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Le visage dans tous ses états
Mademoiselle Samary - Pierre Auguste Renoir 1877
Visage
Paysage
Voyage
Le Caravage détails d'œuvres de 1594 à 1619
(ouvrage AIMER VOIR de Hector Obalk édition Hazan)
Paysage
Le visage est un paysage que l'on peu quelquefois déchiffrer à livre ouvert, tristesse, bonheur, joie, colère ... le temps aussi y est imprimé et y laisse des traces, il le ravine, la jeunesse au contraire s'y inscrit de façon éclatante. Le visage aimé est celui que l'on visite avec le plus d'attention possible, on se pose la question "en fais-je une bonne lecture?". Quelquefois le livre se referme et refuse de s'ouvrir.
Carte postale des années 1940
Voyage
Le visage est un voyage dans le temps, dans toutes les cultures, de tous les continents.
Jeune femme aborigène en Australie
Visages de toutes les couleurs qui quelquefois marquent une histoire géographique du monde, heureuse ou malheureuse, indélébile.
Paul Gauguin la femme au mango 1892
Visage, paysage, voyage
Voyage dans l'histoire
Portrait de Gengis Khan. Musé de Taipeh, Formose
Il vécu de 1167 à 1227 , il fit exécuter, de son vivant ,ce portrait que l'on peut croire ressemblant.
(les trésors de la chine impériale - Raymonde de Gans - éditions de Crémilles)
Visages de pierre, de marbre, de bois, de terre cuite, de bronze, tant et tant de matériaux dont les artistes se sont servis pour explorer ce paysage pour en extraire ses mystères.
Alberto Giacometti - tête d'Isabelle - 1936
Coll. Fondation Giacometti, Paris
Amédéo Modigliani - tête de femme 1913
Musée National d'art moderne -Paris
Le visage quelquefois porte un masque et l'on voit quelqu'un que l'on ne reconnaît pas.
Masque Africain - Maître de Bouaflé
Masque Guro début xxe en bois collection particulière (Beaux-Arts hors série)
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éventail fin XVIIIIe ivoire et dentelle
L'éventail (petit conte)
Une jeune fille de notre siècle, rêveuse sans doute, venant de lire le journal intime de son arrière grand-mère à elle confié par sa grand-mère, qui ne l'avait jamais ouvert peut-être par pudeur vis à vis de sa propre mère.
Appelons la : Lola ce mis dans la tête de chercher un certain éventail mentionné souvent pendant les jeunes années de sa bisaïeule. Cet accessoire tenait, selon les mots confiés au journal, une place privilégiée dans le tourbillon de cette jeunesse privilégiée, il paraissait avoir été le compagnon de grands moments de bonheur, au théâtre, dans certaines soirées mondaines, servant à aider des échanges de mots doux qui ne pouvaient que ce murmurer à l'oreille, hors de la vue d'indiscrets, il avait aussi caché certaines rougeurs venues rosir les joues de l'audacieuse.
Cet éventail semblait précieux mais aucune description était faite, ce qui activa la curiosité de Lola, elle était sur qu'il n'était pas perdu.
Dans le salon de Madeleine Lemaire partie d'un tableau peint par Pierre Georges Jeanniot 1891
Lola demanda à sa grand mère la permission d'aller au grenier, il tenait un grand espace dans la maison de famille que celle-ci occupait depuis toujours.
Arrivée dans les combles elle se rendit compte que la recherche ne serai pas facile. Aux files des années et des habitants beaucoup de choses avaient été accumulées, meubles de toutes époques, sièges, bibliothèque avec de vieux livres reçus pour certains par ses ancêtres comme prix à l'école, celle-ci aimant lire fit de longues stations feuilletant ça et là de vieilles éditions de jeunesses, elle fit donc plusieurs incursions dans ce galeta qui nourrissait son imagination.
Enfin un jour elle arriva devant une belle commode ancienne qui lui barra la route, elle comportait trois rangs de tiroirs sur la première partie trois tiroirs, deux grands et un petit au milieu elle sentie que peut-être elle arrivait enfin à son but, elle ouvrit les deux plus grands.. rien,.. de la poussière, le petit l'attendait elle l'ouvrit et là se trouvait une paire de jumelle de théâtre, un éventail blanc à lames d'ivoire garni de dentelle et un portrait de jeune fille fin XVIIIIe la fixant du regard, le bas du visage caché par un bel éventail blanc ivoire et dentelle.
