-
Cruche et pot de romarin - Vincent Perriol - carte postale
A table!...
Jour de marché, c'est agréable d'y flâner, se faufiler parmi les étales, ça sent bon les herbes aromatiques, thym, sarriette, romarin, serpolet le choix y est sans limite , ça nous chatouille les narines, dans notre tête on concocte leur mise en accompagnement ragoût?, grillade? et autre réjouissance culinaire, ce sont les indispensables hors paire de nos plats, il n'y a pas de limite à notre gourmandise.
Une bonne cuisinière est irremplaçable, autrefois quant une jeune fille apportait dans sa corbeille de mariée le don reconnu d'être un cordon bleu, le futur marié était envié. N'oublions pas que celles qui souvent sont les inspiratrices des meilleurs cuisiniers connus, étoilés pour certains, sont leur mère, leur grand mère ils ne manquent pas de le mentionner.
Quoi que l'on en dise le repas est encore un moment apprécié par la plupart d'entre nous, la convivialité y est de mise, bien sur tant de choses peuvent se passer pendant ce moment qui partage en deux la journée réunissant la famille, les amis, des rendez-vous d'affaire prolongés.
Là mon propos n'est pas sur les repas lambdas pris rapidement entre les heures de bureau ou autre travaux, ainsi que ceux de journées ordinaires, certains sont pris carrément sur le pouce, les sandwicheries et autre propositions de déjeuners rapides ont proliférés, le choix dans les grandes villes y est sans limite.
North - Chen Fei 2012 - Acrylique sur toile
Peu importe que le lieu soit raffiné ou pas, les mets de prix ou modestes, si la cuisine est bonne, le lieu sympathique, chaleureux, les hôtes agréables, ce sera la garantie d'un instant précieux dont on se souviendra avec bonheur.
Il y a des repas fiascos que l'on ne voudrai pas revivre, il y a ceux qui ne laissent aucune trace. Il y a le repas ou celui qui reçois fait une prière pour que tout se passe bien sachant que parmi les convives il y en a qui sont moyennement désirés mais que l'on a pas pu faire autrement que de les inviter, il y a des protagonistes instigateurs de conflits, à l'inverse il y a le boute en train qui fait que l'on ne sait même plus ce que l'on a dans son assiette tellement on est pris par ses pitreries, il y a les repas silencieux, tristes, graves, les mets passent mal, on a peu d'appétit.
Les noces villageoises - Pieter Bruegel l'ancien 1568 - huile sur bois
Il m'est arrivée d'assister à un repas de noce sans les mariés, les deux familles s'étant fâchées peu avant le mariage, Mairie , Eglise tout le monde y était à la sortie chacune des familles est allée de son côté au restaurant, bien entendu pas le même, les jeunes mariés n'ayant en aucun cas envie de se séparer aussi promptement !.. le jour où justement on venait leur permettre de vivre enfin ensemble, à l'époque ils avaient rarement la joie d'aménager dans le même lieu avant le jour officiel qui adoubait leur amour, le marié suivant les conseils que Monsieur le Maire venait de lui prodiguer plein de bonnes intentions pour le pire et le meilleur emboîtât le pas à sa femme qui elle naturellement se joignait à ses parents pour fêter l'évènement, moi étant amie de la famille du marié je suivi ses parents au restaurant. Le couple, lui, a tenu le coup ça fait 60 ans qu'ils sont ensemble, leur parentèle n'a jamais renouée de liens.
Beaucoup plus récent au XXIe siècle, des amis possédant une propriété assez conséquente louent une salle où se passe entre autre des mariages, le lieu est retenu plus d'un an à l'avance. Un couple qui avait réservé l'endroit, vint quelques jours précédant les festivités pour effectuer les préparatifs nécessaires, expliquant aux propriétaires du lieu qu'ils s'étaient séparés mais pour ne pas traumatiser et priver les invités qui avaient été sélectionnés au moment où ils avaient retenu la salle, d'un commun accord ils avaient décidé de maintenir cette agape , le repas eu lieu sans problème. Sans doute ce jour là les "jeunes mariés" ont ils dû annoncer leur séparation!...
Voilà deux cas qui reflètent notre changement de société et prouve pour l'un que dans toutes circonstances on peu aussi être fair play.
Il m'est arrivée également d'avoir oublié la date à laquelle j'avais invité un couple d'amis, ceux-ci se présentèrent au dîner un soir, à l'époque j'invitais le soir après mon travail j'étais jeune cela ne me faisait pas peur, ils virent à ma tête que j'étais surprise de les avoir à ma porte ce qui fit 3 paires d'yeux ronds interrogatifs, je compte ma paire, "nous sommes là par ce que tu nous as invités !.." naturellement ils ne repartirent pas, nous passèrent certainement une bonne soirée, malheureusement ces amis ne sont plus là.
