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Femme
Sculpture terre cuite patinée - Chantal Bruyère
Femme
Corps offert
Abandon sans mystère
Magie de l'instant
Promesse d'un moment
Caresses, tendresse
Femme déesse
Pouvoir de séduction
Moment d'illusion
Corps mille fois aimé
Corps de souvenirs animé
Corps déchiré, buste redressé
Corps mille fois blessé
Corps de femme
Corps que certain blâment
Corps de femme
Corps qui enflamme
Le galbe, les rondeurs
Epanouissement d'une fleur
Femme qui se donne
Femme qui s'abandonne
En elle s'épanouie la promesse d'une vie
Corps de femme qui donne la vie.
Julie Fleurie
Camille Monet et son fils dans le jardin d'Argenteuil - Claude Monet 1875 huile sur toile
Femmes de tête, femmes enfants, femmes coquettes, femmes timides, femmes suffragettes, femmes soumises, femmes courageuses, femmes seules etc.... un peu tout ça suivant le moment. L'époque, le siècle y sont pour rien elles ont toujours été présentes et indispensables, pendant les guerres par exemple elles ont été à tous les fronts si je puis dire aussi bien au foyer, dans les usines, en plein champs de bataille, nous avons tous des grand-mères, des parentes qui ont marqué l'histoire familiale par leur courage, leur protection, même à l'heure actuelle combien sont elles à adoucir par leur présence, leur courage, dans des pays où l'on réduit, oblige, des humains à se battre, à crever de faim, à être sans grand avenir, à vivre sous l'exigence extravagante d'une poignée de gens sans limite vis à vis du pouvoir et l'amour de l'argent.
Paysanne au travail - Camille Pissaro vers 1880-1882 huile sur toile
Je parle beaucoup des femmes par ce que j'en suis une et en plus célibataire mais je ne veux pas pour autant en oublier les hommes, nous en avons aussi bien besoin et certains savent très bien nous célébrer. En ce XXIe siècle, je parle de la France ailleurs ça existe aussi bien entendu, pas mal de femmes peuvent être indépendantes par ce qu'elles ont fait des études et gagnent bien leur vie mais malheureusement je vois aussi des jeunes femmes seules avec enfants et des mois difficiles, les séparations sont courantes, ce n'est pas moi qui vais juger quoi que ce soit n'y connaissant rien, je trouve tout de même qu'il y a pas mal de triste situation.
Dans ce que j'entends ça et là le rêve du prince charmant existe toujours pour tous les âges il n'y a qu'à voir les recherches sur les sites de rencontre, bien sur il y a la demande éphémère mais aussi plus sérieuse. Personnellement que le rêve du Prince charmant perdure je trouve que c'est plutôt réjouissant même si ce rêve est teinté de plus de lucidité qu'autrefois et puis rêver est nécessaire cela rend parfois la vie plus supportable.
Julie Fleurie
Carte postale
Les Yeux d'Elsa
Tes yeux sont si profonds qu'en me penchant pour boire
J'ai vu tous les soleils y venir se mirer
S'y jeter à mourir tous les désespérés
Tes yeux sont si profonds que j'y perds la mémoire
A l'ombre des oiseaux c'est l'océan troublé
Puis le beau temps soudain se lève et tes yeux changent
L'été taille la nue au tablier des anges
Le ciel n'est jamais bleu comme il l'est sur les blés
Les vents chassent en vain les chagrins de l'azure
Tes yeux plus clairs que lui lorsqu'une larme y luit
Tes yeux rendent jaloux le ciel d'après la pluie
Le verre n'est jamais si bleu qu'à sa brisure
Mère des sept douleurs ô lumière mouillée
Sept glaives ont percé le prisme des couleurs
Le jour est plus poignant qui point entre les pleurs
L'iris troué de noir plus bleu d'être endeuillé
Tes yeux dans le malheur ouvrent la double brèche
Par où se reproduit le miracle des Rois
Lorsque le cœur battant ils virent tous les trois
Le manteau de Marie accroché dans la crèche
Une bouche suffit au mois de Mai des mots
Pour toutes les chansons et pour tous les hélas
Trop peu d'un firmament pour des millions d'astres
Il leur fallait tes yeux et leurs secrets gémeaux
L'enfant accaparé par les belles images
Ecarquillent les siens moins démesurément
Quand tu fais les grands yeux je ne sais si tu mens
On dirait que l'averse ouvre des fleurs sauvages
Cachent-ils des éclairs dans cette lavande où
