-
Méduse 1897 - Lucien Levy-Dhurmer - pastel
Divagation, vagabondage
Le soleil me tape sur la tête, la chaleur m'abrutie, je divague feuilletant mes chers magazines et autres revues ou je cherche l'inspiration, j'ai envie d'originalité ou plutôt de quitter la ligne toute droite de ce qui va de soi, je m'arrête sur des images qui me permettent justement de m'évader, ou de voir un rapprochement avec mes pensées, en vrac je distribue ici le cheminement tortueux de mon imaginaire et de ses supports.
Le jardin des délices (extrait du triptyque ) - Jérôme Bosch 1500/1505 - huile sur bois (Beaux-Arts magazine)
Fake news : Jérôme Bosch me va bien .. le jardin des délices convient à mon désœuvrement mental, à la confusion d'un monde qui marche sur la tête, Jérôme Bosch a voulu démontrer parait-il les plaisir illusoires de la vie, sans pour autant perdre espoir sur le bon sens de chacun. Mon choix s'est fait par rapport à ce qui est dit dans l'article (Beaux Arts magazine) concernant ce triptyque : Ses tableaux (de Jérôme Bosch) sont des invitations à méditer sur la condition humaine mais aussi à prendre position, à juger les comportements, les idées, à discerner le vrai du faux. au moyen âge comme nous le savons ce sont les images qui permettent une lecture religieuse, historique, philosophique, romantique etc.. discerner le vrai du faux m'a arrêté et m'a fait penser aux "fake news" qui nous sont reportées actuellement.
Robe de maternité constructive - Jean Paul Goulde 1979/1980 - Grace Jones (épouse de J.P. Goulde)
Démesure : la démesure a parfois de l'allure, il faut avoir beaucoup d'imagination, de gout, de finesse, pour que cela soit agrée par un grand nombre, Jean Paul Goulde a su dans les années 80 nous éblouir par son imagination, ses personnages gigantesques habillés très chics. La démesure peut être une outrance qui fait du mal, un excès mal perçu, la démesure est a exercer avec précaution et intelligence.
Untitled - Smitha GS - acrylique sur toile - 2022 (extrait)
La nature dénaturée : la nature au naturel est-ce "fini"?, la nature en voit de toutes les couleurs et nous en fait voir, sur notre planète nous ne savons plus comment nous y prendre, il va falloir aller s'instruire comment vivre en harmonie avec ce qui nous restera chez les quelques peuplades (très rares) qui ce sont gardées de la vie civilisée en freinant des pieds et des mains pour empêcher l'homme cultivé, évolué, venant leur apprendre comment y voir plus clair dans leur cahutes en y introduisant l'électricité et tout ce qui va avec, ils ont préféré garder la lune et le soleil comme lampadaire, les étoiles comme boussole, les arbres pour se faire de l'ombre et la faune prélevée avec discernement pour se nourrir, il est vrai que ce monde "oublié", humains, animaux, végétaux, aussi est en voie de disparition son territoire s'étant rétréci, les arbres abattus, la faune désemparée se retrouve parfois sur l'asphalte face à des engins inconnus d'elle, obligée de mendier dans les agglomérations où elle n'est pas la bien venue, l' immigration sous toute ses formes est malvenue. Reconnaissons que tout être vivant possédant un estomac a besoin de se nourrir pour vivre.
La colère des dieux - Théo Mercier - 2019 - acier galvanisé, œufs évidés , corde polystirène, brique poulie;
Fragilité : fragilité de la vie, nous sommes comme ces coquilles d'œufs avec un rocher au dessus de nos têtes, finalement nous aussi comme au moyen-âge nous nous aidons d'images pour nous faire comprendre le monde dans lequel nous vivons, les artistes et autres plasticiens sont très habiles pour nous faire réfléchir.
Udnie - Francis Picabia - 1913 - huile sur toile
Sans queue ni tête : comment remettre les choses à leur juste place, nous avons tellement d'informations visuelles, écrites, diffusées, nous empilons tout, n'importe comment à la sortie nous ne savons plus où est la tête ou est la queue, où est le début où est la fin , comme Francis Picabia nous sommes des touches à tout mais souvent sans méthode et quant l'on prend de l'âge il est difficile de s'en sortir comme enlisé dans un bourbier.
Béanie - Erwin Wurm - 2018 - résine polyestère, laine tricotée
Rien voir, rien entendre, rien dire : faut-il se mettre un bonnet abat-jour et rester dans son quant à soi, vivre sa petite vie, marcher sans rien voir risque de nous faire chuter, rien entendre nous prive de la tendresse, gentillesse, justesse de certains mots prononcés à notre encontre, ne rien dire nous enlève la capacité de nous faire comprendre. Donc reprenons notre lucidité et ce qui nous permet de vivre dans notre monde en évitant les excès, gardons notre sang froid et notre bon sens, analysons sérieusement ce que nous voyons, entendons (écoutons), avant de nous exprimer.