Il m'est arrivé une autre fois le contraire toujours me trompant de date mais là ayant préparé le repas à midi, ça n'était pas non plus pour beaucoup de convives certainement deux , je me revois attendant simplement et réalisant l'erreur ou peut-être (je ne m'en souviens plus) téléphonant à ces amis leur demandant pourquoi ils ne venaient pas.
Des invitations pour passer un moment ensemble en toute simplicité qui n'avaient aucune raison précise sinon le plaisir de se voir des invitations de proximité, une fois chez les uns une fois chez les autres.
Je n'invente rien dans une vie il se passe beaucoup de choses.
Un pigeon au cœur de cerise - création Alain Passard cuisinier étoilé
J'ai eu un jour l'invitation d'une amie très proche qui me prévint ainsi, on ne se craignait pas : - assoies toi, ne bouges pas, ne dis rien!.. en un mot fais toi toute petite, l'avertissement valait par ce que ce jour là elle recevait une personne avec qui je n'avais pas beaucoup d'atomes crochus mais elle n'avait pas eu le choix de faire autrement, me connaissant sachant que je ne pouvais pas toujours retenir mon point de vue elle avait pris ses précautions. Heureusement, c'était une bonne cuisinière... le repas fut calme.
Le dessert de gaufrettes 1630/1635 - Lubin Baugin
Rien ne vaut un bon repas en bonne compagnie, je ne sais pas qui a dit ça?.. nous en sommes tous convaincus.
Julie Fleurie
Les poules et arrosoir - Pascal Cessau - carte postale
Vous êtes super sympas
vous nous donnez des œufs frais, de jolis petits poussins
mais tout de même la poule au pot c'est délicieux !..
Suis-je barbare?..
L'escargot - Raphaël Goisque - carte postale
Je ne fais que passer, je suis pressé
Je n'ai pas le temps de vous faire la causette
On vient de me dire qu'il y a un chasseur d'escargots
Déguisé en chasseur de champignons.
Vous comprendrez que je n'ai pas envie
De finir en cassolette même arrosé avec du Chablis
Sur ma coquille il n'y a pas marqué
"Escargot de Bourgogne"
Julie Fleurie
Bachhus - Le Caravage vers 1599 - huile sur toile
Le Temps
Rien n'accable autant
l'Univers que le temps.
Il s'accroche furieusement
à chaque atome, sans parler
de la lune, qu'il leste
d'une invisible poussière humide.
Je pensais que le problème
c'était l'espace, la distance infinie
qui me sépare de la jolie serveuse
qui s'étire au-dessus du comptoir du diner
pour remplir d'eau la machine à café,
mais je sais maintenant que c'est le temps
dont chaque instant
le sourire galactique
m'atrophie.
Jim Harrison
****
Un cuisinier
C'est un homme capable d'inventer ce que
l'on a pas mangé chez les autres
Aucun homme ne peut être à la fois
Grand dans le four
Grand sur les fourneaux
et Grand à la broche
Grimaud de La Reynière
****
Le whisky est un célibataire endurci,
alors que le vin a une maitresse, la bouffe.
Jim Harrison
Désign graphique - Marianne Ratier
1 commentaire -
L'automne - lithographie 1896 Alphonse Mucha
Ambiance automnale
Journée d'automne, lumière d'automne, couleurs d'automne, l'automne se glisse entre été et hiver, aujourd'hui sa clarté prend possession de mon intérieur habitable et de mon intérieur psychique, je vois tout avec ses yeux et la saison qu'elle éclaire.
L'éclat froid mais lumineux d'un soleil de cette fin octobre m'éblouie et me donne envie de traduire ce qu'il veut me faire passer comme message pour mieux se faire connaître. Ses rayons ont traversés hardiment des nuages blancs immaculés telle une toile posée sur un chevalet qui attend l'inspiration d'un peintre, ils ont déjà mis leur couleur immaculée en couche de fond, préparation de l'œuvre qui sera exécutée par dame nature.
Les illustrations par moi choisies d'une façon très fantaisiste vont traduire mon ressenti du moment et ce que m'inspire cette journée automnale qui s'apprête à aborder Novembre.
Les Tours de Laon 1912 - Robert Delaunay - huile sur toile
Lumière du matin qui coure sur des arbres aux feuilles qui à l'arrière saison ont viré au rouge rosé, peut-être des lilas des Indes?.. impression d'un brouillard de levée du jour, sur les toits traîne encore la couleur bleu nuit laissée par l'aube.
Le mont Jinting en automne et cascade 1671 - Shitao (chine) - encre de chine sur papier rouleau
Le fond automnal est là, la nature a peine à se dépouiller nous faisant sentir par ce graphisme sobre rempli d'expressions végétales, minérales, fluides, que ce paysage jour après jour en douceur va basculer d'une saison à l'autre.
Mémories lawn tennis 1989 (extrait) - Fernand Knoppff - pastel sur papier marouflé sur toile
Couleurs fondues, ciel blafard que le soleil a déserté, plaisir de profiter d'une température encore douce. Moment entre ciel et terre teinté de mélancolie, l'automne a ses faiblesses.
