• L'heure paresseuse

    L'heure paresseuse

    Photo Art et Décoration

    L'heure paresseuse

    Allongée paresseusement sur mon transat, devant moi tel un théâtre découvrant une scène champêtre, je vois balançant leur longues tiges les bambous qui semblent, allant de droite à gauche, suivre les vas et viens d'un personnage turbulent invisible à mes yeux, la brise leur inflige ses exigences, celle-ci n'a pas encore prise la décision d'arrêter son souffle capricieux,

    L'heure paresseuse

    Photo personnelle

    à la droite des bambous les Solidagos maintenant leur chevelure dorée en ordre, suivent le rythme, le tout baigné de soleil mettant en valeur l' habillage d'un vert tendre des bambous et le jaune lumineux des verges d'or. Face à eux le bananier balance en réponse ses grandes feuilles en forme de palmes, on dirai qu'il salut les bambous, il ajoute à l'ensemble une note exotique, sur ma gauche le pied de vigne qui chaque année gagne du terrain sur la pergola spécialement installée pour lui, donne l'impression de superviser cette frénésie du déhanchement, il a enroulé d'une façon possessive ses sarments souples qui formeront bientôt une arche décorative,  il présente orgueilleusement à ma vue ses grappes de raisins qui commencent à se gonfler en se gorgeant de soleil, le tout compose un décor serein, zen, tout le monde se salut, la bise n'est pas déchainée, elle contrôle.

    L'heure paresseuse

    Solidago ou verge d'or

     Dans ce tableau  je verrai bien des petits lutins vacants à leurs occupations, cueillants ça et là faisant parti de la composition de cet endroit la menthe chocolat, le thym, la lavande, la mauve et pour faire un petit bouquet le pavot de Californie, tout cela se trouvant à disposition, ils n'auraient qu'à se servir.

    L'heure paresseuse

    Mauves - photo personnelle

    Cette souplesse végétale rend vivant ce lieu, le temps n'est pas suspendu mais d'une grande légèreté qui incite à la méditation. Mes paupières ont tendances à vouloir tirer le rideau commédia dell'arte pour se payer un petit somme, j'emporte avec moi ce tableau vivant avec en plus les petits lutins, mon cerveau en rêvant fera le reste.                                                                                    Julie Fleurie

    L'heure paresseuse

    Pavots de Californie - photo personnelle

     

    Le ciel pleure

    Les nuages gonflés d'eau lâchent leur manne liquide, parapluie en main suivi de ma petite compagne 4 pattes, qui en fait préfèrerai être  à l'abri mais elle à fait le choix de suivre sa maîtresse, j'arpente le jardin.

    L'heure paresseuse

    Cryst 2011 Eric Baudart - résine et bois Beaux-arts magazine

    Le ciel pleure, ses grosses larmes tombent avec force et régularité, la plupart des "sans abris" de notre jardin  doivent apprécier... pour commencer : les arbres ils acceptent avec reconnaissance cette fraicheur liquide qui les lave, les aide à grandir, la pelouse ou plutôt le pré entretenu s'abreuve avec avidité, les arbres à fleurs ne sont pas en reste contents de pouvoir apporter du bien être à leurs racines afin d'embellir leurs précieuses décorations, les rosiers tentent de conserver les belles pétales en plein épanouissement de leurs fleurs qui la veille se faisaient admirer, il faut dire que pour l'instant toutes les corolles ouvertes qui embellissent le jardin sont malmenées, les Iris sont aussi moins heureux, étant  plus à l'aise avec un temps sec ils ne demandent pas un tel déluge, les arbustes pour la plupart garde manger des oiseaux et insectes, n' en souffrent pas trop non plus, certains supportent plus aisément la sècheresse

     

    L'heure paresseuse

    Heiress with dogs 2014 - Torbjorn Rodland Beaux-arts magazine

    Moi heureuse du rafraichissement que je sais momentané et nécessaire, je vérifie si nous avions bien retiré tout le salon de jardin mis en place ces derniers jours, ou si l'une de nous n'avait rien oublié, la veille la soirée apéro avec nos voisins aurai pu enrayer notre vigilance,  mais non notre souci du rangement plutôt maniaque a laissé sa marque!... le désert... rien ne traine.. les petites coupelles posées ça et là se remplissent à vue d'œil ainsi que la mare, tout le monde sera content les oiseaux, les tritons, les grenouilles, représentants du petit peuple de ces lieux. Un coup d'œil à ma petite chienne il est temps de rentrer, malgré son envie elle ne voudra pas le faire sans moi.

    Demain tout le monde sera content de cet intermède humide, le soleil d'été reprendra son droit d'inonder à son tour de ses rayons chaleureux ce lieu.    Julie Fleurie

    L'heure paresseuse

    Semons des fleurs - Henri Landier Beaux-arts magazine

     L'été vagabond

    Chers amis blogueurs qui passez par là merci de votre intérêt, une fois de plus je vais laisser mon "petit journal" inactif une bonne quinzaine, cette année j'ai l'été vagabond, des amis fidèles voyant combien la perte de mes deux petits compagnons 4 pattes m'avait affecté ce sont donnés le mot pour me faire des invitations, pouvant durer plusieurs jours, je me laisse donc dorloter.... Recevez toute ma gratitude en vous souhaitant de bons moments parmi les vôtres pour ceux qui ont la chance de ne pas être seuls. Julie Fleurie

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  • Commentaires

    6
    Lundi 16 Août 2021 à 14:02

    Bonjour Julie,

    Comme c'est beau ce que tu dis. Merci pour ces mots si doux et apaisants. je ne savais pas pour la perte de deux de tes petits compagnons. Je compatis de tout mon coeur sachant combien l'absence fait mal.
    A bientôt j'espère le plaisir de te retrouver.  Je t'embrasse

    5
    Samedi 14 Août 2021 à 17:45

    bonsoir julie,

    coucou julie merci de nous avoir si joliement conter ta pause en nous offrant tes jolies  fleurs et la beauté de ton jardin belle soiré et gros bisous monette

    4
    Betty...
    Samedi 14 Août 2021 à 17:21

    Tu écris bien le Bonheur 

    Merci Julie 

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    3
    Vendredi 13 Août 2021 à 15:01

    Paresseusement ?  Avec mon meilleur ami nous utilisions un mot qu'il avait créé : langourdeusement.  C'est plus reposant :D 

    Jolie façon de raconter ton jardin et cette ode à la pluie où tu sais lui être reconnaissance, quelle fraicheur.  Ils sont si nombreux ceux qui oublie qu'elle est la vie et que bientôt elle se fera ou plus rare, ou plus meurtrière selon les endroits.  Sachons l'accueillir avec joie comme tu le fais. 

    Bonne suite de vacances Julie 

    2
    Vendredi 13 Août 2021 à 11:14

    Bonjour Julie

    Merci pour ce joli texte, magnifiquement bien ecris.

    C est agréable de se laisser dorloter par les amies fidèles

    Bon vendredi, bonne journée Amicalement Bérénice

    1
    Mercredi 11 Août 2021 à 12:06

    Comme toujours , je me suis régalée avec tes textes si bien rédigés que je les vis .

    Je me suis un instant cru allongée dans ton transat ....c'est ce que j'ai fait hier 

    durant une petite heure avec mon tableau de verdure devant les yeux et

    le chant des oiseaux qui s'égosillaient dans mes buissons ...du pur bonheur !!!!

    Julie je te souhaite d'agréables vacances, entourée de tes amis qui sauront

    sans aucun doute te faire oublier les moments difficiles que tu as vécu .

    Au plaisir de te retrouver 

    Bien amicalement 

    Bertille  

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