Stable instable - Victor Braumer - 1942 - surréaliste
Stable instable : où est le juste milieu?.. il n'y en a pas, bien entendu la stabilité rassure il est plus profitable d'avoir un tempérament stable pour notre bien psychique, une vie stable pour notre sécurité. Se retrouver avec une situation instable que l'on a pas cherché perturbe, trouble notre vie, à l'heure actuelle on croise souvent des personnes encore jeunes avec un avenir incertain, instable dû à des séparations, des situations dans le travail incertaines, précaires. De tout temps cela a existé sans doute, mais il me semble que nous côtoyons de plus en plus ce genre de situation.
Julie Fleurie
Une ébauche lente à venir - Till Robus - 2020 huile sur toile
Divagation, vagabondage
Divagation de mon inspiration
vagabondage, tout m'est permis, je me promène
entre rêve et réalité, transformation
plaisante de ce qui m'apparait, phénomène
qui m'entraine dans un autre monde sans peur.
Je suis légère, débarrassée de la pesanteur,
de ce qui m' est imposé,
je plane, je me laisse emportée
dans un monde au mien superposé
métamorphosant la réalité.
Bien-être gratuit,
instant fortuit.
Julie Fleurie
Baptistère des ariens - mosïque de Ravenne
La tourterelle et Seigneur Bembribre
Par cette chaude et belle journée printanière
fenêtres ouvertes se fait entendre une berceuse, petite musique
en roucoulades d'une tourterelle dorlotant sa couvée première.
Mon chat Seigneur Bembribre s'est assoupi bercé par le son bucolique.
Penchée sur ma feuille blanche, je reste songeuse,
prête à rejoindre Morphée et Seigneur Bembribre.
Au loin, en continu, parvient le bourdonnement d'une tondeuse,
bruit de fond qui agace passablement mon inspiration en roue libre.
Le soleil qui joue sur les vitres me fait des clins d'œil, zébrés d'or,
il m'invite à rester éveillée et me redonne vitalité.
Mon inconscient fait inventaire de mes possibilités, tel l'avare de son trésor.
Ma main, faisant qu'un avec le stylo sur la feuille, matérialise ce qui lui est dicté.
Le soir arrive, le soleil petit à petit part distribuer ses rayons précieux
sous d'autres cieux, ayant fait un tour la tourterelle a rejoint ses petits et son compagnon.
Seigneur Bembribre se réveille, frais et dispo il vat commencer son espionnage silencieux,
posté sur une branche du vieux prunier face au nid, la lune comme lumignon,
il vat mesurer toutes les possibilités qu'il peut avoir de déguster
le met délicieux, que doit être une tendre tourterelle.
Rassurée sur la sécurité du nid, avec Seigneur Bembribre je ne vais pas discuter,
Quant à la famille tourterelle, je le sais, elle est sur d'elle.
Julie Fleurie
12 commentaires -
Narcisse statue parc Mairie Choisie-le-Roy (internet)
L'homme face à lui-même
Nous sommes beaux, nous sommes laids, nous sommes des Dieux, nous sommes droits, tordus, méconnaissables, reconnaissables entre tous, debout, couchés, implorants, hilares, bref nous nous représentons depuis la nuit des temps nous voulons ne pas nous perdre de vue.
Vénus de Tursac (Dordogne) -25000 avant J.Christ calcite ambrée sculpture en ronde bosse
Une Vénus parmi tant d'autre mais pas n'importe laquelle celle-ci est très vieille, oui il faut bien un début à tout, une femme qui avait déjà du succès parmi les siens peut-être était elle vénérée?,
Les statues masculines mettent souvent en avant le côté viril, fort, sauf peut-être les statuts grecs qui font ressortir le côté féminin, fragile, quelque part, de l'être humain, les femmes sont représentées souvent tout en finesse le côté érotique, lascif, maternelle, rustique, impériale, mystérieuse, implorante, sacralisée .. surtout dans les siècles derniers, depuis tout est possible.
Il faut bien le dire je n'ai pas la science infuse et le savoir pour démontrer quoi que ce soit, aujourd'hui je m'amuse a représenter quelques personnages sculptées très différents.
Hermès de Praxitèle et Dyonisos enfant IVe s - marbre blanc
Hermès l'homme dans toutes sa splendeur l'homme Dieu, les grecs franchement aimaient l'esthétique ils savaient ce qu'était un homme bien fait, les femmes aussi d'ailleurs, comment ne peut on pas s'admirer après ça.
Sculpture dédiée à Gou de Akati Ekple Kendo 1858 - Benin ferraille martelée cloutée rivetée (Beaux Arts magazine)
Ici l'esthétique est vue différemment chaque continents a ses représentations humaines suivant ses modes, ça n'empêche pas le Dieu Gou (guerrier) d'avoir fière allure et de montrer, si besoin est, ce dont il est capable.