Acrasia the Faerie Queene 1892 - Fernand Knoppff - huile sur toile
Corps enveloppé dans la brume d'un sommeil éveillé, chevelure qui tombe en cascade tel des feuilles d'automne, transformation d'un temps, d'une saison, couleur de nuages illuminés d'un soleil qui peine à laisser sa place. L'automne petit à petit bascule.
La salle à manger de la famille Rouard avenue d'Eylau 1880 - Berthe Morisot - huile sur toile
Nos intérieurs aussi prennent une autre dimension suivant l'époque de l'année, le temps est aux recettes plus consistantes, champignons, noix et autre cucurbitacées. Lumière blanche mais lumineuse y pénètre pour savourer la chaleur qui s'en dégage.
Nigredo (détail) plomb, acier, fil métallique, huile, plâtre, résine, acrylique 1998 - Anselm Kiefer
Nigredo : mais dans ce désert de mort et d'obscurité (du nigredo) une splendeur s'annonce. Julius Evola philosophe
Non ce n'est pas la mort de ce monde arboré, végétalisé il n'est pas rouillé bon à jeter ou à mettre au rebus, les belles feuilles aux couleurs passées se font admirer et tombent, leur existence finie naturellement sans fracas; la nature permet aux végétaux, aux forêts et autres bocages qui la composent de se reposer, se ressourcer, elle s'effeuille fait sa toilette en quelque sorte pour laisser place au renouveau.
Berthe 1883 - James Tissot - pastel
Couleur d'automne qui prête à la rêverie, moment de douceur, souvenirs d'été, attente de l'hiver aux moments chaleureux à passer au pied de la cheminée, fêtes de Noël à venir.
Volaille 1759 (Japon) - Itô Jakuchû - encre et couleurs sur soie
L'automne particulièrement à ses débuts a de belles couleurs telle cette magnifique réalisation Japonaise sur soie. Les marrons, les ocres, les rouges, les orangés perdurent avant de s'évanouir en douceur et faire place à un voile léger qui les fait pâlir et les estompes au fil de la saison.
Paysage (chine) - Shen Chou XVe siècle - encre de chine
Paysage en attente d'un moment qui bascule dans une autre saison, lumière déclinante. Contraste entre le début et la fin de l'automne, l'hiver arrive en grande pompe avec toutes ses bougies et autres lampions annonciateurs de festivités familiales, amicales.
Ksitigarbha moine boudhiste (Japon) - bois polychrome
bâton de moine main droite et joyau de la sagesse main gauche
Sagesse du temps qui prend son temps, sachons l'apprivoiser, je me le souhaite, je vous l'offre par l'intermédiaire de cette "sage" représentation.
Le temps est il sage à notre époque ? lui même semble par moment dépassé par la vitesse que lui impose les humains et les intempéries qui prennent de l'ampleur.. Malgré tout immuable il passe avec ses saisons, rien est immobile, glissement des jours, ombre et lumière jouent à nous faire découvrir que ce que l'on croit bien connaître comme en exemple nos lieux familiers prenant à certains moments une autre dimension, un autre aspect, dévoilant sa vérité par un simple jeu de lumière.
Julie Fleurie
Parole du Tao
Ainsi donc, le savoir-faire c'est l'entretien de la vie.
Ne pas manquer d'observer les quatre saisons
et de s'adapter au froid et au chaud,
d'harmoniser allégresse et colère
et d'être tranquille au repos
comme dans les actions,
de régler le YIN/YANG
et d'équilibrer le dur et le mou
De cette façon, ayant écarté la venue des pervers
ce sera la longue vie et la durable vision.
Le Lingshu
Traité de médecine chinoise
(époque Song)
3 commentaires -
painted lady 4 - Jessica Harrison 2014 céramique émail peint
La femme au pluriel
La femme est au pluriel, elle est multiple dans tous les instants de la journée, il faut bien le dire aussi elle excelle dans beaucoup de cas. Je suis femme je ne vais pas me gêner pour "vous" faire des compliments qui "vous" sont bien dû !... la plupart allez vous reconnaître mes chères semblables.
La femme a été idéalisée en particulier en représentation artistique, littéraire sublimée parfois désavantagée, méritons nous cela?.
Femmes d'hier, femmes d'aujourd'hui sommes nous différentes ?, femmes d'ici, femmes d'ailleurs sommes nous semblables?.
Nous avons en commun sans doute l'instinct maternelle pour la majorité, mettre en priorité le bien être des enfants les nourrir, les protéger etc..
Méditation 2017 photographisme - Nicolas Bigot
Nous prendre la tête pour un oui ou un non c'est bien connu la femme s'affole pour un rien quant ça touche ses enfants particulièrement, dans bien des cas elle fait souvent preuve de sang froid.
N'empêche que d'efforts, de stratagèmes à fournir pour celles qui se retrouvent seules à élever leurs enfants et travailler, quant ce n'est pas a chercher du travail.
