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Claire de Lune - Alphonse Mucha
Promenade au clair de lune
Ce soir la lune bien placée dans le firmament, toute ronde, entière, ses quartiers regroupés, dans un ciel sans nuage, sert de lampadaire à ma promenade nocturne. Cà et là derrière moi, tels des fantômes les petits immeubles sont noyés dans la pénombre, stores fermés rien ne filtre, la où mène mes pas se découpent dans le noir les bosquets.
Je suis seule avec mon chien, le couvre feu a rendu muette cette petite ville et prive du spectacle habituel de ses lumières distribuées tel des lucioles.
Je passes devant une villa ce soir déserte alors qu'elle est gaiement habitée par des noctambules, elle semble être repliée sur son mystérieux silence.
Claire de lune - Félix Vallotton 1895 - huile sur toile
Seul le vieux château médiéval n'a pas changé, toujours perché en sentinelle, il semble lui ne pas souffrir de ce lourd silence, la lune l'éclair généreusement.
Château médiéval de Montrond les Bains (Loire) - photo personnelle
J'entends une chouette hulotte qui va se mettre en quête de nourriture, elle est loquace elle me fait entendre ses hou.;hou..hou..hou , un peu plus loin un battement d'aile assez fort, me désignant que l'oiseau a une bonne taille, passe au dessus de moi peut-être est-ce un hibou moyen duc qui lui aussi est à la recherche d'un bon repas, je sais que dans le coin il y a son habitat, les campagnols n'ont qu'a bien se tenir.
Hibou moyen duc - les oiseaux de la Loire
La route nationale pas si loin a épousé elle aussi le silence.
Je fais demi-tour, j'ai dépassé l'heure imposée, nous sommes au temps du Covid.
Julie Fleurie
Le Clown triste
Arlequin assis - Picasso 1901 - hule sur toile
Je suis comme un clown triste
J'ai mis un masque mais ne suis pas sur la piste.
Le moral en berne, le soupir lourd.
Arlequin !.. vient à mon secours,
Fais moi des pirouettes et des discours facétieux
Invite la belle ballerine aux gestes gracieux.
La méditerranée - Var - photo personnelle
Là.. ce sable fin où s'échoue le rivage
Oh!.. mouette à l'œil perçant ne me dis pas que c'est un mirage.
La danse à Bougival - Pierre Auguste Renoir 1882-1883 - huile sur toile
Là ... ces rires , ces chansons .. n'est-ce pas un bal musette ?
Je l'entends.. ne me dis pas qu'il n'y a pas de guinguette.
Les écoliers - 1920 - Extrait de "La gazette du bon ton" d'après A.E Marly - L'illustration
Dans la classe les élèves apprennent que l'ouverture d'esprit nous rend libres
Livre ouvert, ils déclament un poème de Rimbaud , les voix vibrent.
Le Maitre d'école - Erick Orsenna "la grammaire est une chanson douce"
Sous l'œil attentif et bienveillant de leur professeur et maître
Oh!..ma chère France ne me dit pas qu'il a été pris en traitre.
Joueurs de flûte au masque - Claude Thedevuide
Je reste masquée, gardant pour moi mon désenchantement
Lèvres closes, sourire au masque, ne montrant pas mon tourment.
Julie Fleurie
Au lit - Fédérico Zandomenaghi 1878 - huile sur toile
Rêvé pour l'hiver
L'hiver, nous irons dans un petit wagon rose
Avec des coussins bleus.
Nous serons bien. Un nid de baisers fous repose
Dans chaque coin moelleux.
Tu fermeras l'œil, pour ne point voir, par la glace,
Grimacer les ombres des soirs,
Ces monstruosités hargneuses, populace
De démons noirs et de loups noirs.
Puis tu te sentiras la joue égratignée...
Un petit baiser, comme une folle araignée,
Te courra par le cou...
Et tu me diras: "Cherche!" en inclinant la tête,
Et nous prendrons du temps à trouver cette bête
Qui voyage beaucoup...
Rimbaud
(en wagon, le 7 octobre 1870)
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Rougequeue noir photo François Desbordes L'oiseau Mag
Histoire d'oiseaux
Une petite route départementale de chaque côté longée par une prairie, sur sa droite un château fort, posé sur un mamelon, domine, à sa gauche une prairie avec çà et là un chêne bicentenaire et un bosquet d'arbres, merisiers et pruniers, au promeneur attentif parvient un bruit comme un cliquètement, une sorte de bruit de verre pilé ou de papier froissé, posé sur une des branches d'un merisier un rougequeue tête noir (appelé aussi hoche queue, queue rousse) fait part de son contentement, sa femelle n'est pas loin, perchée sur une barrière en bois séparant une petite partie de la prairie.