Figure à crochets XXe s papouasie/Nouvelle guinée - Bois - Quai Branly(Beaux Arts magazine)
Bien qu'il ait une silhouette assez réduite à l'essentielle il a une figure à caractère on voit bien que c'est un humain qui a quelque chose à dire, il représente un esprit aidant les hommes à la chasse, conservé dans les maisons réservé aux initiés.
sculpture bronze - La grande captive - 2015 Marc Petit
Là, plus question de montrer la beauté physique mais d'aller plus loin que ça nous sommes tous captifs de quelque chose, enfermés dans nos certitudes ou enchaînés par des obligations ou bien pire, l'humain est tombé de son piédestal, l'artiste sonde plus profond, le malheur, la pauvreté, l'être mis de côté par ce que pas représentatif, on vient l'admiré quant il es statufié alors que souvent nous n'osons pas le regarder en face quant nous l'avons bien vivant devant nous, moi y compris bien entendu.
L'homme bleu sculpture anthropomorphe - Vanuatu Océanie - représente l'importance sociale - bois sculpté XIXe s Quai Branly
(Beaux Arts magazine)
L'homme bleu représentait donc l'importance sociale de son propriétaire le dernier en date était un planteur, il représentait un grade ce qui fait que les propriétaires de ces statuts se les échangeaient suivant leur évolution dans la société, n'importe où sur la planète nous avons nos gris gris de reconnaissance, chez nous nous jugeons à quel milieu appartiennent, parfois trop rapidement, les personnes que nous côtoyons d'après ce que nous apercevons d'elle.
Sans titre - Ma Desheng _ 2010 - bronze
Nous voilà réduit à la plus simple expression nous rejoignons la Vénus de Tursac mais là encore nous nous reconnaissons 2500 ans avant Jésus Christ et XXIe siècle, c'est bien nous, nous nous portons bien, nous sommes toujours aussi ronds.
Statue magique lac Toba, Sumatra Indonésie - XVe s - bois sculpté - Quai Branly (Beaux Arts magazine)
Nous voilà en magicien pourquoi pas nous passons par tous les états puisque nous nous représentons, quelquefois nous pouvons être magicien effectivement pas toujours pour faire du mal, cette statue elle, représentait un mauvais esprit ou une victime sacrifiée pour la préparation d'un poison.
Statue d'un couros - statue funéraire grec - 500 - 600 avant Jésus Christ
Nous voilà à nouveau avec un magnifique grec trouvé dans une tombe, protecteur dans la mort d'un personnage comme il se doit de haut rang, il est vrai que l'on sent qu'il ne faut pas venir lui chercher noise.
Stone - Erwin Wurn 2019 - résine Acrystal pierre - (Beaux Arts magazine)
Oui... nous savons bien que nous sommes peu de chose et que nous faisons parti d'un tout, notre représentation est sans limite, ce qui est super est que les artistes n'ont peur de rien pour exprimer leur façon de voir le monde et les humains.
Le robot de demain - Pensive Méchanical Bodhisattva L version 1 - Wang Ziwon (Corée)
Inutile dans dire plus, bien entendu "eux" vont prendre notre place, ils seront nos nouveaux grigris, magiciens, Dieux, la représentation humaine sera faite de pièces électromécaniques.
Julie Fleurie
Narcisse statue marbre - Hiolle Ernest Eugène XIXe s - Musée des Beaux Arts Valenciennes
Rencontre
Homme au corps de marbre
ton visage est glabre
à jamais tu restes figé
rien chez toi n'ose bougé.
Enfermé dans ta gangue
de marbre blanc, exsangue
te voilà à jamais prisonnier de cette coque de pierre
enveloppe minérale, matrice première
sortie du ventre de la terre, transformée par l'homme
qui t'a crée, prestidigitateur hors norme.
Peut-être derrière ce masque rigide
ces yeux au regard vide,
y a t-il un esprit rebelle?
prêt à partir à tire d'ailes.
Je t'accompagne de tous mes vœux,
la liberté qu'y a t-il de mieux?..
Julie Fleurie
Gerbe de lilas mauves aux oiseaux et hannetons 1902/1903 - Madeleine Lemaire - Aquarelle
Joli mois de Mai
Mois de Mai, joli mois de Mai
tu fais ce qu'il te plait..
sans doute adepte de Vivaldi
chaque jour tu te contredis
sur ton archet tu nous joues les quatre saisons
en voilà une..! belle chanson.
Tu passes par toutes les turbulences,
nous voilà en errances,
tu nous sers du froid, du chaud...
tu es aussi peu crédible.. qu'un cœur d'artichaut!..
à nous de faire avec,
nous souhaitons tour à tour pluie et temps sec.
Les oiseaux eux n'arrêtent pas pour autant,
ils non pas le temps, planant, voletant
ils chantent leur amour, faire leur nid est leur souci
ballet orchestré, très précis,
ils sont à leur affaire
sans se laisser distraire,
on voit leur vas et vient à la recherche
qui dans les airs, qui au bord des rivières à la pêche
de la nourriture, c'est leur obsession,
le nid est rempli d'oisillons.
Nous.. nous nous lamentons
pauvres humains secouant de la tête et du menton,
il fait trop froid, il fait trop chaud, il pleut, il vente,
nous voilà en agonie lente.
Mois de mai, joli mois de mai
ta musique d'ambiance est à jamais
le chant des oiseaux
quoi de plus beau.