Julie Fleurie
Au bal - Berthe Morisot 1875
Eventail
Ô rêveuse, pour que je plonge
Au pur délice sans chemin,
Sache, par un subtil mensonge,
Garder mon aile dans ta main.
Une fraîcheur de crépuscule
Te vient à chaque battement
Dont le coup prisonnier recule
L'horizon délicatement.
Vertige ! Voici que frissonne
L'espace comme un grand baiser
Qui fou de naître pour personne,
Ne peut jaillir ni s'apaiser.
Sens-tu le paradis farouche
Ainsi qu'un rire enseveli
Se couler du coin de ta bouche
Au fond de l'unanime pli !
Le sceptre des rivages roses
Stagnants sur les soirs d'or, ce l'est,
Ce blanc vol fermé que tu poses
Contre le feu d'un bracelet.
Stéphane Mallarmé
Projet d'éventail de Jacques Emile Blanche portrait de Louise Baignères 1885
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Miroir et support en bronze Gréce antique.. bronze poli formant ainsi une surface grossièrement réfléchissante.
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La Beauté
Je suis belle, ô mortels! comme un rêve de pierre,
Et mon sein, où chacun s'est meurtri tour à tour,
Est fait pour inspirer au poète un amour
Eternel et muet ainsi que la matière.
Car j'ai, pour fasciner ces dociles amants,
De purs miroirs qui font toute choses belles :
Me yeux, mes larges yeux aux clartés éternelles!.
Extrait de : La beauté - Les fleurs du mal - Baudelaire
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Miroir mon beau miroir
Miroir que tu sois de bronze, de cristal
de glace, ou d'eau tu nous attires,
jeune, vieux, apollon, sylphide, bancal
devant toi l'on se mire.
Devant la psyché 1890 - Berthe Morisot
En attente de ton verdict
on se tourne, de face, de côté
quant l'on est jeune tu nous dicte
les impératifs pour être en beauté.
La japonaise à Paris 1886 - Madeleine Lemaire (1845-1928)
Quant l'on est au milieu de notre vie
on est encore à te demander ton avis.
Salvador Dali de dos peignant Gala de dos vers 1972-1973 inachevé huile sur toile
Quant l'on a pris des décennies
on se regarde, on ne se reconnaît pas, on te renie.
Julie Fleurie
Illustration 1910 - chez une grande modiste de l'époque " chez Georgette"
Un peu d'humour à la Kiraz
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Cheval mon ami
Toi qui, en des temps anciens,
a permis à l'homme d'évoluer,
en toutes circonstances vous avez crées des liens.
Il t'a remarqué, sur les murs de granit t'a portraituré.
Carte postale ancienne
Grâce à toi il a découvert qu'il pouvait aller plus vite.
A la guerre avec courage, sur ton dos tu l'as porté.
Pour son orgueil il t'invite,
Edgar Degas "Le défilé" 1866 - 1868
à l'aider à gagner des trophées.
Pour le distraire il te demande
d'avoir beaucoup de patience afin d'étoffer
ses plaisirs équestres, ses balades.
Photo personnelle
Tu enjolives les prairies de ton allure incommensurable
Dans les fêtes folkloriques on te pare.
Souvent l'un et l'autre devenez inséparables,
vous êtes très malheureux quant la vie vous sépare.
Photo personnelle
Toi et ton cavalier ne faites plus qu'un,
vous devenez Centaure vous êtes divins.
Julie Fleurie
Magritte "Le blanc Seing" 1965
Eloge aux chevaux de Stéphane Bigo
tiré de son livre Crinières sans frontières
Tous vous m'avez appris que pour vous connaître, il fallait partager votre vie, me taire et vous écouter.
"Je suis un coureur de prairies, j'aime les grands espaces. Fais moi travailler en premier lieu dans la nature car elle est ma joie de vivre, je te donnerai en échange le meilleur de moi-même"
"Je n'aime pas vivre seul, j'ai besoin de la compagnie de mes semblables pour galoper, manger, pour jouer, pour aimer ou pour me battre. Ne m'impressionne pas".