Chez nous les femmes qui ont fait des études et trouvé un job rémunérateur, peuvent subvenir aux besoins matérielles, bien entendu elles ont beaucoup à donner de leur personne, celles d'hier et ce n'est pas si vieux je parle de ma génération, travaillaient mais étaient rarement reconnues aussi bien pécuniairement, par ce que mal payées, que physiquement, même si elles avaient un emploi de niveau supérieur le salaire n'était pas à la hauteur et il fallait vraiment gagner sa place convoitée en premier par les Messieurs, cela par contre existe toujours les femmes doivent prouver leur capacité avec 2 fois plus de preuves et sont souvent encore en comparaison pas rémunérées à hauteur de leurs responsabilités .
Cependant actuellement les différences de salaires hommes, femmes au même niveau commencent petit à petit à se combler...d'après ce que j'entends!...; il n'en est pas de même dans tous les pays développés.
Chez nous c'est compliqué, quant l'on a pas fait d'études ou sommes peu diplômés pour gagner correctement sa vie, cela s'applique au féminin comme au masculin, à ces demandeurs d'emploi, mal rémunérés, souvent leur sont confiés des travaux qui requièrent de l'attention à la personne ce qui est parfois une grande responsabilité et peut être lourd de conséquence, leur sont aussi proposés des travaux qui aux yeux de certains ne sont pas très reluisants ou représentatifs, pourtant plus que nécessaires au confort de notre société qui ne mesure pas les efforts accomplis tant physiquement que psychologiquement pour être en estime de soi-même et se faire reconnaître par "les autres", ce sont ceux que nous ne voulons pas voir, certes qui nous paraissent utiles mais font parti du "paysage".
Giotto verre soufflé et gravé - Allessandro Mendini 2005
Les invisibles sur notre planète existent toujours.
Chez nous ne négligeons pas cependant le nombres d'hommes qui conviennent, apprécient dans le travail et autres conditions, de la nécessité du binôme homme, femme.
De plus en plus ( me semble-t-il) ceux-ci abolissent le côté macho qui les faisaient se considérer comme étant les seuls à avoir droit à tenir les rênes du foyer, les seuls à avoir le droit de diriger en bien ou en mal la maisonnée, après tout étant ceux qui souvent ramenaient le plus gros salaires.
D'ailleurs nous sommes très heureuses des échanges, du travail en commun, de la communication, que nous pouvons accomplir avec la gent masculine quant ceux-ci sont de bonne fois et "nous aussi" reconnaissons le. En fait nous nous devons beaucoup les uns et les autres.
St Georges et le dragon - Paolo Ucello 1470 huile sur toile - extrait
Autrefois et ce n'est pas si vieux encore au XIXe siècle les femmes apportaient leur dote dans la corbeille de mariée, le mari en devenait le détenteur et en faisait ce qu'il voulait.
Femmes d'ici et d'ailleurs comme on le sait servent encore à leur mariage de valeur marchande dans certaines contrées du monde.
Blackface I - Béril Gülcan 2015 photo
La coquetterie est bien agréable en tant que femme j'ai beaucoup aimé.
Se plaire en premier à soi même donne de l'assurance, on se sent bien même si au regard des autres on peu être perçue comme originale, pas à leur goût... les goûts et les couleurs n'est ce pas!.. !......!
Les messieurs eux aussi sont coquets, je remarque de plus en plus de cheveux teints chez eux, ils vont chez l'esthéticienne, ils ont autant le souci de plaire ou faire bonne impression que nous, tout ça naturellement en en ayant les moyens, les femmes sont plus malignes riches ou pas elles trouvent toujours la possibilité de s'embellir.
Harmless woman - Louise Bourgeois 1969 - bronze patine dorée
Personnellement j'ai toujours appréciée d'être née au féminin, être bien dans la peau qui nous a été donné à la naissance est une chance.
Je penses à ceux ou celles qui à l'intérieur d'eux même ne sont pas à l'aise avec leur sexe, ce doit être terrible, quant en plus les proches ne veulent pas en convenir, quelle souffrance de se découvrir différent, s'accepter et en finalité se sentir bien dans ce que le hasard a fait de nous, c' est la chose primordiale pour pouvoir vivre toute une vie qui déjà pour la plupart d'entre nous ne fait pas toujours de cadeaux, il y a bien assez d'épreuves à surmonter, si il faut en plus prouver que l'on est de tel ou tel genre humain c'est absurde. Ce qui compte est bien ce que l'on est intérieurement vis à vis de soi et des autres.
Emilie - Florence Obrecht huile sur bois 2018
Heureusement que l'on commence à comprendre que c'est le hasard biologique des cellules qui fait que l'on naît d'un sexe défini ou pas, ça a toujours existé.