Julie Fleurie
4 commentaires -
Quelques notes de musique
La musique adoucie les mœurs dit-on, dans tous les cas elle nous aide, dans les périodes particulièrement sombres, angoissantes, à nous évader .. peu importe que ce soit de la musique classique ,de jazz, populaire etc.. chacun la sienne, toutes sont nécessaires à notre vie.
Un air musical, une chanson passant par là, ça y est nous sommes partis dans un autre monde.
Nous sommes fatigués, las, surchargés d'informations, d'images.
La nef des fous (détail) Jérôme Bosh
La lourdeur de travaux laborieux pour certains ou n'apportant pas beaucoup de satisfaction pour d'autres, ceux tellement compressés dans leur travail, qui à la base leur plaisait, sont petit à petit guetté par le burn-out, ceux a la maladie invalidante obligées d'être subite, bref... tant et tant de raisons et même... sans raison... nous sommes tous en demande d'un moment de légèreté rempli d'une farandole musicale, quel plaisir de pouvoir s'envoler loin, de suivre une mélodie qui nous enchante ou un air plein de vigueur qui nous donne envie de danser, enchantement d'une partition musicale menée avec virtuosité nous faisant cadeau de l'âme du violon...etc..etc..
La musique (détail) les quatre arts Chagall
ça parait peu de chose un air qui nous fait rêver, léger un air de musique s'accroche à nous dont nous ne pouvons plus nous défaire... mais... qu'est ce que ça fait du bien.
La musique classique n'est pas réservée qu'aux aficionados elle apporte aussi beaucoup d'apaisement ou de joie je pense là parlant de joie par exemple aux quatre saisons de Vivaldi, bien entendu il y en a tant d'autres.
Nous avons de quoi nous satisfaire le choix est immense et pour tous les goûts.
Bref je trouve vraiment qu'il est nécessaire d'agrémenter de notes musicales ce pléthore de conjectures et autres prévisions graves et sombres du moment présent.
le fifre - Edouard Manet - 1866
Il y a peu allant faire mes courses à la superette de mon quartier j'ai revu l'accordéoniste plus très jeune, qui s'installant à l'abri de l'entrée du lieu, indiquait sans doute que le printemps était arrivé car ce jour là le soleil et le ciel bleu en était le cadre, exception entre deux journées marquées par un temps incertain et froid il faut bien le dire.
Les musiciens des rues sont encore bien là à notre époque, artistes courageux, portés par la nécessité de gagner leur vie, habités par l'amour de leur art.
De voir aussi directement le plaisir que l'on donne aux gens ce doit être gratifiant, ils leur faut parait-il pour exercer leur métier demander l'autorisation à la mairie, dans tous les cas leurs balades musicales égaient l'atmosphère, favorisant un intérêt général habité par un moment de plaisir, dans les villes un petit attroupement n'est pas rare, chez nous localité encore champêtre c'est moins flagrant.
Détail (l'accordéon) de: Mon intérieur parisien de Foujita 1922
L'accordéoniste
Munis de nos chariots, sur nos pensées concentrés
nous passons devant lui, pressés.
Aujourd'hui il fait beau , à l'ombre de l'entrée
il vient de s'installer, l'instrument contre lui compressé.
L'homme semble soucieux
il tourne et retourne les bretelles
de son ami précieux.
L'homme n'est pas jeune, il connaît de mémoire les ritournelles.
Son bel instrument semble lui aussi montrer
que les ans l'ont patiné, le soufflet est-il essoufflé?..
Quel est la vie de cet homme?.. qui semble rentré
en lui-même et pourtant veut insuffler
de la joie aux passants leur remémorant les souvenirs
enchanteurs des romances de bals musette.
Il a posé à ses pieds une coupelle, un soupir
sort du piano à bretelles qui s'apprête
à nous faire entendre ses extraordinaires possibilités.
L'artiste ne fait plus qu'un avec celui qui l'accompagne
depuis si longtemps, le suit avec docilité.
L'accordéoniste est parti dans un monde, pays de cocagne,
où son ami le piano des pauvres le transporte gentiment
plus haut que les montagnes
où les notes s'envolent gaiement.
L'homme et l'instrument se jurent fidélité
l'accordéon étincelle de vitalité,
virtuosité du doigté
l'accordéoniste oublie sa pauvreté.
Julie Fleurie
Joueur de cornemuse dans les rue de Londres (photo)
Dans la nature nous avons aussi nos musiciens, au printemps, l'été, les promenades bucoliques sont accompagnées par de fameux choristes, là aussi l'apaisement est offert.
Le chef d'orchestre - L'oiseau mag
9 commentaires -
Sainte Anne - Léonard de Vinci - huile sur bois de peuplier 1503/1519
L'art de la métamorphose du 4ème âge, commençons par quelque chose de plus doux il y a peu c'était la fête des grands mères,
La fête des grand-mères
Grand-mère titre de noblesse s’il en est.
Les grand-mères détiennent un trésor
elles sont le réceptacle de l’histoire
qui nous lie à nos ancêtres.