"Comme tout herbivore, je suis un animal de fuite, je suis donc facilement impressionnable, l'agressivité me traumatise et en cas de danger, fictif ou réel, ma première réaction est de fuir. C'est pourquoi j'ai besoin que tu m'expliques, mais surtout que tu me mettes en confiance, avec patience, avec amour."
"A ceux qui me dominent, j'offre ma force, ma rapidité, ma résistance".
"Mais à ceux qui m'apprivoisent, j'ouvre les porte de ma propre magie, car je suis plus qu'un moyen, je suis l'initiateur. Mon univers est celui d'un ordre oublié, celui des forces vives et des sensibilités où l'homme retrouve son être originel et son identité."
Stéphane Bigo - Crinières sans frontières - éditions "aventures" Albin Michel
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Chemin de fleurs
Ce soir je me promène parmi vous les fleurs, je ne fais aucun choix, je vais ou me guide mes pas. Le chemin est parfumé, le lieu enchanteur Berthe Morisot est une fée, que de beauté.
C'est toi qui prépare en toi
plus que toi, ton ultime essence.
Ce qui sort de toi, ce troublant émoi,
c'est ta danse
Sur la table du jardin Anna Van Den Berg a déposé ce beau vase bleu proposant des Asters aux douce couleurs.
Chaque pétale consent
et fait dans le vent
quelques pas odorants
invisibles.
Mes pas se perdent dans un champ de coquelicots que le pinceau nerveux et précis de Klimt a mis sur mon passage.
Ô musique des yeux,
toute entourée d'eux,
tu deviens au milieu
intangible
Je suis mon parcours dans ce jardin Hollandais, des roses délicates couleur thé illuminent le vert soutenu qui les entoure, elles sont déposées en attente au pied d'un arbre. Les femmes peintres savent faire parler les fleurs.
Je te vois rose, livre entrebâillé,
qui contient tant de pages
de bonheur détaillé
qu'on ne liras jamais. Livre-image,
Et voici un beau champ de tulipes alignées comme des petits soldats, éclairant le paysage typique néerlandais.
qui s'ouvre au vent et qui peut-être lu
les yeux fermés...,
dont les papillons sortent confus
d'avoir eu la même idée.
Marc Chagalle au passage m'offre ce bouquet de fleurs, réplique de celui qui orne la gigantesque fresque qu'il a peinte pour le plafond de l'Opéra Garnier en 1964.
De ton rêve trop plein,
fleur en dedans nombreuse,
mouillée comme une pleureuse,
tu te penches sur le matin.
Tes douces forces qui dorment,
dans un désir incertain,
développent ces tendres formes
entre joues et seins.
Rainer Maria Rilke - extrait de : Les roses
Gerbe de lilas mauves et blancs aux hannetons de Madeleine Lemaire
Surprise une belle gerbe de Lilas m'attend ... je vais rester les fleurs m’enivre.
Julie Fleurie
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Photo personnelle Venise
photo personnelle Venise
Étrange rencontre à Venise
Gourmande de découvrir "ma" Venise ce jour là je me promenais dans des quartiers plus calmes, désertés par la foule. J'allais de placettes en placettes avec en leur centre un puits, distinctif par son architecture et sa décoration, marquant ainsi son appartenance au quartier, il y en aurai encore parait-il 600.
Quand soudain au détour d'une ruelle se dressa devant moi un vieil immeuble avec au rez de chaussée ouvert à la vue une pièce sombre fermée par un rideau de fer forgé ouvragé sur toute sa largeur laissant voir d'étranges personnages en bois polychrome à l'air pas très commode, un peu hautains, solennels, impérieux, affublés de robes en velours satiné et de couvres chefs ressemblant à ceux des Doges.
Ils avaient l'air aussi étonnés que moi de les voir. Allaient-ils à un carnaval? Ou à une réunion révolutionnaire? Ils semblaient très décidés à affronter quelque chose. Ils se laissèrent photographier.
Julie Fleurie
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