La société veut toujours se rassurer et étiqueter le genre humain comme des clones, quel dommage, le plaisir de la vie est d'avoir une personnalité et non pas de ressembler à l'autre, c'est un enrichissement d'être soi-même, le principal est de nous accepter et de nous aimer pour ensuite faire du bien à l'autre.
Julie Fleurie
Fille de Dalécarlie tricotant 1901 -Anders Zorn (Suède)
Humour à la Kiraz
8 commentaires -
Art et Décoration
Nourritures terrestres
La terre nous nourrie c'est bien entendu, elle fait ce qu'elle peu en tous cas, nous ne sommes pas sérieux parait-il nous devons la, nous, ménager ceci est affaire de bon sens, de bon vouloir et pire de bonne entente entre nous tous, mais pas seulement, il faut que ça se passe dans tous les pays, vaste programme mis sur la table si je puis dire depuis de très longues années; espérons que l'humain et le monde vivant autre qu'humain en sorte sain et sauf, sinon sans trop de dégâts.
Bien entendu ma petite rubrique de la semaine n'est pas partie pour faire la leçon ou donner des solutions, je suis trop minuscule, ignorante et incapable intellectuellement de m'y atteler.
Par nourriture terrestre je veux tout simplement parler de ce que nous apporte notre planète comme nourriture à ingérer bien sur et comme nourriture picturale, artistique, visuelle, chez nous avec nos 4 saisons nous avons sous les yeux tant de belles choses à voir.
Cèpe - l'Oiseau mag
L'automne et ses champignons girolles, chanterelles, cèpes, trompette de la mort, les fruits pommes, noix, raisins, poires, pruneaux, coings, châtaignes etc..etc.. Belle farandole de nourriture que l'on savoure après être aller les cueillir ou que l'on puisse sublimer par n'importe quel moyen artistique.
Art et décoration
Tout se mélange fruits, végétaux, fleurs se marient en un beau tableau, nourriture et esthétisme, tout cela nous veut du bien et nous nourri, sans oublier les êtres vivants animaux, insectes, oiseaux qui eux aussi pour certains sont attirés par les couleurs, les parfums ils consomment et servent comme nous le savons de polinisateurs, eux et nous partageons, pas toujours équitablement, dame Nature
Chlorophorus varius sur un Alluim l'oiseau mag
Semi Apollon femelle sur Sphagis
Je ne peux pas m'empêcher de parler des fleurs, celles-ci nous accompagnent tout au long de notre vie de la naissance à la mort. Elles appartiennent à tous, humains, insectes, oiseaux et j'en oublie certainement.
Elles sont présentent aux mariages, aux rencontres amicales, familiales, aux remises de médailles, sur les tables des grands de ce monde, toutes les portes leur sont ouvertes demeures modestes, demeures prestigieuses.
On en fait des colliers de bienvenue.
On leur donne même la parole, pour traduire nos sentiments : Azalée : amour sincère, joie d'aimer, Bégonia : cordialité, amitié sincère, la fleur de Cactus : amour maternelle, Pissenlit : jalousie, Seringa : mémoire, Rhododendron : danger ou premier amour, Crocus : joie et jeunesse, Zinnia : amour durable etc...
Méli mélo de fleurs Art et décoration
Pour ceux qui connaissent leur langage elles sont en quelque sorte la signature de leurs émotions et intentions.
Un jardin rempli de fleurs, quant l'on a la chance d'en avoir un, apporte apaisement, beauté, joie de s'en occuper, sur une toute petite surface balcon par exemple les voir s'épanouir, s'ouvrir par une belle journée ensoleillée donne de la gaieté, enrichi le lieu.
Les fleurs peuvent servir de nourriture le cas échéant elles décorent un plat elles sont comestibles, cela fait belle impression une assiette qui a ... du cachet, il n'y a pas de frein à leur utilisation, ci-dessous un créateur de vêtements de luxe anglais Alexander Mc Queen les a utilisé en vêtement : fleurs fanées recyclées vous voyez jusqu'où vont nos bonnes intentions pour le bien de la planète!!!...
Le recyclage Alexander Mc Queen 2007 - Beaux art magazine
La nature est notre survie, elle nous donne à manger, à respirer, à sentir, à nous réjouir de sa vue, à nous inspirer, à réfléchir elle est nécessaire à notre bien être, nous l'aimons.
Julie Fleurie
*************
Extrait de Verger... Rainer Maria Rilke
Verger
1
Verger : Ô privilège d'une lyre
de pouvoir te nommer simplement;
nom sans pareil qui les abeilles attire,
nom qui respire et attend...
Nom clair qui cache le printemps antique,
tout aussi plein que transparent,
et qui dans ses syllabes symétriques
redouble tout et devient abondant
7
Heureux verger, tout tendu à parfaire
de tous ses fruits les innombrables plans,
et qui sait bien son instinct séculaire
plier à la jeunesse d'un instant.
Quel beau travail, quel ordre que le tien!
Qui tant insiste dans les branches torses,
mais qui enfin, enchanté de leur force,
déborde dans un calme aérien.