Merlette dans un houx photo Ray Kennedy L'oiseau Mag
Le merisier qui était en train de distribuer généreusement, avec l'aide d'un petit courant d'air, ses feuilles dorées comme des pièces d'or s'est arrêté d'agiter ses multiples bras pour écouter ce bruit émis, avec douceur et contentement, qui ne vaut pas il en convient certaines mélodies lancées par des ténors à l'habit pas plus exubérant que celui-ci, mais, le merisier à de la compassion pour cette petite chose toute de plumes, à la queue de pie rousse, il se dit que c'est tout de même une petite musique et il en est le bénéficiaire.
Mésange bleue - L'oiseau Mag.
La femelle rougequeue à tête noire attend son compagnon tout en profitant d'un fin rayon de soleil d'automne. Le couple a négligé le château tout de pierre où ils auraient sans doute pû trouver un habitat confortable mais le voisinage des pigeons biset qui, eux, y sont à l'année, les en ont dissuadés, les pigeons sont très bavards et toujours amoureux leurs roucoulades lassent les voisins plus "taiseux".
Fauvette à tête noire nourrissant ses petits - dessin de Elsa Bugot - L'oiseau Mag.
Ils ont choisis une coquette maison des années 20 qui côtoie la petite route départementale à la suite de l'une des prairies, de beaux arbres y sont les gardiens, une treille de vignes vierge aux feuilles automnales presque rouges longe le mur d'enceinte, un bassin de pierre orne la cour intérieure permettant aux habitants ailés de s'abreuver. La propriété est bien entretenue alors que ses propriétaires viennent à peine un mois par an. Les petits amis du merisier ont bien su sélectionner leur habitat.
Sont ils là pour hiverner? ou sont ils là à l'année?. Certains rougequeues à tête noire restent à l'année dans notre région (Rhône Alpes, Auvergne), d'autres arrivent au printemps de mars à fin novembre venant de l'Est de l'Europe, Turquie, Moyen Orient, Caucase, ils trouvent leur nourriture au sol ou en vol, insectes, larves quelquefois baies si ils n'ont rien d'autre. Madame est un peu plus claire que Monsieur entre gris brunâtre et gris noirâtre, la queue rousse pour chacun et quelquefois pour Monsieur le poitrail roux. C'est un petit oiseau discret peut-être, tout de même, moins que le rouge gorge.
Julie Fleurie
Vol de Barges à queue noire aux premières lueurs de l'Aube dans la région d'Angers - photo L'oiseau Mag.
Les voyageurs de haut vol
Dans le ciel passent les voyageurs, à grands coups d'ailes
Ils n'ont pas de temps à perdre, un ailleurs les attend.
Ils ont déjà traversé tant de contrées, qu'il vente, qu'il grêle
Rien ne les distraits de cette route tracée par des temps
Immémoriaux, suivis avant eux par leurs ancêtres.
Vautour Fauve dans les Pyrénées - l'oiseau Mag.
Admirons ces êtres faits de plumes et de muscles.
Ils sont majestueux, formant une escadrille, pas besoin d'interprètes
Pour suivre leur chemin traversant des pays différents, le cycle
Sera accompli et d'eux naitront de nouveaux athlètes.
J'envie leur liberté, les regardant ma joie est complète.
Julie Fleurie
Canard Pilet mâle dans la neige - photo FRAPNA Loire
Les Contemplations - L'hirondelle au printemps
L'hirondelle au printemps cherche les vieilles tours,
Débris où n'est plus l'homme, où la vie est toujours;
La fauvette en avril cherche, ô ma bien-aimée,
La forêt sombre et fraîche et l'épaisse ramée,
La mousse, et, dans les nœuds des branches, les doux toits.
Qu'en se superposant font les feuilles des bois.
Ainsi fait l'oiseau. Nous, nous cherchons, dans la ville
Le coin désert, l'abri solitaire et tranquille,
Le seuil qui n'a pas d'yeux obliques et méchants,
La rue où les volets sont fermés; dans les champs,
Nous cherchons le sentier du pâtre et du poète;
Dans les bois, la clairière inconnue et muette
Où le silence éteint les bruits lointains et sourds.
L'oiseau cache son nid, nous cachons nos amours.
Victor Hugo
L'oiseau Mag.
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Le monde n'est pas en forme
Le joueur secret Magritte 1927 - ( à remarquer à droite la femme a un masque)
Partie gauche du tableau que j'ai scindé en deux (je m'en excuse auprès de Magritte)
Bousculons nos entraves, ouvrons les voies de notre imaginaire
Nous vivons des moments difficiles, compliqués pour beaucoup, le monde n'est pas en forme! les informations que nous recevons nous donnent un goût amer sur notre époque. Nous avons besoins de soleil, de gaîté, de beauté, bousculons nos entraves.....Suivez moi.