Petits enfants…. ne les négligez pas,
elles vous transmettent en parole
ce qui coule dans vos veines, l’histoire du passé
et de vos ancêtres, pour construire votre futur.
Chacune à sa façon donne
à ses petits enfants son amour.
Elles sont la fondation solide
de notre certitude d’avoir des racines.
Dans votre enfance par elles
vous recevez de la bienveillance, de l’amour, parfois un appui
indispensable qui permet d’équilibrer vos angoisses enfantine.
Vous apprenez par elles ce que veut dire donner sans compter.
Plus tard adultes, lorsque vous avez
encore le bonheur de pouvoir
les côtoyer, vous confiez
à leurs oreilles attentives qui
essaient de comprendre
ce présent que vous abordez, vos amours, votre travail,
vos peines, vos joies, qu’ en pleine confidence
vous leur faites découvrir.
Ainsi vous les petits enfants, êtes l’actualité et l’avenir.
La grand-mère cherche alors à
concilier l’ancien et le nouveau monde,
si cela devient trop compliqué, après réflexion
et compassion, lovée dans son fauteuil elle s’endort.
Pour ceux qui côtoient ou ont côtoyé ce genre de grand-mère,
reconnaissez, qu’elles méritent bien une fête.
Julie Fleurie
Cette prose m'a été inspirée par mon arrière grand-mère que j'ai eu le temps de bien connaître et qui pour moi est restée une référence.
Les 3 âges de la femme - 1905 Klimt
L'art de la métamorphose du 4ème âge, j'en parle par ce que j'y suis entrée, à première vue le milieu artistique (peinture ci-dessus de Klimt) nous loupe pas question aspect, si l'on veut être lucide, tout en essayant de se faire croire à soi-même qu'il y a encore de "beaux restes" comme l'on dit, il est vrai que pour certains individus le hasard a bien fait les choses, peu importe le chemin est tracé il nous faut le suivre physiquement, cérébralement.
Déjà bien beau d'arriver à ce 4ème âge avec le processus classique du vieillissement sans avoir dû à subir, malheureusement bien avant, les affres de la souffrance d'une santé vacillante.
Pour me remonter le moral je me dis que ce n'est peut-être pas un mal de se voir diminuer petit à petit physiquement, physiologiquement, psychiquement au moins quant arrive le moment fatidique on a moins de peine à quitter la terre ou disons d'aller la rejoindre dans son fondement, nous devons nous sentir délivrés, je suis une éternelle naïve, positive,
Sans titre - lavis d'encre sur papier de Françoise Petrovitch XXIe s.
donc ne nous désolons pas, quant on a eu la chance de pouvoir vivre avec le maximum de santé, malgré des ratés, pour la plupart d'entre-nous.
Je suis avec beaucoup de curiosité les transformations que le temps apporte à mon corps, processus malin avant même que la peau ne se froisse définitivement, les articulations grinces, se bloquent demandant grâce et si possible être moins barbares avec elles, petit à petit viennent les révisions obligatoires, comme pour les voitures, si l'on veut encore utiliser notre machine humaine pansons les dégâts, les rendez-vous médicaux deviennent parfois plus urgents et désirés que du temps de nos rendez-vous amoureux, les places étant chères distribuées avec parcimonies et à une date souvent trop lointaine à nos yeux quant l'on a mal.
Vient le temps où il faut remplacer les pièces, certaines sont irremplaçables, mais ne sommes nous pas nous mêmes irremplaçables?
Lovestain - Miss Van 2013
Voilà que notre peau change d'aspect se croyant une œuvre d'art elle se pare de petites tâches et se pointent en relief d'autres fantaisies graphiques, par paliers elle se plisse.
Si nous portons des vêtements achetés il y a quelques années on a l'impression que ceux-ci on rallongés, est-ce encore une idée saugrenue de notre part ?...ou est-ce que nous rapetissons?
Au début c'est le corps qui est moins souple ensuite petit à petit le cerveau lui aussi perd de son élasticité se mettant à l'unisson, énormément de choses le traverse en même temps, forcément nous restons bêtement à nous demander par où commencer, alors le pire arrive... on ne sait plus ce que nous voulions faire.
Red Sphinx - 2007 bronze peint - Marc Quinn
Nous devenons des individus "branchés", ce qui ne veut pas dire, dans le cas du 4ème âge, à la mode, nous sommes branchés... nouvelles technologie...
L'ouï est faible nous voilà muni d'un microprocesseur qui nous permettra d'entendre, pèle mêle, que les "vieux" coutent chère, bien souvent qu'ils sont plus riches que ceux qui travaillent, ou ce qui nous fait moins regretter de supporter ce maudit appareil qui nous donne des démangeaisons "mon petit papy chéri, ma petite mamie chérie, racontez nous encore la fois où vous vous êtes rencontrés".
La vue s'est voilée nous voilà avec des implants nous permettant de découvrir, que le ménage encore fait par nos soins n'est pas une réussite, si une aide ménagère avait été employée à le faire nous serions carrément en colère.