Tes dangers et les miens, ne sont-ils point
tout fraternels, ô mon frère?
Un même vent, nous venant de loin,
nous force d'être tendres et austères.
Rainer Maria Rilke
Pommier verger en Alsace - photo Claude Foessel - L'oiseau mag
Extrait de Verger.. Rainer Maria Rilke
20
La petite clématite se jette
en dehors de la haie embrouillée
avec ce liseron blanc qui guette
le moment de se refermer.
Cela forme le long du chemin
des bouquets où des baies rougissent.
Déjà? Est-ce que l'été est plein?
Il prend l'automne pour complice.
Rainer Maria Rilke
Photo personnelle
5 commentaires -
Mésanges bleues photo Vincent Munier - L'oiseau mag
Rencontres
Aujourd'hui assise à ma table "de travail", venant de voir passer un escadron de pigeons "des villes" ils n'ont pas eu le choix, ce qui a été une bourgade où nous vivons eux et moi devient petit à petit une petite ville encore près adolescente + de 5000 habitants tout de même, la grande chance que nous avons, les pigeons et moi, à nos pieds la Loire, la campagne, des terres cultivées, nous sommes donc à moitié rats des champs et rats des villes. Ma pensée s'envole si je puis dire, vers des rencontres au gré de mes promenades sans souci de les dater, simplement résurgence de moments.
Image des pigeons dans la tête je me dis : quelle est la recherche essentielle que nous avons nous humains et les autres êtres vivants ?... nous nourrir, et procréer ....pour après en ce qui nous concerne "les humains" une fois l'estomac rempli correctement assuré et le cas échéant avoir procrée, il nous reste à réaliser ce que bon nous semble ou plutôt pour la plupart d'entre nous travailler afin de satisfaire le besoin essentiel ce nourrir, ensuite faire ce que bon nous semble, cercle vicieux.
Promeneuse solitaire me voilà sur le chemin de ceux rencontrés qui vivent à deux pas souvent des humains, des êtres croisés à la recherche de leur pitance pour eux et aussi leurs petits, ou engranger afin de prévoir des moments plus difficiles. Rencontres de ceux qui demandent rien à personne simplement qu'on ne bouscule pas trop leur habitat qui se réduit irrémédiablement, nous humains étant de plus en plus nombreux nous gagnons du terrain, c'est obligatoire, probablement que certains choix pourraient être évités.
Quelques rencontres avec ceux qui par prudence se cachent de nous ou carrément nous ignorent.
Raton laveur - internet
Tu n'as pas eu le temps de te cacher, j'ai pu admirer ta queue annelée et ton beau manteau gris brun, ta jolie tête aux yeux vifs, tu paraissais aussi gros que ma petite chienne 7 à 8 kgs environ, le lieu propice à ta nourriture ... la Loire qui se prélassait dans un de ses fameux gours (trous d'eau) et devait t'apporter la nourriture aquatique dont parait-il tu es friand, je ne sais pas si tu avais été capturé et t'étais enfui ? mais apparemment tu préférais nous éviter à notre vue tu as disparu dans une haie de buissons abondants, il était évidant que la présence d'humain et canin n'était pas un plaisir pour toi.
Huppe fasciée - L'oiseau mag
Plusieurs fois il m'a été donné de te rencontrer tout simplement dans différents jardins, pas farouche si l'on ne s'approche pas de trop près, tu continues à chercher vers et insectes, ton bec m'a toujours impressionné et ta huppe en couronne te donne un air royal, j'ai toujours pensé que l'humain ne t'impressionnai pas, que même tu lui montrais ton indifférence.
Pic noir graphisme Yann Le Bris - L'oiseau mag
Une seule fois j'ai pu te voir, assez confortablement installée lunettes d'approches collées aux yeux, ayant entendu le fameux "toc toc" je me suis précipité pour enfin t'apercevoir, tu étais assez loin mais à découvert, l'arbre dont tu t'occupais avec beaucoup de conviction était démuni de ses feuilles par ce que ayant fini ou presque son existence et peu entouré de ses congénères. Tu te doutais de rien et continuai le travail commencé, tu étais magnifique ta calotte rouge indiquait que tu étais un mâle, cherchant des insectes xylophages, ta pitance, si tu avais su que tu étais repéré tu serais parti à toute vitesse ma proximité t'aurai fortement déplu.
Héron cendré - L'oiseau mag
J'ai eu la chance de te voir tant de fois, silencieux, patient, fin observateur tu es aussi fidèle à ton lieu je te vois quant je vais sur le pont de la Loire chez moi, toute l'année seul ou accompagné de ton ou ta conjointe qui se tient un peu plus loin, l'œil aiguisé attendant le moment propice pour pécher ton repas, dans l'année aussi l'aigrette garzette a son coin à elle; personne ne se bat le garde manger Loire nourri tout le monde, tu picores aussi dans les près qui la borde, tu as une nourriture variée même des petits mammifères parait-il, ton vole est agréable à voir on sent que tu es déterminé, tu te déplaces sans faire de bruit si un pêcheur vient se mettre sur ton territoire.
