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Divagations, vagabondage
Méduse 1897 - Lucien Levy-Dhurmer - pastel
Divagation, vagabondage
Le soleil me tape sur la tête, la chaleur m'abrutie, je divague feuilletant mes chers magazines et autres revues ou je cherche l'inspiration, j'ai envie d'originalité ou plutôt de quitter la ligne toute droite de ce qui va de soi, je m'arrête sur des images qui me permettent justement de m'évader, ou de voir un rapprochement avec mes pensées, en vrac je distribue ici le cheminement tortueux de mon imaginaire et de ses supports.
Le jardin des délices (extrait du triptyque ) - Jérôme Bosch 1500/1505 - huile sur bois (Beaux-Arts magazine)
Fake news : Jérôme Bosch me va bien .. le jardin des délices convient à mon désœuvrement mental, à la confusion d'un monde qui marche sur la tête, Jérôme Bosch a voulu démontrer parait-il les plaisir illusoires de la vie, sans pour autant perdre espoir sur le bon sens de chacun. Mon choix s'est fait par rapport à ce qui est dit dans l'article (Beaux Arts magazine) concernant ce triptyque : Ses tableaux (de Jérôme Bosch) sont des invitations à méditer sur la condition humaine mais aussi à prendre position, à juger les comportements, les idées, à discerner le vrai du faux. au moyen âge comme nous le savons ce sont les images qui permettent une lecture religieuse, historique, philosophique, romantique etc.. discerner le vrai du faux m'a arrêté et m'a fait penser aux "fake news" qui nous sont reportées actuellement.
Robe de maternité constructive - Jean Paul Goulde 1979/1980 - Grace Jones (épouse de J.P. Goulde)
Démesure : la démesure a parfois de l'allure, il faut avoir beaucoup d'imagination, de gout, de finesse, pour que cela soit agrée par un grand nombre, Jean Paul Goulde a su dans les années 80 nous éblouir par son imagination, ses personnages gigantesques habillés très chics. La démesure peut être une outrance qui fait du mal, un excès mal perçu, la démesure est a exercer avec précaution et intelligence.
Untitled - Smitha GS - acrylique sur toile - 2022 (extrait)
La nature dénaturée : la nature au naturel est-ce "fini"?, la nature en voit de toutes les couleurs et nous en fait voir, sur notre planète nous ne savons plus comment nous y prendre, il va falloir aller s'instruire comment vivre en harmonie avec ce qui nous restera chez les quelques peuplades (très rares) qui ce sont gardées de la vie civilisée en freinant des pieds et des mains pour empêcher l'homme cultivé, évolué, venant leur apprendre comment y voir plus clair dans leur cahutes en y introduisant l'électricité et tout ce qui va avec, ils ont préféré garder la lune et le soleil comme lampadaire, les étoiles comme boussole, les arbres pour se faire de l'ombre et la faune prélevée avec discernement pour se nourrir, il est vrai que ce monde "oublié", humains, animaux, végétaux, aussi est en voie de disparition son territoire s'étant rétréci, les arbres abattus, la faune désemparée se retrouve parfois sur l'asphalte face à des engins inconnus d'elle, obligée de mendier dans les agglomérations où elle n'est pas la bien venue, l' immigration sous toute ses formes est malvenue. Reconnaissons que tout être vivant possédant un estomac a besoin de se nourrir pour vivre.
La colère des dieux - Théo Mercier - 2019 - acier galvanisé, œufs évidés , corde polystirène, brique poulie;
Fragilité : fragilité de la vie, nous sommes comme ces coquilles d'œufs avec un rocher au dessus de nos têtes, finalement nous aussi comme au moyen-âge nous nous aidons d'images pour nous faire comprendre le monde dans lequel nous vivons, les artistes et autres plasticiens sont très habiles pour nous faire réfléchir.
Udnie - Francis Picabia - 1913 - huile sur toile
Sans queue ni tête : comment remettre les choses à leur juste place, nous avons tellement d'informations visuelles, écrites, diffusées, nous empilons tout, n'importe comment à la sortie nous ne savons plus où est la tête ou est la queue, où est le début où est la fin , comme Francis Picabia nous sommes des touches à tout mais souvent sans méthode et quant l'on prend de l'âge il est difficile de s'en sortir comme enlisé dans un bourbier.