N'oublions pas notre palette de couleurs, notre flûte enchantée, ôtons le carcan qui nous entrave, habillons nous de mousseline légère, partons à la rencontre d'un ailleurs.
Nous voici au milieu de fleurs qui ne fanent pas, la prairie étale son doux tapis afin que nos pas soient léger, des papillons bleus en un glissement soyeux font une farandole autour de nous, plus loin des enfants aux rires cristallins jouent auprès d'une vasque,
Enfants à la vasque - Berthe Morisot 1886 - huile sur toile
nous croisons des grues qui partent dans un envol gracieux malgré leur taille et qui une fois ayant pris leur place dans les airs, donnent du sens au mot liberté, la haut!.. pas de contrainte, le ciel azuréen en est le témoin.
Les grues - Léonard Isuguharu Foujita 1918
Installons notre chevalet, peignons sur la toile ce que notre cœur nous dicte, des étoiles d'or, un ruban de soie argenté s'étire.. peut-être une comète?..
La belle captive - Magritte vers 1950 - huile sur toile
A l'horizon des jets de couleur rouge semblent s'éloigner, peut-être les foudres du mauvais sort qui ne trouvent pas leur place sur ce tableau, sur fond de couleur améthyste , plus avant un sol d'un ocre chaud.
étude de dune pointilliste - Piet Mondrian 1909 - variation chromatique
Une femme se détache entre ses couleurs capricieuses et qui semblent se heurter, elle est en blanc , elle danse elle tient d'une main une longue écharpe en voile léger qui ondule en réponse à chacun de ses gracieux mouvements.
La danse - Alphonse Mucha 1898
Soudain un concerto porté par le jeu mélodieux des violons s'élève, la flûte fait son entrée suivit de la harpe, Mozart est venu s'inviter pour ajouter un instant de bien-être dans cet espace que nous avons habillé de nos vœux les plus fous.
Contraste entre la réalité et notre subconscient qui réclame de la légèreté, de la beauté, exportation vers un ailleurs, mais, sur fond de couleurs violentes.
Julie Fleurie
La danse - Léonard Isuguharu Foujita 1917
L'ambiance est morose
Je veux voir la vie en rose
Ambiance imbuvable
Ambiance insupportable
*****
Ciel de plomb
Nous tremblons
Le soleil offre ses rayons
voila que nous sourions
*****
Des oiseaux dans le ciel passent
Notre tristesse tout à coup trépasse
Un enfant près de nous joue, le temps est suspendu
Nous nous disons que peut être .. rien n'est perdu.
Julie Fleurie
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Pièce de théâtre de Molière "Le malade imaginaire" à Versailles
Le théâtre de la vie
La vie est une pièce de théâtre ou une piste de cirque, nous la jouons en trois actes pour ceux qui ont la chance d'y arriver.
Acte 1er - Dès la naissance à notre sortie à l'air libre nous pleurons si nous ne le faisons pas on nous donne des tapes sur les fesses, première découverte il faut pleurer ou obéir à une injonction et...pleurer, l'entrer en matière est un peu déconcertante mais...elle est vitale.
Ensuite nous sommes tributaire de notre entourage, chaleureux, bienveillant, hostile, peu intéressé par notre présence, très attentif à nos progrès, complètement indifférent à notre curiosité, désirant notre réussite dans la vie, ne s'impliquant pas pour notre futur.. la loterie.
Nous avons la peau lisse, les articulations souples, les muscles bien tendus et le cerveau en demande de connaissance. Nous grandissons heureux, malheureux, insouciant ou déjà plus mure que notre âge.. la loterie.
On apprend le texte de la vie, on découvre, nous sommes un fruit encore vert plein de certitude sur le fait que mûr il n'aura pas son pareil.
Une danseuse saluant, un bouquet à la main droite Edouard Degas 1877 pastel et huile sur toile
Acte 2 - L'âge adulte, temps du travail, temps parental ou pas, temps de l'affrontement avec le monde, temps ou l'on se rend compte petit à petit si l'on est du bon ou du mauvais côté, temps de l'ambition, temps de la galère, temps de la réussite.
L'acte que nous jouons est primordiale pour les temps futurs, nous nous ajustons à ce qui nous est proposé, nous faisons beaucoup d'efforts, nos compétences sont en jeu, pour certains les bases sont très fragiles, on n'aboutit pas toujours ou l'on aurai voulu , jouons nous un drame? une farce? un conte de fée? une comédie? un vaudeville? une pièce baroque? nous jouons notre vie..
