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Jeux de lumière
Assise à ma table j'écris,
la lumière de fin d'été glisse doucement sur ma feuille blanche,
elle la caresse.
Les branches des arbres exposant leurs feuilles, encore vertes pour la plupart, jouent avec.
Bientôt la lumière d'automne transformera le monde végétal
en pépites d'or.
Les ombres se déplacent, un jet de lumière encore puissant
crée le contraste et force le trait.
Un troglodyte mignon cherche un endroit sombre dans
l'entrelacement des clématites roses, pour s'y cacher.
Un lézard prend encore son bain de soleil.
Les fourmis en procession font leur provisions pour l'hiver.
La treille expose au mieux ses grappes de raisins,
pour qu'aux vendanges qui approchent, elles soient à point à l’œil
attentif du saisonnier et goût de miel au palais.
Tout un monde profite de cette belle lumière de fin d'été.
Julie Fleurie
Claude Monet l'étang de Montgeron 1876
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carte postale (le Sancy - la Dordogne)
Instant au bord de l'eau
Assise au bord de la rivière
je rêve, laissant ma main frôler
l'eau ondoyante dansant par dessus les pierres.
Une branche se reflète semblant couler
à chaque mouvement de l'eau rebondissant
sur le lit de galets sculptés par le temps.
Je penses à toutes ces eaux abreuvant
notre planète océans,lacs, rivières tant et tant
liquides bienfaisants, bousculés
par une nature changeante
qui nous fait basculés
dans de sombres prédictions, qui nous hante
Julie Fleurie
Carte postale pointe des Poulains Morbihan
Homme libre, toujours tu chériras la mer
La mer est ton miroir; tu contemples ton âme
Et ton esprit n'est pas un gouffre moins amer.
Tu te plais à plonger au sein de ton image;
Tu l'embrasse des yeux et des bras et ton cœur
Se distrait quelquefois de sa propre rumeur
Au bruit de cette plainte indomptable et sauvage.
Charles Baudelaire
extrait l'homme et la mer
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2020 la coronavirus .. une élégante
Au bal masqué
L'illustration, journal universel
Accessoire pour une "chauffeuse"
conductrice ou passagère.
Mon cher masque
tu es là pour me protéger
donc il ne faut pas que je craque!..
Je fais partie des personnes âgées
à risque, bien entendu il faut également
que je sois civique pour protéger les autres.
je me plie donc à ce que m'indique le gouvernement
je sorts et me conduit en bon apôtre,
la coquetterie qui jusqu'à il y a peu
était encore un souci présent
passe au second plan, je fais comme je peux
sauver ma santé est le plus important
Tout de même... que je suis moche.
Julie Fleurie
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Contrastes...
Journée accomplie, un peu de repos, foyer modeste, partagé sans chichi..
Foyer nickel, coquet, confortable.. mais déserté..
mis en valeur pour être admiré
les heureux possesseurs de celui-ci sont partis se distraire ailleurs..
Belle journée de promenade, nous prenons le temps de regarder
et de nous faire admirer, nos vingt km heure le permettent
nous sommes très fiers.
Belle journée, nous allons voir défiler la campagne
à grande vitesse, nos 190 km heure nous le permettent
l'air va fouetter notre visage et envoler nos cheveux,
on va nous admirer
mais nous serons déjà passées..
Un coucher de soleil qui se reflète sur l''eau
met son temps pour disparaître
on peu l'admirer à son aise
la nature nous apaise
La lune est encore la, elle attend l'arrivé du soleil
personne n'est pressé , nous avons le temps d'admirer.
La nature n'a pas les même impératifs de notre époque
heureusement elle existe
pour quelquefois nous remettre la tête à l'endroit.
Julie Fleurie
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La fenêtre
De la fenêtre miroir
de mes espérances,
je guette avec espoir
le moment heureux de ces vacances,
au bout des branches se balancent les feuilles légères
précédant mes signes de bienvenue,
penchée, je me modère,
ce n'est qu'un inconnu.
Je devine pourtant
venant du coin de la rue
un pas résolu, scandant
un refrain que j'ai reconnu.
Julie Fleurie
N'es-tu pas notre géométrie,
fenêtre, très simple forme
qui sans effort circonscris
notre vie énorme?
Celle qu'on aime n'est jamais plus belle
que lorsqu'on la voit apparaître
encadrée de toi; c'est ô fenêtre,
que tu la rends presque éternelle.
Tous les hasards sont abolis. L'être
se tient au milieu de l'amour,
avec ce peu d'espace autour
dont on est maître.
Rainer Maria Rilke.. Les fenêtres
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