Béanie - Erwin Wurm - 2018 - résine polyestère, laine tricotée
Rien voir, rien entendre, rien dire : faut-il se mettre un bonnet abat-jour et rester dans son quant à soi, vivre sa petite vie, marcher sans rien voir risque de nous faire chuter, rien entendre nous prive de la tendresse, gentillesse, justesse de certains mots prononcés à notre encontre, ne rien dire nous enlève la capacité de nous faire comprendre. Donc reprenons notre lucidité et ce qui nous permet de vivre dans notre monde en évitant les excès, gardons notre sang froid et notre bon sens, analysons sérieusement ce que nous voyons, entendons (écoutons), avant de nous exprimer.
Stable instable - Victor Braumer - 1942 - surréaliste
Stable instable : où est le juste milieu?.. il n'y en a pas, bien entendu la stabilité rassure il est plus profitable d'avoir un tempérament stable pour notre bien psychique, une vie stable pour notre sécurité. Se retrouver avec une situation instable que l'on a pas cherché perturbe, trouble notre vie, à l'heure actuelle on croise souvent des personnes encore jeunes avec un avenir incertain, instable dû à des séparations, des situations dans le travail incertaines, précaires. De tout temps cela a existé sans doute, mais il me semble que nous côtoyons de plus en plus ce genre de situation.
Julie Fleurie
Une ébauche lente à venir - Till Robus - 2020 huile sur toile
Divagation, vagabondage
Divagation de mon inspiration
vagabondage, tout m'est permis, je me promène
entre rêve et réalité, transformation
plaisante de ce qui m'apparait, phénomène
qui m'entraine dans un autre monde sans peur.
Je suis légère, débarrassée de la pesanteur,
de ce qui m' est imposé,
je plane, je me laisse emportée
dans un monde au mien superposé
métamorphosant la réalité.
Bien-être gratuit,
instant fortuit.
Julie Fleurie
Baptistère des ariens - mosïque de Ravenne
La tourterelle et Seigneur Bembribre
Par cette chaude et belle journée printanière
fenêtres ouvertes se fait entendre une berceuse, petite musique
en roucoulades d'une tourterelle dorlotant sa couvée première.
Mon chat Seigneur Bembribre s'est assoupi bercé par le son bucolique.
Penchée sur ma feuille blanche, je reste songeuse,
prête à rejoindre Morphée et Seigneur Bembribre.
Au loin, en continu, parvient le bourdonnement d'une tondeuse,
bruit de fond qui agace passablement mon inspiration en roue libre.
Le soleil qui joue sur les vitres me fait des clins d'œil, zébrés d'or,
il m'invite à rester éveillée et me redonne vitalité.
Mon inconscient fait inventaire de mes possibilités, tel l'avare de son trésor.
Ma main, faisant qu'un avec le stylo sur la feuille, matérialise ce qui lui est dicté.
Le soir arrive, le soleil petit à petit part distribuer ses rayons précieux
sous d'autres cieux, ayant fait un tour la tourterelle a rejoint ses petits et son compagnon.
Seigneur Bembribre se réveille, frais et dispo il vat commencer son espionnage silencieux,
posté sur une branche du vieux prunier face au nid, la lune comme lumignon,
il vat mesurer toutes les possibilités qu'il peut avoir de déguster
le met délicieux, que doit être une tendre tourterelle.
Rassurée sur la sécurité du nid, avec Seigneur Bembribre je ne vais pas discuter,
Quant à la famille tourterelle, je le sais, elle est sur d'elle.
Julie Fleurie
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Commentaires
J'avoue que je suis un peu perdue sur ce billet. La dualité de l'homme entre le bien et le mal, le rêve et la réalité, l'action et l'inaction, la vie ou la survie dans toute sa splendeur en ressort. Je ne sais plus me situer là dedans, je ne sais plus me situer dans cette société, dans ce monde qui encore et toujours fait privilégier l'économie à la vie. Qu'avons nous fait ? Que faisons-nous encore comme monstruosité, imbécilité ? Il ne me reste que le choix de vivre au jour le jour pour ne pas sombrer.