Chevreuil femelle une chevrette - photo Gregory Smellinckx - L'oiseau mag
Jolie chevrette, nous nous sommes regardées et comprises je t'ai assuré du regard que je ne dirai rien et que tu pouvais étancher ta soif, ta belle robe chamois luisait sous le soleil, tes yeux très doux ne paraissaient pas trop inquiets, nous sommes reparties chacune de notre côté.
Guépier d'Europe - L'oiseau mag
Je vous ai vu une seul fois, vous étiez un groupe d'à peu près une dizaine d'individus, vous vous êtes posés comme un seul homme, peut-être arriviez vous d'Afrique du sud pour nidifier par chez nous, vous vouliez sans doute vous reposer quelques instants. Votre arrivée sur les branches de cet arbres complètement dénudé dont la cime était légèrement plus haute que moi, j'étais sur le pont donc perchée et ai vu cette nuée aux couleurs chatoyantes comme un arc en ciel, vous faites parti d'un beau souvenir pour moi, dès que j'ai bougé l'envol a été immédiat.
effraie des clochers - l'oiseau mag
Notre rencontre était un mauvais jour pour toi. Au bord de la route blessée sérieusement je t'ai recueilli, pour rapidement t'emmener au centre LPO de St Etienne qui à l'époque recevait encore les oiseaux blessés, maintenant il faut aller dans un centre bien plus loin dans les monts du Lyonnais, je salue d'ailleurs au passage le travail de sauvetage que font ces bénévoles, ils sont envahis d'oiseaux blessés. Il me semble mais je ne m'en souviens plus très bien que tu as été sauvé. J'ai eu le temps ce jour là d'admirer ton magnifique plumage et constater que tu avais une belle envergure, tu es un être particulier, très beau avec quelque chose d'irréel.
Martin pécheur - Ecopôle du Forez
Fulgurance de ta couleur bleu vert suivant les rayons solaires qui passe sous mes yeux, je sais où tu habites pas très loin de chez moi, mais je ne suis jamais arrivée à te voir tranquillement installé sur ta branche, j'admire ces photographes animalier qui captent toi et toute la faune sauvage, quel patience ils ont, leur amour de la nature est incontestable et leurs photos si belles. L'humain !... tu ne veux pas en entendre parler, en aparté je te dirai que tu as raison. Habile pêcheur toi aussi tu profites de la Loire.
Sanglier - Ecopôle du Forez
Bien sur je t'ai vu mais ne dévoilerai pas où, tu courrai pour vite pouvoir te fondre dans les fourrés, tu étais à découvert; il faut être ingénieux quant nous les humains nous te laissons peu d'endroits sauvages pour te nourrir, bien sur tu fais du dégât dans les cultures mais tu existes et a faim tes petits aussi, je crois savoir que tu es d'une grande intelligence. Le partage est compliqué avec l'homme, territoire, nourriture, tranquillité ....
Coucou gris - Ecopôle du Forez
Nous nous sommes vraiment rencontrés et presque percutés, une seule fois. Dans mes promenades au mois de Mai j'étais contente de t'entendre, le porte monnaie dans la poche pour avoir des sous toute l'année !..., donc tu es un oiseau de bonne augure, je tairai bien entendu ta mauvaise manie à squatter. Le jour de notre rencontre tu volais comme un dératé sans rien regardé, tu es passé à quelques centimètres de moi à toute allure et moi ébahie j'ai vu arriver cette grosse boule de plumes gris foncé et gris clair rayé, tu as été aussi surpris que moi et légèrement bifurqué, quelle habilité!.... Heureuse de t'avoir vu d'aussi près, rapidement, mais tout de même sachant que tu n'aimes pas te montrer j'étais ravie.... apparition magique. L'humain n'est pas ta tasse de thé.
Julie Fleurie
Un peu d'humour
6 commentaires -
Porte au vitraux - Art et décoration
Des mots et des images
Nous en sommes envahis en faire le trie est impossible tous les jours nous nous levons et nous couchons avec, de quoi en perdre la tête. Et bien tant pis pour vous voici ci-dessous mes mots et mes images, bien entendu vous n'êtes pas obligés de continuer.
Aujourd'hui je leur ouvre ma porte, mon humeur faisant que j'ai mon mot à dire à toutes ces lettres de l'alphabet ajustées les une aux autres, dans des affirmations aberrantes et beaucoup d'ignorance pour certaines, je parle des réseaux sociaux, fake news et Cie .....
Maintenant parfois même dans une réunion amicale, familiale ils trouvent un chemin pour asséner leur soi-disant vérité, je constate que bien souvent quant l'on est pas très sur de ses convictions ou de ses connaissances sur le sujet on va justement à la pêche de la plus facile des réponses, ou de la plus fantaisiste des propositions et parfois la plus nocive, avoir du recul, réfléchir, n'est plus très à la mode, les anciens dans ce moment là peuvent aller se rhabiller avec leur expérience passée, je vous l'accorde ils non pas toujours raison eux non plus, de toute façon ils radotent.
