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L'éventail
éventail fin XVIIIIe ivoire et dentelle
L'éventail (petit conte)
Une jeune fille de notre siècle, rêveuse sans doute, venant de lire le journal intime de son arrière grand-mère à elle confié par sa grand-mère, qui ne l'avait jamais ouvert peut-être par pudeur vis à vis de sa propre mère.
Appelons la : Lola ce mis dans la tête de chercher un certain éventail mentionné souvent pendant les jeunes années de sa bisaïeule. Cet accessoire tenait, selon les mots confiés au journal, une place privilégiée dans le tourbillon de cette jeunesse privilégiée, il paraissait avoir été le compagnon de grands moments de bonheur, au théâtre, dans certaines soirées mondaines, servant à aider des échanges de mots doux qui ne pouvaient que ce murmurer à l'oreille, hors de la vue d'indiscrets, il avait aussi caché certaines rougeurs venues rosir les joues de l'audacieuse.
Cet éventail semblait précieux mais aucune description était faite, ce qui activa la curiosité de Lola, elle était sur qu'il n'était pas perdu.
Dans le salon de Madeleine Lemaire partie d'un tableau peint par Pierre Georges Jeanniot 1891
Lola demanda à sa grand mère la permission d'aller au grenier, il tenait un grand espace dans la maison de famille que celle-ci occupait depuis toujours.
Arrivée dans les combles elle se rendit compte que la recherche ne serai pas facile. Aux files des années et des habitants beaucoup de choses avaient été accumulées, meubles de toutes époques, sièges, bibliothèque avec de vieux livres reçus pour certains par ses ancêtres comme prix à l'école, celle-ci aimant lire fit de longues stations feuilletant ça et là de vieilles éditions de jeunesses, elle fit donc plusieurs incursions dans ce galeta qui nourrissait son imagination.
Enfin un jour elle arriva devant une belle commode ancienne qui lui barra la route, elle comportait trois rangs de tiroirs sur la première partie trois tiroirs, deux grands et un petit au milieu elle sentie que peut-être elle arrivait enfin à son but, elle ouvrit les deux plus grands.. rien,.. de la poussière, le petit l'attendait elle l'ouvrit et là se trouvait une paire de jumelle de théâtre, un éventail blanc à lames d'ivoire garni de dentelle et un portrait de jeune fille fin XVIIIIe la fixant du regard, le bas du visage caché par un bel éventail blanc ivoire et dentelle.
Julie Fleurie
Au bal - Berthe Morisot 1875
Eventail
Ô rêveuse, pour que je plonge
Au pur délice sans chemin,
Sache, par un subtil mensonge,
Garder mon aile dans ta main.
Une fraîcheur de crépuscule
Te vient à chaque battement
Dont le coup prisonnier recule
L'horizon délicatement.
Vertige ! Voici que frissonne
L'espace comme un grand baiser
Qui fou de naître pour personne,
Ne peut jaillir ni s'apaiser.
Sens-tu le paradis farouche
Ainsi qu'un rire enseveli
Se couler du coin de ta bouche
Au fond de l'unanime pli !
Le sceptre des rivages roses
Stagnants sur les soirs d'or, ce l'est,
Ce blanc vol fermé que tu poses
Contre le feu d'un bracelet.
Stéphane Mallarmé
Projet d'éventail de Jacques Emile Blanche portrait de Louise Baignères 1885
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Commentaires
bonjour julie
très bel article
j 'aime l ' éventail l été et les enfants aussi
de belle recherche que tu as fait
nuit pluie et vent en norandie
poutou du soir
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Jeudi 24 Septembre 2020 à 19:54
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Jeudi 24 Septembre 2020 à 18:51
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Très joli poème Danièle et l'histoire me semble même encore plus jolie car on la dirait vécue.....
Bisous
P:S. je te demande SVP de mettre le bon lien de blog car je suis chaque fois obligée de le changer en le cherchant…cela me prend du temps..Milles merci d’avance.
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Mercredi 23 Septembre 2020 à 19:53
Disons que l'éventail a existé dans une histoire on met toujours de soi, merci pour ta visite. Je ne comprends pas quant je vais chez toi pour le lien je met:le-monde-de-julie-fleurie.eklablog où faut-il le mettre? et en fait c'est mon nom et mon e.mail qui apparaissent, je suis perdue dans ce système.
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je passe souhaiter un bon weekend. Bises
Merci Renée pour le passage, bon week-end.