Bonne fin d'après midi Julie
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Dimanche 9 Juillet 2023 à 20:10
Pestoune ta réponse est bonne pour la majorité des gens qui n'ont rien demandé, qui subissent, qui non même pas la place d'un mot à dire, il leur reste, il nous reste qu'à vivre au jour le jour. Je te souhaite un bel été tout de même toi qui t'intéresse tant à la nature et à ses habitants ailés ou pas qui n'ont rien demandé à personne. Amicalement
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Bonjour Julie
Vagabonder, rêver, imaginer d'autres chemins et d'autres mondes, heureusement qu'il est encore possible de pouvoir l'exprimer.
Notre monde est déboussolé, la nature se défigure et nous devrions tous être aux aguets de ce futur qui n'annonce rien de bon; il nous reste quelques élans d'optimisme, du moins pour certains, afin que les couleurs l'emportent sur le noir.
Merci Julie pour cette page riche; je te souhaite un bel été.
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Samedi 8 Juillet 2023 à 20:39
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On peut avoir perdu Espoir et vivre tout de même comme si ....
L'inspiration et l'imagination seuls sauvent les Créateurs de la chute
J'aime infiniment tes articles Julie , merci pour cela , je suis confortée d'autant plus
Dans ma théorie de la Survie
Belle journée Amie des Fleurs et des Mots
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Vendredi 7 Juillet 2023 à 20:53
Merci Betty "en harmonie" ... tu as raison il peut y avoir de la survie par moment ce qu'il y a de bien surtout c'et de pouvoir encore faire partie en gardant tête froide de ce monde quelquefois déroutant. Bon week-end
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Bonjour Julie,
Mazette! Ton billet est d'une richesse! J'aime tous tes commentaires inspirés par tous ces tableaux extrêmement divers. tes poésies aussi. J'aime le nom donné à ton chat! Quelle originalité! C'est lui sur la photo? En tout cas, c’est un ravissant portrait!
Il est vrai que les œuvres de ces plasticiens font réfléchir. Mes tes mots aussi.
Merci Julie et bon dimanche
;)
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Dimanche 2 Juillet 2023 à 17:29
Merci Martine venant de toi ça a de la valeur... le chat (photo) n'est pas à moi (Cher Maître de Francesco Marciuliano) il est accompagné d'un poème le titre étant FINI :
Fini mon coin ensoleillé
Fini ma tête contre ton visage
Fini le tapis rugueux sous mes pattes
Fini le canapé à griffer
Fini le sol de la cuisine pour déraper
Fini le rebord de la fenêtre pour me reposer
Fini la pilule que je refusais
Fini ma famille, fini ma maison, fini ton pull
Fini ce foutu setter irlandais
Fini tout ce qui était moi
Avant que je grimpe sur cet arbre à la con
Le nom du chat est emprunté à un roman espagnol : El Señor de Bembribre du XIXe s.d'Enrique Gil y Carrasco roman qui se passe en Galice sur le chemin de Compostelle, j'avoue ne pas l'avoir lu (en Français je ne connais pas l'Espagnol) je suis tombé pr hasard sur le titre et en ai lu les commentaires, le nom du titre m'a plu je l'ai attribué à ma prose, mon chat s'appel Booba.
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Très beau texte Julie, qui décrit l'ampleur des dégâts que l'"humain" cause à l'"humanité" ... par ses informations, ses images. Mais tu termines par cette vision d'espoir, ces oiseaux, et ce chat qui nous font penser que tout est à venir, rien n'est perdu.
Amicalement
Pierre
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Dimanche 2 Juillet 2023 à 17:35
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Quelle magnifique publication Julie !
La nature dénaturée est un sujet qui me tient tellement à cœur. J'ai pourtant du mal à croire qu'on puisse réparer tous les maux faits à notre terre. Nous avons été des ogres. Il est plus que temps de protéger notre planète.
Amitiés
Claire-Lise
Oui très compliqué, nous mettons (l'humain) quelquefois des siècles pour changer la façon d'accompagner la nature afin qu'elle tienne notre planète habitable. Heureusement qu'il y a des humains plus sensibles à ça que d'autres. Merci Anne Lise de ton passage. Amicalement.