Des insectes défont leurs amours violentes
Je suis pris au filet des étoiles filantes
Comme un marin qui meurt en mer en plein mois d'août
J'ai retiré ce radium de la pechblende
Et j'ai brûlé mes doigts à ce feu défendu
Ô paradis cent fois retrouvé reperdu
Tes yeux sont mon Pérou ma Golconde mes Indes
Il advint qu'un beau soir l'univers se brisa
Sur des récifs que les naufrageurs enflammèrent
Moi je voyais briller au-dessus de la mer
Les yeux d'Elsa les yeux d'Elsa les yeux d'Elsa
Louis Aragon
(extrait des yeux d'Elsa)
Rêverie - Alphonse Mucha 1897 détail lithographie
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Commentaires
La femme si malmenée encore par un patriarcat qui règne toujours. Si dans notre société, ils sont nombreux les hommes qui reconnaissent enfin la femme pour ce qu'elle est : une compagne, une consoeur, une comparse. Elle n'est pas sa moité, elle est entière. Elle porte, donne, maintient la vie. Elle soigne, accompagne, décide, travaille, aime et veille. Elle n'est pas une esclave, pas une bête de somme, pas un animal, pas un punching ball. Elle est femme, elle est belle, elle est forte.
Femmes, ne baissons pas les bras. Ne croyez pas que la liberté chèrement acquise, est définitive. Elle est en danger. Et elle n'a pas encore atteint toutes les femmes de ce monde. Restons vigilantes, combattives et soutenons celles qui vivent encore sous le joug et le poids des hommes, de la tradition.
Bel article, bel hommage, Julie.
Au passage, j'aime les hommes aussi mais je défends la condition des femmes pour avoir vu ce qu'elle peut endurer et recevoir de violence dans sa vie.
Bonne journée Julie
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Vendredi 23 Avril 2021 à 16:01
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Bonjour Julie
... FEMMES... tout simplement, incomparablement, humblement et immensément...
Aragon a su magnifier Elsa dans ses poèmes. Dans le recueil de 1942, " Les yeux d'Elsa ", chanté par Ferrat mais aussi en 1956 dans le poème " L'amour qui n'est pas un mot " et dont la première partie est reprise par Léo Ferré (sauf la première strophe) dans le disque " Léo Ferré chante Aragon" en 1961 ( Elsa par Ferré, visible sur youtube). Je préfère cette reprise de Léo à celle de Ferrat. (j'aime les deux...) .
Je suis allé au "Moulin de Villeneuve" à St Arnoult en Yveline, là ou vécurent Louis et Elsa (J'habite à une trentaine de kms) et j' ai fait deux peintures (visibles sur mon blog page 40 et 49 ... Je me fais de la pub...) pour illustrer une exposition consacrée à Georges Solovieff en 2001 à Arpajon ( Le mausolée de papier) qui les a bien connus. Le Moulin de Villeneuve est maintenant un musée consacré aux deux écrivains.
Bravo pour ton article.
Amicalement
Pierre
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Jeudi 22 Avril 2021 à 20:24
Bonsoir Pierre pas étonnée que l'article te dise quelque chose, évidemment d'abord par les yeux d'Elsa comment quant l'on parle des femmes ne pas penser à ce qu'en disent les hommes en les sublimant par des poèmes, des chansons etc.. et bien sur tu retrouve ton cher Léo de toute façon Léo Ferré et Jean Ferrat savent (savaient) faire vibrer leurs émotions. Je ne connais pas du tout ta région. Je ne connais pas Georges Solovieff merci d'en parler je l'ai noté pour en savoir plus, je ne le trouve pas sur Wikipédia?. Je vais de ce pas aller sur ton site pour voir tes peintures si je ne trouve pas comment faire pou accéder sur les pages 40/49 je te le dis, tu me guidera. Merci pour ta visite, bonne fin de semaine. Julie
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Tout d'abord je craque sur la statue elle est sublime.
Oui être femme de nos jours n'est pas facile mais le fut-il un jour? Par contre je trouve les femmes courageuses de tout temps elles assument! Bela article Julie bravo. Bisous
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Jeudi 22 Avril 2021 à 20:07
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Bonjour Julie
Merci d'être passée sur mon blog.
Quels beaux portraits de femmes.
Bonne fin de semaine.
Amicalement