Nos dents nous ont lâché, le choix est grand suivant notre porte-monnaie du plus simple "dentier" si vous avez encore le goût de faire du genre vous dites : appareil dentaire et vous vous en servez le moins possible je veux dire la mastication est réduite sinon vous le perdez, si vos moyens sont plus grands y seront joints des implants que vous mettrez longtemps à supporter mais il est vrai que quant vous souriez c'est du plus bel effet, c'est toujours ça de gagné.
Votre cœur ayant fait un long parcours ce sent faiblard il a envie de vous lacher qu'à cela ne tienne on va le connecter pacemaker, il vous dira merci, et vous aurez encore la joie de le sentir battre pour ceux qui voudront bien avoir un regard d'intérêt ou de tendresse envers vous.
Les hanches, les épaules, les genoux craquent, rechignent , crient grâce en un mot procurent une douleur qui devient insupportable, alors un regard sur le magasin hospitalier, qui, est plein de substitutions articulaires, aux choix... les prothèses, qui vous permettront non pas de courir comme un lapin mais au moins de vous tenir debout et faire quelques pas avec un ou une ami (e) dans le même état que vous et surtout vous n'aurez plus mal.
Gitana IX - 2018 Miss Van
Nous voilà petit à petit transformés, notre moi réel se cache derrière tout ce qu'il a fallu remplacer, bricoler au mieux pour pouvoir encore profiter d'une certaine indépendance et d'une vie (normale).
Néanmoins, ce que je trouve de très agréable personnellement et que j'ai aussi la chance de pouvoir profiter est le contacte avec des personnes de tous âges mais plus jeunes que moi, j'adore les écouter quant j'arrive à capter mais je dois dire que j'ai la chance (encore) d'avoir autour de moi des "jeunes", comme je dis, qui ne font pas la grimace pour me répéter ce qu'ils ont dit, bien entendu je ne fais pas l'insupportable et fais redire le moins possible, je les regarde vivre et me rends compte que la vie apporte toujours les mêmes joies, les mêmes peines, les mêmes difficultés, les mêmes espérances, malgré que nous soyons plongés dans une société qui évolue avec des technologies avancées, les émotions sont les mêmes.
Tout cela ne nous empêche pas fort heureusement de se remémorer les moments forts de notre vie, plus on vieilli plus on aime à repenser ce que nous avons vécus, aux gens que nous avons aimés, ceux qui nous en on fait voir, ceux que nous avons loupés etc.. à notre enfance qui ne nous a pas complètement quitté.
Même "rapiécés" aurai dit mon arrière grand-mère il est bon que nous gardions l'œil ouvert sur ce monde tant que la santé mentale nous le permet , nous n'arrêtons pas de grandir et de nous rendre compte qu'il n'y a rien de définitif et surtout pas nos convictions qui sont toujours remises en question.
Julie Fleurie
Melle Georgette Charpentier assise - Pierre Auguste Renoir - huile sur toile 1876
10 commentaires -
Sculpture en terre de Madame Vial Chantal
La main sur un piédestal
Nos mains, si utiles, ont tant d'histoires à raconter.
Je ne sais pas vous mais les miennes ont de la mémoire, elles ont gardé le souvenir du touché, de la texture, d'êtres que j'ai aimé, humains et animaux compris. Il est vrai que pour moi, comme pour beaucoup d'entre nous, elles sont une partie du corps qui exprime mes émotions, elles ne sont pas dans mon dos ou accrochées l'une à l'autre, elles suivent facilement ou plutôt appuient mes dires, mes ressentis.
Elles sont une partie de notre personnalité, de notre métier, de nos emportements, de nos plaisirs, de nos hobbies, de nos amours.
Bien entendu parlant de mains je parle aussi de ce qui en fait un tout les doigts, sans eux rien n'est possible.
Mère et enfant sur fond vert - Mary Cassat - 1897
Dans certains pays, en Asie (Inde) en particulier, les mères enduisent leurs mains d'huile odorante pour masser délicatement leur bébé. Ce contact tactile bien être offert de la mère à l'enfant, traduit aussi sa tendresse, il est certainement d'un grand bienfait pour toute la vie de celui-ci.
Les mains amoureuses ponctuent des moments uniques, qui appartiennent à nous seuls.
Les mains nouées par les ans se souviennent de leur habileté.
La cathédrale - Rodin 1908 - Pierre de taille
Les mains jointes implorent une miséricorde, un pardon, ou marque une adoration.
Les mains tristement disent au revoir.
Les mains joyeusement applaudissent, poliment disent bonjour.
Femme cousant - Marie Cassatt 1880/1882 huile sur toile
Les mains laborieuses ne sentent pas la fatigue elles s'activent sans fin.
Les mains tendues vers l'autre essaient de secourir les naufragés de la vie.
Les mains rassurent quant elles prennent un enfant, un vieillard, un aveugle que s'ais-je ... par la main.
