sont là à l'année, ils ont les arbres comme dortoir, les poissons et autres petits êtres, batraciens, reptiles, mammifères à se mettre sous le bec, les canards colvert eux sont partis, peut-être maintenant que le climat est plus chaud chez nous ne partiraient-ils plus?.. il y a eu les premiers coup de feu des chasseurs !.. bruit néfaste pour eux, leur périple migratoire n'est pas non plus sans danger, ils ont beaucoup de pièges à éviter ...
Héron cendré - Ecopôle du Forez - (l'oiseau mag)
Sagesse de la nature
Les graines voyageuses
Des amis amoureux de la nature, attentifs à ce qui se passe dans leur jardin, dans la prairie boisée qui le borde, me disaient la joie qu'ils avaient à voir pousser les plantes, les semis, la découverte d'un arbuste, d'une fleur qu'ils avaient nullement planté faisant son apparition tel un tour de prestidigitation, un vieux prunier qu'ils croyaient mort qui à leur grande surprise deux ans après avait à ses pieds un rejet prometteur accroché à ses racines.
Pas très jeunes, plus que moi tout de même, ils m'expliquent leur admiration devant la sagesse de la nature, avec les temps de plus en plus excessifs suivant la saison, ils voient des légumineuses retarder leur éclosion et dès le moment propice tant attendu s'ouvrirent pour à nouveau pouvoir offrir à la terre leur précieuses graines contenant l'embryon végétal assurant la survie de l'espèce, certains légumes paraissant presque morts sous les fortes chaleurs, retrouvent rapidement verdeur et vigueur dès le temps favorable.
Ca n'est pas nouveau mais il me semble que cela arrive d'une façon plus désordonné, il y a peu les saisons étaient très marquées, on plantait, cueillait, laissions la terre se reposer à tel moment, maintenant nous sommes un peu désorientés, comme ci les végétaux eux aussi s'alignaient par nécessité à l'anarchie climatique de notre époque.
Abeille domestique - (l'oiseau mag)
Mais existe toujours les pollinisateurs,
Ecureuil roux - (l'oiseau mag)
Voilà les graines emportés par le vent, les oiseaux et autre convoyeur aboutissant à des endroits impossibles, pas concevables pour survivre.
Plante appelé "dollar bush" Namibi Afrique méridionale - (l'oiseau mag)
Les plantes s'acclimatent, s'accrochent sur tous les supports pouvant leur apporter nourriture même si quelquefois elles ne s'épanouissent qu'une année sur deux et même bien plus rarement, la nature est sage et patiente.
Petit pavot poussant sur le sommet chaotique du mont Ventoux - (l'oiseau mag)
La vie est partout, les végétaux sont universels, ils sont tous terrains.
Désert de cactus Arizona - (l'oiseau mag)
La nature végétale suit son cycle sans faire de bruit, elle protège sa survie à sa façon, coûte que coûte elle s'accroche à la vie où qu'elle soit. Vieillissante elle a eu le temps de laisser derrière elle une descendance, elle a fait son périple quelquefois plusieurs siècles, les arbres et autres plantes, puis elle meurt, il lui arrive aussi d'être assassinée .
Julie Fleurie
Lérot petit mammifère dépouillant les arbres de leurs fruits
et grains qui ainsi s'envolent ou se replantent. (l'oiseau mag)
9 commentaires -
Par Julie Fleurie le 13 Septembre 2022 à 15:10
Libellule (Leste vert) photo Julien Poirion
Moments fugaces
Nous aimerions tous avoir un appareils photos quant subitement au hasard de la lumière du jour, d'un changement imperceptible d'ombre à la lumière ou le contraire, suivant l'heure de la journée, apparaît devant nous un spectacle que nous aimerions voir durer, un détail que nous n'avions jamais vu malgré le fait que nous y passions devant tous les jours ou tout simplement que nous l'avons sous les yeux et ne voyons rien avant qu'un imperceptible changement de clarté du jour ne nous le fasse découvrir, il suffit de peu de chose un simple jeu de lumière pour que pendant quelques instants nous nous sentions transportés par le spectacle.