Nous avons encore le teint frais, nous entretenons quant c'est possible le bon équilibre de nos membres de nos muscles, nous voulons plaire, aimer, être aimer, le cœur à son mot à dire, il bat à tout rompre, il espère, il remporte tout, il désespère.
Le milieu de la vie permet aussi de se connaître soi-même, de voir jusqu'ou l'on peu aller, les illusions petit à petit disparaissent, le bon sens peu quelquefois nous rattraper.
On fait notre tour de piste.
Le cirque Georges Seurat 1891 - huile sur toile
Mardi gras - Paul Cezanne 1888 - huile sur toile
Acte 3 - Le dénouement de la pièce est déjà arrivé, nous n'en revenons pas, le temps passe si vite...
Nous voilà riche d'expériences que nous ne pouvons pas transmettre, les temps ont changés les impératifs ne sont plus les mêmes, il y a beaucoup de boutons devant nous à appuyer pour avoir de l'instantané et faire avancer la machine vivante, mais, ce ne sont plus les mêmes boutons, ceux-ci, nous hésitons à les employer.
Le teint a viré, la peau a flétrie, les muscles ont plus de mal à nous soutenir, les articulations ont besoin d'être huilées mais.... le cerveau lui.. a gardé sa jeunesse il ne raisonne plus en adéquation avec le reste du corps, il a encore envie de danser, de faire la fête avec plus de modération bien sur, de se mesurer avec un autre, d'aimer, de se faire comprendre, il est vivant mais il sait bien que le temps lui est compté et que... demain peut-être......
Pourtant les étoiles, la lune, le soleil sont toujours à la même place, les mers, les montagnes, les fleuves, les prairies nous rappellent tant de choses, ont les reconnais, on se tourne vers eux et on leur dédie nos pensées.
Julie Fleurie
Réjouissante danse des mort - Fresque, probablement du XIXe siècle, Temple du VIIe siècle de Jokhang à Lhassa Thibet
elle figure le seigneur et la dame du cimetière - la fresque est appelée Shri Shmashana Adhipati
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Tête avec panier de fruits - Guiseppe Acimboldo
La folle danse des natures mortes
Par une nuit sans lune, dans un musée désert la salle des natures mortes est en effervescence, les habitants des tableaux suspendus à leurs cimaises, immortalisés par les plus grands peintres n'en peuvent plus d'attendre depuis des jours leurs adorateurs habituels, empêchés par un malin virus, ils ont décidé cette nuit de faire une sorte de farandole, ils vont tous descendre de leur cadre et se trémousser.
Nature morte aux fraises - Adriana J. Haanen 1814-1895 - Hollande
Voici les cerises vermillon côtes à côtes avec les pêches à la peau savamment veloutée, ici les grappes de raisins couleur améthyste, là de cette belle coupe hollandaise sont descendues les fraises couleur pourpre, suivent de superbes grenades vernissées, alors qu'un ananas, orné d'un chapeau, dirait-on, constitué de ses longues feuilles que l'on pourrai prendre pour des plumes, répand son savoureux parfum, à côté de lui une longue banane toute de jaune vêtue.
La table de cuisine - Paul Cézanne - 1888 - 1890
Les pommes, les poires et les oranges de Cézanne n'ont pas demandé leur reste et ont prestement glissées de leur nappe de cuisine sans se quitter.
Nature morte aux pêches , aux raisins et au pot bleu - Madelaine Lemair 1886
Quelle folle farandole, cette nuit les natures mortes sont bien vivantes. Une musique se fait entendre, un accordéoniste s'installe sur la chaise du gardien de musée et leur joue "le temps des cerises".
Jusqu'à l'aube les natures mortes vécurent leur folle sarabande, épuisées, elles retournairent à leurs cimaises.
Ca a été plus fort qu'elles, bien que leur état habituel est d'être "nature morte", ne plus voir du monde autour d'elles devenait insupportable.
Etre solitaire est une chose mais ne plus voire bouger, vivre autour de soi, tout au moins avec beaucoup de parcimonie pour ne pas se contaminer, n'est pas très agréable.
Julie Fleurie
La belle saison
A la belle saison allons cueillir
les cerises, a la main, un panier prêt à les accueillir.
Bras dessus, bras dessous,
les enfants en tête, heureux
de gouter bientôt ce fruit savoureux.
Tout est mis en place, l'échelle calée sous
une grosse branche garnie de ces fruits délicieux.
Filles et garçons chantent, certains, plus audacieux
osent tout en cueillant, conter fleurette.
Ainsi au printemps, cerises aidant nait une amourette.
Julie Fleurie
Nature morte - Jean Baptiste Simeon Chardin 1763
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