Main (série mes trophées) détail fusain et aquarelle sur photographie 1987 - Annette Messager - art plastique
Les mains parlent , volubiles, descriptives se projettent dans les airs au fur à mesure qu'est contée l'histoire, le bavard n'a pas assez de la locution ses mains accentuent sa parole.
Elles peuvent même servirent d'histoire sans parole, photo si dessus, ainsi qu'à certains jeux où il faut deviner ce qu'elles décrivent gesticulant dans l'air, elles savent faire les marionnettes les enfants en sont ravis.
Henri Cordier professeur à l'école des langues orientales - Gustave Caillebotte - 1883 huile sur toile
Et oui il y a les mains qui écrivent, celles-ci quant elles sont conduites par un cerveau au savoir inépuisable ou garni d'idées intéressantes, pertinentes (ou pas) courent sur les feuilles blanches, remplissent sans fin tout ce qui leur tombe ... sous la main.
Les messages stylo en main ou plutôt soyons modernes les touches tactiles, peuvent être dangereux comme sublimes, mais heureusement pour les plus cruels, sans mémoire, justement si autrefois on connaissait bien l'adage "la parole s'envole les écrits restent" dorénavant celui-ci n'a plus bien de réalité, les écritures passant par le digital laissent rarement une trace.
Monet peignant peignant dans son jardin à Argenteuil - Pierre Auguste Renoir - 1873 huile sur toile
Ah! les mains des artistes picturaux et autre on en fini jamais avec eux qu'ils soient connus ou inconnus, quelle adresse, l'inspiration au bout des doigts.
Surtout ne pas oublier les musiciens, les mains courants sur les touches d'un piano sortant de sublimes notes et tant d'autres instruments vibrants sous l'impérieuse sensibilité traduisant l'émotion de celui qui de ses mains, doigts pour être plus juste, fait entendre ce qu'il a de plus personnel en lui.
Les mains qui construisent, un savoir faire sans pareil, bâtiments, bateaux etc....
Les mains qui nous nourrissent, nous habillent....
L'habileté des mains, de ceux qui s'en servent pour apporter la parole aux autres les malentendants, elles n'ont pas de prix.
Les mains outils indispensables à l'humain.
Masque de Camille Claudel et main gauche de Pierre Wissant - 1895 plâtre - Rodin
Non je n'ai pas fait des pieds et des mains pour écrire ce petit article, qui peut-être vous cassera les pieds, mais allez savoir pourquoi à la vue de la main façonnée en terre, celle en début du texte, par une amie, je me suis dit que la main méritait que je parle d'elle, que j'exprime ce que tout le monde sait, bien entendu vous n'apprenez rien et moi je suis une très mauvaise présentatrice de toutes ses qualités, les mains sont très difficiles à êtres représentées, mêmes les plus grands peintres si sont cassés "le pinceau" alors moi en parler .. vous pensez bien ....
J'ai laissé de côté celles qui ne peuvent pas retenir la brutalité, la bestialité, celles conduites par des forces mauvaises sans doute incontrôlables.
Julie Fleurie
Parasite - Hitoshi Iwaaki - bande déssinée 2020 - édition Glénat
Les mains prennent la parole servant d'interprètes.
Elles s'activent précises
virevoltent telles des papillons,
prennent la parole , brisent
le silence des malentendants, creusent le sillon
d'un long discours pour ceux qui attentifs
veulent comprendre telle personne en pleine allocution
rien ne les distrait du langage substitutif,
leurs yeux transmettent en image l'élocution
au cerveau qui traduit agilement
ce que l'orateur (trice) veut faire passer, chainon
indispensable, voix clairement
perçue par celui qui n'entend pas les sons.
Langue des signes pour celui qui n'entend pas, ni ne parle
les mains prennent la relève, quel inestimable véhicule.
Julie Fleurie
La chanson du vannier
(extraits)
Brins d'osier, brins d'osier
courbez-vous assouplis sous les doigts du vannier.
Brins d'osier, vous serez le lit frêle où la mère
berce un petit enfant aux sons d'un vieux couplet.
L'enfant, la lèvre encore toute blanche de lait,
s'endort en souriant dans sa couche légère.
Brins d'osier, brins d'osier,
courbez-vous assouplis sous les doigts du vannier.
Vous serez le panier plein de fraises vermeilles
que les filles s'en vont cueillir dans les taillis.
Elles rentrent le soir, rieuses, au logis,
et l'odeur des fruits mûrs s'exhale des corbeilles.
Brins d'osier, brins d'osier,
courbez-vous assouplis sous les doigts du vannier
Vous serez le grand van où la fermière alerte
fait bondir le froment qu'ont battu les fléaux,
tandis qu'à ses côtés des bandes de moineaux
se disputent les grains dont la terre est couverte.
Brins d'osier, brins d'osier,
courbez-vous assouplis sous les doigts du vannier.
Lorsque s'empourpreront les vignes à l'automne,
lorsque les vendangeurs descendront des coteaux,
brins d'osier, vous lierez les cercles des tonneaux
où le vin doux rougit les douves et bouillonne.
Brins d'osier, brins d'osier,
courbez-vous assouplis sous les doigts du vannier.
etc...etc..