Je fais tout de même, avant de continuer, la part des choses, je sais que certains (réseaux sociaux) sont très utiles et peuvent même apporter des informations ou du réconfort à certains d'entre nous, notre blog lui-même fait parti d'un réseau social qui reste très courtois et permet un lien positif et instructif même, certains d'entre vous me font connaître des lieux ou un savoir faire, d'autre me montre une capacité poétique, esthétique qui me fait le plus grand bien.
J'associe mes mots comme d'habitude à des images de productions artistiques que je détourne de l'intention de leur créateur, il faut dire que de tous temps et encore plus ceux du XXe et XXIe siècle ce qui nous est proposé de voir, d'admirer ou de trouver absurde est sans obligation d'être compris à nous d'interpréter au gré de nos humeurs et quelquefois nos connaissances, c'est très intéressant quant ça nous parle. En l'occurrence les illustrations qui suivent sont choisies par mes "mots".
Prisma humano 2018 - Filip Custic - Beaux arts magazine
Sommes nous bien rattachés aux réseaux sociaux? captons nous bien ce qui se passe sur la planète? impératif tout ça pour pouvoir s'invectiver dans toutes les langues et dire ce que l'on croit être la vérité et qui est simplement notre vérité, sans parler de ceux qui sciemment savent qu'ils manipulent.
Dream journal may 2016 2017 - John Rafman vidéo
Les algorithmes se battent entre eux, chacun croit savoir, internet, smartphones et compagnie sont des champs de bataille, vive la technologie.
Security Summit 2016 - Johnson Tsang - céramique - Beaux Arts magazine
Notre siècle est tellement fait d'échanges verbaux destructeurs que je traduis ma vision de ces bébés en céramique au fait que dès leur arrivée sur terre l'artiste a équipé ses petits d'hommes d'une kalachnikov afin qu'ils puissent se défendre dès les premiers jours. Cupidon en est baba et triste muni dérisoirement de son arc et ses flèches uniquement dédiés à attraper l'amour pour l'offrir aux humains. Il peu aussi représenter un joli mot plein de tendresse, d'apaisement encerclé par des mots qui veulent le transformer en ennemi par ce qu'ils non plus sa traduction sur leur écran, il est le mot à abattre.
Tattoobaby met juwelen - céramique de Carolein Smit 2017 - Beaux Arts magazine
Un enfant qui a déjà l'air stressé, peut-être a t'il peur de sa vie future sur terre, la parole il la donne à son corps par les tatouages, comme ça il n'aura pas besoin d'ouvrir la bouche ses mots ne seront pas mal interprétés... croit-il !.. et il sera à la mode. En fait il se mord les doigts se disant par quel mot vais-je commencer pour être accepté par ce monde tourneboulé.
Il ladro 1980 - Botero - huile sur toile
Allons nous nous sortir de cet envahissement de mots creux cependant chargés de dynamite? faudra t-il prendre notre baluchon rempli de nos propres mots, gravir les montagnes pour les purifier et nous oxygéner le cerveau, retrouver le bon sens.... "des mots"?..
Couple de gypaètes - L'oiseau mag
Les mots ne partent plus en fumés, ils restent collés aux smartphones et Cie de ceux qui les reçoivent surtout quant ils sont absurdes ou qu'ils font mal, nous n'arrivons plus à faire le trie du bon grain de l'ivraie. Prenons notre élan volons plus haut que les mots, algorithmes et réseaux sociaux.
J'ai fini ma diatribe pas trop violente j'espère, contre les mots et réseaux sociaux, moi même je les utilise et fait passer "ma" vérité qui après tout n'est pas évangile, heureusement que ceux qui me suivent sont libre d'en faire ce qu'ils veulent.
Puisque vous avez eu la patience d'aller jusqu'au bout , je vous offre ce panier rempli de fruits d'automne, les raisins sont mûrs à point régalez-vous de leur suc.
Julie Fleurie
La pivoine
L'iris dort, roulé en cornet sous une triple soie verdâtre, la pivoine perce la terre d'une
raide branche de corail vif et le rosier n'ose encore que des surgeons d'un marron rose,
d'une vivante couleur de lombric... Cueille pourtant la giroflée brune qui devance la tulipe, elle est
colorée, rustaude et vêtue d'un velours solide, comme une terrassière... Ne cherche pas
le muguet encore entre deux valves de feuilles, allongées en coquilles de moules,
mystérieusement s'arrondissent ses perles d'un orient vert, d'où coulera l'odeur souveraine...
Colette
Les vrilles de la vigne
(L'herbier de Colette de Marthe Seguin-Fontes éditions du Chêne)
photo personnelle - nos iris
7 commentaires