J'admire les photographes de tous poils je veux dire par là professionnels et amateurs qui savent profiter de ce fameux moment et manier le focale, le macro et autres réglages suivant le sujet, d'ailleurs sur eklablog vous êtes beaucoup à nous faire profiter de très belles photos.
Dans la nature nous ne manquons pas de ces moments propices et fugaces.
La Loire (Indre et Loire) photo Olivier Simon
Jeux de lumière un jour d'été
En un instant ombre et lumière ce sont imperceptiblement déplacés sous l'effet de l'avancé d'un après midi d'été, tel un nouvel acte dans le déroulement d'une pièce de théâtre :
Devant moi éclate un feu d'artifice de verdure illuminé
par les rayons puissants du soleil qui règne en maître dans ce milieu de journée.
Peupliers, bambous et autres végétations flattés se pâment sous les caresses
cuisantes d'Hélios qui de par leur éclat les met en valeur.
Moment fugace, temps qui passe, cependant mes yeux ont été témoins
ils ont vu les peupliers aidés de la bise tournoyante faire clignoter leurs feuilles
les branches jouant savamment mettant en valeur la surface vernissée au vert profond.
Mes yeux ont été témoins des bambous se gonflants, déjà dans le ton
jouant à rivaliser avec l'or des rayons solaires,
Les dahlias jaunes quant à eux n'étaient qu'éclats de lumière,
pointant leurs pétales ébouriffées.
Moment éphémère, la pendule du temps passe si vite.
Julie Fleurie
Détail toile d'araignée - photo Jonathan Lhoir
La toile d'araignée
L'air danse et joue avec la dentelle de fils de soie
que l'araignée précise et rapide a tissé
ce matin entre le meuble de jardin et le ficus,
endroit, semble t-il pour elle, stratégique de survie
assurant garde manger et zone de protection.
La dentellière, absente, sans doute se repose
du travail accompli. Moi j'admire
ces fils savamment entre croisés aux reflets mica
l'ouvrage se balance au rythme imposé par
un souffle léger qui vient rafraîchir
un tant soit peu, cette chaude journée.
Ouvrage arachnéen qui expose son savoir faire
sans forfanterie, se jouant de nos prétentions.
Je suis hypnotisée par le jeu de lumière improvisé
sur cet ouvrage/piège, somptueux, à l'aspect si fragile,
Le soleil lui-même semble ne pas vouloir s'en détacher.
Julie Fleurie
Toile d'araignée Orbitèle - photo Vincent Munier
Les contrastes ombre, lumière, jour sombre, journée lumineuse, temps de neige, temps de brouillard, jour, nuit se jouent de nous et nous laissent parfois sans voix, admiratifs.
Photo personnelle
Variations, transformations, adaptations ?.. Climatique
Changement climatique que vont devenir les hivers, les étés
devant moi s'étale une prairie luxuriante
presque saturée d'humidité,
haies, arbres, nature verdoyante.
Drôle de temps, insouciant,
qui interpelle et chahute nos certitudes
tout ce vivant que l'on suppose inconscient,
aidé de l'humain en perd ses saisons, change les traditions, les habitudes.
L'almanach du jardinier vat être chamboulé, tourneboulé, il vat tourner en rond
plus de saisons?.. alors.. adieu, oignons, salades, poireaux, potirons...?
Variations, transformations, mutations
Climat catastrophe..?
restons philosophe !..
quelle saison sommes nous?..
D'où vient ce sol si pauvre ? pauvres de nous...
Julie Fleurie
Ethiopie plateau de Sanetti
Instantané indélébile
Les Cévennes, le gardon - photo Thierry Vezon
Instants éphémères
Moments inattendus
Instants plein de mystère
Moments suspendus
On est ensorcelé
On se rempli du bien être apporté.
De la grisaille des jours, on est consolé.
De joie, d'émerveillement on est transporté.
Moments éphémères à vous je me réfère
lorsque la vie me distribue
des jours lourds à porter, sans repère
que j'ai envie de mettre au rebus.
Moments éphémères
vous êtes bien réels et non chimères.
Julie Fleurie
L'oiseau Mag
6 commentaires
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