André Theuriet (1833/1907)
(Le chemin des Bois. En Forêt)
13 commentaires -
Montre "Pathek Philippe" Beaux Art magazine
Le temps passe
Des vœux à la carte du monde (vœux pieux)
Nous voilà en 2023, l'An nouveau est arrivé tout frais, tout neuf chassant 2022 qui, lui .. est sorti côté cours ne voulant plus se faire voir, épuisé, usé, exaspéré laissant place au nouvel An tout à la fête de son couronnement accompagné de mille feux, mille lumières.
Plein d'espoir en l'an nouveau chaque humain à sa façon a fait vœux de tous les bienfaits possibles pour ceux qu'il aime, au passage pour lui même, puis pour le monde en mouvement souhaitant que celui-ci tourne enfin rond, que chaque responsable de la marche d'un pays trouve la juste mesure .. que même le mot guerre soit rayé en même temps que son abomination de la carte du monde, tuant tant d'innocentes victimes,
Montre "Van Cleef et Arpels" en cours de montage Beaux Art magazine
que flore, faune, mers, rivières, monts soient préservés, aménagés judicieusement, pris en main intelligemment.
Avant tout que nous sachions nous supporter.
Bien entendu du Nord au Sud, d'Est en Ouest, une majorité d'êtres humains doivent souhaiter la même chose, ne parlons même pas de ceux qui vivent sous la terreur, la peur, la perte des leurs, sous le joug de gens dont l'état d'esprit est resté au Paléolithique.
Donc au revoir 2022, bonjour 2023 apporte nous les forces vives du bon sens.
Julie Fleurie
Renard roux - Canada - photo Vincent Munier - L'oiseau mag
Eh oui! c'est l'hiver
C'est l'hiver, ces matins, j'ai vu :
Passant tel un éclair bleu le martin pécheur venu s'abreuver à l'eau fraîche de la Loire qui s'écoule abondante nourrie par les pluies et le ravitaillement de ses consœurs, formant affluents, qui se jettent dans son lit.
J'ai vu, la pause patiente, statuaire du héron cendré, nous finissons par nous connaître tous les deux, de son œil rond il me regarde je suis la promeneuse à qui il semble plaire, bien vite il se reconcentre sur son plat du jour.
J'ai vu, la danse magique, nerveuse, rapide, des bergeronnettes grises se tenant sur un des ilots ligériens becquetant par ci, par là, quelques insectes demi aquatiques.
Gravelots à collier - L'oiseau mag
J'ai vu, un groupe de petits gravelots marchant délicatement sur les galets et autres graviers faisant leur marché.
J'ai vu, relevant la tête une colonie de Tarins des Aulnes s'offrant un banquet se régalant de chatons desséchés sur les branches effeuillées d'un Aulne bordant la Loire, nullement effrayés de ma présence, pourtant proche étant sur le pont de la voie verte presque à hauteur des branchages.
J'ai vu, entendu, les mésanges charbonnières cherchant pitance, d'un vol rapide se posant, discutant, piquetant avec précision ce qui leur semblait leur être réservé sur des rameaux buissonnants désertés de feuillages.
Aigrette garzette - photo Erick Laucher
J'ai vu, le couple d'aigrette garzette pas très loin se suivant fidèles à leur territoire, attentive l'une à l'autre, j'ai vu un autre jour, l'un de ces magnifiques échassiers pêcher dans le lit du fleuve, l'eau lui arrivant à peut-être 30cm, fouissant élégamment, patiemment d'une de ses pattes les graviers afin de faire sortir un de ses mets préférés petit poisson ? mollusque ? vers?
J'ai vu, le cormoran, surplombant le lieu, de son vol vigoureux partir plus loin.
J'ai vu, perché sur un piquet l'air satisfait de soi, l'œil aux aguets, prenant du repos le Busard St Martin, nos regards ce sont croisés quelque secondes, ce jour là moi en voiture, le busard maître de son terrain de chasse n'a pas bougé moi et le véhicule n'étant qu'un mirage passant rapidement et non un être le prenant pour un appât, le busard sait déchiffrer prédateur et proie.
La pie - Claude Monet
Ce matin véritable écrin de neige, j'ai vu, corps en mouvement ailes déployées, passant en un ensemble parfait, qui rendrai heureux un maître de ballet, des êtres aériens que le ciel de couleur laiteuse presque opaque fait ressortir d'un noir de jais, cette vision m'a fait penser au tableau de Claude Monet "la pie", bien entendu eux les inconnus ailés n'ont pas eu conscience que ce minuscule personnage aperçu (ou pas),de la hauteur habituelle de leur moyen de locomotion, les incluaient dans un tableau de Maître, ils n'en avaient que faire cherchant leur pitance.
C'est l'hiver, la terre se repose.
Julie Fleurie
Humour
Merci à vous tous qui êtes passés pendant ma longue absence et pour les mots d'encouragements et de gentillesse, je suis bien entouré et apprécie l'agilité d'esprit et surtout la belle poésie qui découle de vos écrits. Julie Fleurie
10 commentaires